4/27/2016

Il est encore temps

Je sors temporairement de ma léthargie de post-fin-de-session-slash-début-de-stage-sans-buffer (ouf) pour vous rappeler que, si ce n'est pas déjà fait, il est encore temps de nominer vos oeuvres préférées de la SFFQ pour le Prix Aurora/Boréal 2016. Comme chaque année, vous pouvez consulter la liste partielle d’éligibilité, qui donne une assez bonne idée de la production 2015. Plein de bons trucs là-dedans. La date limite pour l'envoi des nominations est le 2 mai prochain.

Simplement parce que je m'en voudrais de ne pas le mentionner, j'aimerais pointer que ma novella "Le contraste de l'éternité" est éligible dans la catégorie des nouvelles, que Brins d'éternité l'est dans celle des ouvrages connexes (tout comme le collectif Bizarro, dans lequel est parue ma novella) et que ce blogue est admissible dans la catégorie de fanédition.

Voilà, je vais bien dormir maintenant (pas que je pouvais pas avant, remarquez).

3/02/2016

Clair/Obscur 15 (2015)

Le quinzième numéro de Clair/Obscur s’ouvre avec un dossier spécial sur l’horreur événementielle. On y présente tour à tour, sur une douzaine de pages, six organisations œuvrant dans ce domaine au Québec. Si l’intention est louable, j’ai cependant trouvé que le dossier manquait un peu de consistance, et ne fait qu’effleurer le sujet. Il n’y a pas de réflexion de fond sur le phénomène, ni d’entrevue, ce qui aurait permis d’explorer la question un peu plus en profondeur. Tout de même, je suppose que plusieurs lecteurs, comme moi, auront saisi l’occasion pour découvrir plusieurs projets aussi intrigants qu’intéressants. Point positif, côté mise en page : l’appartenance des articles au dossier est clairement indiquée, ce qui facilite la lecture.


Vient ensuite la chronique « Dans la bibliothèque de... », portant sur Marilou Addison. Le concept de la chronique, qui revient depuis quelques numéros déjà, est intéressant, mais son exécution laisse à désirer et manque cruellement de rigueur. L’article, par exemple, ne donne pas, ou beaucoup trop peu, de contexte à l’information qu’il présente. Ainsi, un lecteur qui ne connaît pas du tout l’auteur Michel Zévaco ne gagne rien à apprendre qu’Addison en a été une grande lectrice. On peut probablement expliquer ce genre de manquement à la restriction d’espace, mais tout de même.

Du côté des fictions, le numéro nous offre une sélection de textes variés et à qualité variable, comme c’est souvent le cas dans les périodiques.

« Popobawa », de Marie Vandelannoote, raconte l’histoire d’Erika, une jeune femme terrorisée à l’idée de passer une nuit seule, chez elle, à la merci d’une entité mystérieuse, à qui la nouvelle doit son titre. Le récit effectue plusieurs bonds temporels pour présenter les origines juvéniles de la peur qui accable le personnage, permettant ainsi de brosser un tableau émouvant, mais peu nuancé, de la détresse d’Érika. Malgré un style parfois malhabile, la nouvelle se lit bien, jusqu’à une finale décevante qui n’apporte que peu au texte et qui relève du cliché. Au final, on en apprend très peu sur Popobawa. On ne sait jamais pourquoi cette créature chasse ses proies si lentement, pourquoi elle s’acharne sur Érika en particulier, et pourquoi elle porte un nom aussi ridicule.

Pierre-Luc Lafrance propose ensuite « La thérapie », une nouvelle fantastique mettant en scène un psychologue antipathique qui se fait raconter une histoire particulière par un de ses clients. Le texte est ponctué des réflexions désobligeantes du narrateur, provoquant parfois un effet humoristique (malheureusement pas toujours réussi). La progression vers le dévoilement de l’élément fantastique se fait sans heurts, et la nouvelle se termine sur une fin ouverte qui complémente bien le reste du récit. Mon gros point négatif est que le titre, en plus d’être fade, ne représente pas vraiment le texte.

« Lorsque la nature donne, elle reprend » de Yves Bergeron est une courte nouvelle présentant une histoire particulièrement banale : un homme, au volant de sa voiture, écrase un corbeau, et… c’est tout. La prose se veut poétique, mais s’avère surtout lourde et alambiquée. La notice de l’auteur mentionne qu’il s’agit d’un de ses premiers textes, ce qui est malheureusement plutôt apparent.

Isabelle Lauzon poursuit les fictions avec « Lorsqu’ils s’éveillent », un autre texte plus poétique que narratif, dans lequel une femme récupère des cocons (ou bien des cercueils?) d’une rivière pour en libérer les occupants. L’atmosphère glauque est très réussie. L’univers esquissé par la nouvelle est intrigant, mais ultimement incompréhensible, en raison des trop rares informations que fournit le texte.

Alamo St-Jean signe « La Kèr », une nouvelle fantastique racontant l’histoire de Max, un homme devenu alcoolique depuis que sa copine a été assassinée dans des circonstances mystérieuses. Lorsqu’il se voit offrir la possibilité d’apprendre ce qui s’est réellement passé, il accepte, sans savoir dans quoi il s’embarque… La nouvelle, qui suit un format extrêmement classique, présente plusieurs images très fortes et réussies. Cependant, dans son ensemble, le récit ne fonctionne pas vraiment, avec plusieurs péripéties beaucoup trop naïves et un retournement final qui ne repose sur rien.

Le numéro passe ensuite aux chroniques (arts visuels, jeux vidéo, littérature), puis aux critiques avant de se clore sur la courte bande dessinée de Simon Morin, qui parvient à raconter une histoire d’horreur efficace en trois petites pages.

Je me dois aussi de mentionner la couverture (lovecraftienne?) du numéro, réalisée par Érick Lefebvre. Clair/Obscur consolide lentement mais sûrement un style visuel qui lui est propre, ce qui ne peut qu’être une bonne chose.

Voilà donc pour la dernière offrande de Clair/Obscur. Un numéro intéressant, qui m’a toutefois semblé légèrement inférieur aux précédents.



Critique parue dans Brins d'éternité #43

2/17/2016

La même rengaine

Examens de mi-session, rush, agonie, etc.

2/10/2016

Écriture (IX) - Une étape

J'ai atteint, cette semaine, le seuil du 50% de mon premier jet de mon roman fantastique.

C'est une étape importante, qui me permet de consolider certaines impressions que j'ai sur le projet. La principale est que je devrais probablement presque tout réécrire au deuxième jet. À peu près la même histoire, mais d'un point de vue différent, avec une stratégie narrative complètement différente. Mais en même temps, je compte quand même poursuivre la rédaction du premier jet en fonction du plan que j'ai déjà monté, malgré les lacunes qui ne cessent de m'éclater au visage.

En effet, c'est grâces aux failles détectées lors de l'écriture que j'ai eu l'idée d'une autre organisation du récit, qui sera moins linéaire, plus éclatée, mais plus punchée et davantage alignée sur ma façon de raconter des histoires. J'ai l'impression qu'en continuant le premier jet selon ce que j'avais déjà prévu, je peux enrichir cette deuxième vision, avoir une meilleur idée de ses possibilités et de ses limites. Comme si, finalement, ce premier jet était une version très, très longue de mon plan.

Et puis, il y a aussi ce désir d'arriver à finalement mettre un point final à l'ébauche d'un roman, même s'il est profondément bancal. C'est certain qu'on aura vu plus efficace comme méthode d'écriture, mais bon, je vais faire avec.

2/03/2016

Lancement Brins d'éternité 43

Un petit mot pour rappeler que c'est ce samedi que Brins d'éternité lance son dernier numéro, en compagnie de la gang de Clair/Obscur.

Ça commence à 17h, au dernier étage de l'Amère à boire (comme d'habitude, finalement).

1/27/2016

Écriture (VIII) - Nouvelle règle

J'ai décidé de m'ajouter une autre règle d'écriture: fuck off pendant que suis malade.

La semaine dernière, j'ai attrapé ma deuxième grippe de 2016 (vraiment, je m'en passerais), et comme je dois typiquement couper dans mon sommeil pour écrire un peu, le matin, je me suis dit qu'il était plus que raisonnable de laisser le roman de côté et de reprendre des forces. Je n'ai recommencé que ce lundi.

Parfois, j'aimerais bien que l'écriture ne soit pas, pour moi, une activité si éreintante. Mais bon, c'est comme ça.

1/20/2016

L'ASFFQ 1995


J'ai reçu, il y a quelques jours, ma copie de l'Année de la Science-Fiction et du Fantastique Québécois 1995 (ou, pour les intimes, l'ASFFQ 1995), piloté par Claude Janelle. Le livre est superbe et vraiment intéressant à consulter. J'y ai signé quelques critiques de nouvelles et de romans, et j'ai vraiment apprécié l'expérience, même si certaines oeuvres que j'ai lues dans le cadre de cette collaboration étaient... comment formuler ça poliment... disons pénibles. Ça fait partie des risques du métier, je suppose.