9/29/2008

Moi, Guillaume Gélinas

Je me suis procuré mes exemplaires d'auteur du #15 de Zinc (spécial science-fiction), vendredi passé, au cocktail de la rentrée littéraire du Marchand de Feuilles.

Fidèle à mon habitude, je n'ai pas encore eu le temps de le lire, mais je peux déjà lancer quelques observations préliminaires: le numéro semble assez robuste, environ 170 pages, et comprend pas moins de dix-sept nouvelles de plusieurs auteurs, dont Pascale Raud, Héloïse Côté, Vincent Saint-Aubin Émard, Claude Bolduc, Mathieu Fortin... (et moi, c'est vrai). À part un court liminaire de Mélanie Vincelette, le numéro ne contient aucun essai sur la SF. J'avoue avoir été un peu déçu par cette absence, qui aurait peut-être pu permettre au genre de se faire connaître un peu mieux du grand public. On peut toujours rêver, non?

Mais ma plus amère déception, que je partage avec ma collègue Ariane Gélinas, se rapporte à cette erreur sur la page couverture de la revue, où on annonce une certaine écrivaine du nom d'Ariane Voisine. Non, il ne s'agit pas d'une nouvelle recrue de la SFFQ, mais bien d'une fusion de deux noms, le mien et celui d'Ariane.

Pas. Fort.

Dans un autre ordre d'idée, je me demande aussi quel public la revue veut viser avec ce numéro, en annonçant un extrait exclusif du quatrième tome de la série Eloik, de Martin Bois et Sébastien Lévesque. Je n'ai pas lu cette série, mais il me semble qu'il s'agit surtout de livres jeunesse, à la rigueur ado, alors que la revue devrait, de ce que je comprends, s'adresser à un public adulte...

AJOUT : Réaction d'Ariane.

9/24/2008

Rétro pur et dur

< geek >


Non, cette capture d'écran ne provient pas d'un vieux jeu de Nintendo 8-bits, mais d'un nouveau jeu: dites bonjour à Mega Man 9, dernière création de Capcom.

Le dernier Mega Man numéroté (n'appartennant pas à une sous-série, comme Mega Man X, Mega Man Battle Network, etc), Mega Man 8, sur le Playstation, datait de 1996.



Mega Man 8 dans toute sa splendeur

La franchise avait bien entendu beaucoup évolué depuis ses débuts, neuf ans plus tôt, sur le légendaire NES (Nintendo Entertainment System).

Mais c'est un retour aux sources que nous offre Capcom avec ce neuvième opus, disponible sur la Wii, la Xbox360 et la PS3 via leur service de téléchargement respectif. En effet, le jeu s'inspire directement de l'esprit de Mega Man 1 et 2, qui sont encore considérés comme de véritables classiques du genre.

Je n'ai pas eu l'occasion d'y jouer beaucoup. Je me le suis procuré ce soir sur un coup de tête, et je ne regrette en rien mon achat: même si les graphiques sont volontairement dépassés, la construction des niveaux est exemplaire (du moins, de ce que j'ai vu jusqu'à présent). Malgré toute la nostalgie rétro du titre, il en ressort une certaine fraicheur, une étonnante nouveauté qui fait toute la différence, même si elle ne tient souvent qu'à quelques détails bien pensés.

Et, en plus, le niveau de difficulté est relativement élevé. On en a donc pour son argent (10 US$ + taxes). Capcom a annoncé qu'il serait possible d'acheter des modes de jeux supplémentaires, dont un ou deux niveau bonus et deux modes de difficulté avancés (Hero et Super Hero). Je ne sais pas si je me rendrai jusque là (j'ai des lectures et des travaux à faire pour l'université, malheureusement), mais l'idée est intéressante, quoi que j'aurais préféré payer le jeu un peu plus cher et avoir d'un coup tout ces petits suppléments. Enfin.



< /geek >

9/21/2008

De ces moments

Où on devrait faire tant de choses plutôt que de poster un billet sans sujet sur son blog.

Ah, oui.

Que celui qui n'a jamais procrastiné lance la première pierre (pour les autres, vous pourrez toujours faire ça demain).

9/20/2008

Fido


Petit coup de coeur pour ce film que j'ai visionné hier soir (ou plutôt pendant la nuit, mais eh, n'est-ce pas le meilleur moment pour regarder un film de zombies?).

Pour ceux qui ne connaissent pas, Fido raconte l'histoire d'un jeune garçon, Timmy, qui se lie d'amitié avec le nouveau zombie domestique de ses parents. Oui, vous avez bien lu, zombie domestique: le film s'ouvre sur une rétrospective relatant la Grande Guerre contre les Zombies (ce qui me fait penser que je devrais trouver le temps de lire World War Z de Max Brooks), guerre gagné par l'humanité graces aux découvertes de Zombcon (je crois), une compagnie qui a su tirer profit de cette soudaine résurrection des morts en inventant un collier pouvant inhiber les instincts meurtriers des zombies, les rendant serviles et complètement inoffensifs.

La métaphore sociale est assez puissante (posséder un zombie est une marque de réussite, voire de normalité) sans qu'on sente que la note est forcée, qu'on a voulu à tout prix insérer un message dans le film. L'esthétique très années 50 ajoute aussi au charme parfois un peu naïvement optimiste de certains personnages, qui s'oppose de façon très saisissante à certains moments de dévorations présentés sous l'angle du comique trivial. Fido parvient à présenter une comédie de zombies qui ne ressemble pas à un clone de Shaun of the Dead (que j'ai aussi adoré), ce qui n'est quand même pas rien.

À ajouter à la collection de tous les zombiphiles!

9/16/2008

Patricia Highsmith et la SF

Ne cherchez pas le lien trop longtemps: à ce que je sache, l'écrivaine n'a jamais touché à la science-fiction. Elle a oeuvré dans la littérature de genre, mais dans le domaine du polar.

Je ne suis pas un lecteur de Highsmith, mais j'ai quand même lu son Art du suspense récemment, pour un cours de maîtrise (ce n'était pas une lecture obligatoire). Dans le dernier chapitre, l'auteur discute sur le suspense en tant que genre littéraire, en opposition, notamment, avec la littérature dite générale. "En règle générale, il est vrai que les critiques aux États-Unis consident le roman policier comme un genre mineur, bien inférieur au roman traditionnel, dont on suppose d'emblée qu'il a plus de profondeur, d'importance et de valeur parce que c'est un véritable roman et que l'autre a priori a pris au sérieux ce qu'il écrit." (p. 208) Évidemment, ce passage m'interpelle : il suffit de remplacer "policier" par "de science-fiction"...

Je suis moins d'accord, cependant, avec la solution qu'elle propose pour rapprocher la littérature de genre de la générale : tout miser sur l'histoire. "C'est l'histoire qui fait la valeur durable d'un livre. Les moeurs et le comportement ont beau changer au cours des décennies, les scénaristes de cinéma et de télévision n'en finissent pas d'exploiter Henry James, parce qu'il a toujours raconté une bonne histoire." (p. 214)

Premièrement, je doute que les canons de la télévision et du cinéma en matière de scénario soient des repères particulièrement fiables pour juger de la qualité d'une histoire. D'une autre côté, oui, une histoire forte, puissante, évocatrice aura plus de chance d'être adaptée au petit ou grand écran qu'une autre, plus tiède, sans toutefois être tout à fait mauvaise. Mais une histoire très évocatrice est-elle automatiquement une bonne histoire, indépendamment de la façon dont elle est racontée?

Ensuite, je ne suis pas un grand lecteur de James, je ne connais que son Tour d'écrou. Mais justement, est-ce vraiment l'histoire de ce court roman qui en fait un classique, ou n'est-ce pas plutôt l'écriture, le style que l'auteur a déployé pour instaurer une atmosphère d'oppression et d'indétermination?

Je ne dis pas que l'histoire est superflue, que seul le style compte. La construction d'une intrigue est un art noble et difficile, tout comme l'est la représentation de personnages crédibles et vivants. Il faut rajouter à ça, dans le domaine de la SF, la création d'un univers, l'invention de concepts fondamentaux qui modifiront d'une façon fondamentale et structurante l'intrigue d'un texte ainsi que la psychologie de ses personnages.

Pour moi, autant en SF qu'en littérature générale, il faut davantage qu'une bonne histoire pour faire un bon roman : la qualité de l'écriture doit être au rendez-vous. De plus, idéalement, il faut davantage qu'une plume de qualité (une grammaire correcte, une syntaxe impeccable), il faut un style, une originalité, qui peut se présenter de plusieurs façon. Certains rechercheront une (ou des) émotion(s), une voix particulière, une étincelle littéraire, comme une parcelle de l'auteur traduite en mots. Personnellement, je m'intéresse à des choses plus cérébrales, comme des structures narratives particulières (j'ai bien hâte de lire La Horde du Contrevent d'Alain Damasio, d'ailleurs). Dans les deux cas, on peut difficile rapporter ces éléments directement à l'histoire. Il s'agit plutôt de la façon dont elle est racontée. Le style n'est pas uniquement une question de belles tournures de phrases, de métaphores profondes ou autres fioritures: c'est une prise de position par rapport à l'écriture et au statut de raconteur, fondamentale, inévitable, et les conséquences de cette prise de position façonnent, d'une manière ou d'une autre, tout texte littéraire.

Je ne sais pas si, du point de vue de la qualité, il y a véritablement un gouffre qui sépare la littérature de science-fiction de la littérature générale (ou Grande Littérature, avec de grosses majuscules). J'ai plutôt l'impression que ce n'est pas le cas, qu'il y a des navets et des chefs d'oeuvres des deux côtés.

En fait, je ne veux pas vraiment établir de distinction SF/mainstream. Je perçois plutôt les deux entreprises comme des façons différentes et complémentaires de voir et de pratiquer la littérature. L'idée d'imposer une hiérarchie de valeur entre les deux me semble absurde et relever soit de la complète perte de temps, soit d'un certain snobisme.

9/13/2008

Abandon

Je disais dans un billet précédent que j'avais installé une version en ligne de commande de Inform7, le logiciel que j'utilisais pour construire ma fiction interactive, Ventiladetta. J'emplois le passé parce que je me suis rendu compte que, pour une raison inconnue, cette version de Inform ne semble pas compatible avec le code que j'avais déjà fait... Alors pour l'instant, d'ici à ce que je trouve une autre solution, je mets le projet de fiction interactive de côté. Dommage, j'aimais bien l'idée, mais enfin.

9/10/2008

Ce qu'il en est

J'ai singulièrement l'impression de pédaler sans avancer vraiment, ces temps-ci, ce qui explique l'état d'abandon plus ou moins volontaire de ce blog (et les délais que je mets à répondre à la plupart de mes courriels). Mais enfin, ça devrait se tasser (il va bien falloir).

Pour ce qui est de la maîtrise, ça s'annonce très intéressant, mais (horreur), il semble bien que je devrai lire une quantité non-négligeable de livres divers. J'ai d'ailleurs déjà commencé. Hourra.

Parlant de lecture, je viens de terminer celle du premier roman de Maurice G. Dantec, La sirène rouge, et franchement, je n'ai pas été très impressionné, notamment parce que la ponctuation est tout à fait affreuse, voire souvent carrément fautive. Je ne sais pas si je dois blâmer l'auteur ou l'éditeur... L'histoire, en elle-même, est pourtant intéressante (un mercenaire en vient, par un jeu de hasards, à protéger une fillette de 12 ans qui fuit ses parents meurtriers), le rythme est bon, les quelques scènes d'action très bien rendues, mais les personnages m'ont semblés beaucoup trop caricaturaux, sans profondeur, fades. Sans parler de ces idylle forcée entre deux personnages, vers la fin du roman, qui donne l'impression d'être là simplement pour compléter la recette du roman policier...

9/03/2008

Petit retour sur mes petits projets

J'avais quelques projets pour cet été, la plupart sont demeurés à ce stade, mais je dois quand même noter quelques progressions notables, la plus importante se rapportant au travail à temps complet que j'ai pu dénicher pour une bonne partie de l'été (et qui m'a apporté quelques fonds monétaires particulièrement bienvenus), mais qui m'a en même temps plus ou moins empêché de m'adonner à mes autres projets. Je me suis tout de même procuré un ordinateur neuf avec une partie de l'argent amassé (encore un dual boot Windws XP/Linux, cette fois-ci avec la distribution Sabayon, que j'aime bien, jusqu'à présent. Il me reste cependant à trouver comment y installer Antidote, encore.

Autre logiciel que je vais devoir m'escrimer un peu pour installer sur ma nouvelle machine: Inform7, le programme que j'utilisais pour créer mon adaptation de Ventiladetta en fiction interactive. J'ai réussis sans trop de misère à me procurer une version en ligne de commande qui fonctionne comme un charme, mais, beuh, je veux une interface graphique (quoi que ça ferait assez geek).

Côté écriture, par contre, j'ai récemment eu quelques idées de nouvelles, dont deux qui pourraient s'inscrire dans le thème Viande de Biscuit Chinois. J'ai le choix entre une nouvelle plus noire, vaguement policière, ou un texte un peu plus déconstruit, fantastique, plus anecdotique que narratif. Pour l'instant, je penche surtout pour le deuxième (l'écriture de ce texte étant légèrement plus avancée), mais je songe tout de même écrire le premier, pour essayer de le placer quelque part (Alibis, peut-être?)

Et maintenant, ce soir, premier cours de maîtrise. Bien hâte de voir ça.

Et vous, côté réalisations, à quoi a ressemblé votre été?