11/19/2007

Erzébet Bathory: comtesse sanglante, de Sophie Dabat


Les Six Brumes se sont lancé dans l'aventure de la collection "Nova" (consacrée à la nouvelle) en avril dernier, avec L'ancienne famille de Michel J. Lévesque. Le format est inhabituel, beaucoup plus petit que la normale, et la longueur de chaque titre, jusqu'à présent, tourne autour des 60 pages. J'avais été déçu par le texte de Michel J., qui m'avait semblé brouillon et inachevé, mais c'est avec joie que j'ai appris que le deuxième titre de la collection serait signé par Sophie Dabat, dont j'avais eu le plaisir de publier une nouvelle dans le treizième numéro de Brins d'éternité.

Erzébet Bathory: comtesse sanglante raconte l'histoire légerement romancée de, vous l'aurez deviné, Elizabeth Bathory (Erzsébet Báthory, en hongrois), la célèbre tueuse en série de la fin du XVIe siècle. On suit l'évolution d'Erzébet de son plus jeune âge jusqu'à sa découverte d'un remède contre le vieillissement: le sang de jeunes et jolies femmes.

La nouvelle est très bien construite, très bien écrite, on déplore quelques coquilles ici et là, mais dans l'ensemble, c'est impeccable. Cependant, même si Erzébet Bathory: comtesse sanglante contient tous les ingrédients pour me rendre heureux (beauté et torture, sang et jeunesse éternelle, que demander de plus? Oui, bon, des zombies, mais eh), il y manque un certain quelque chose. Un peu de recul par rapport à la légende d'origine, plus de variante, peut-être? Ou encore, quelques obstacles à surmonter pour l'héroïne: en effet, même si celle-ci s'enfonce de plus en plus dans la déchéance et la perversion, rien ne vient contrecarrer ses plans, elle tue et torture dans l'impunité, la gloire et la richesse.

Oui, évidemment, la nouvelle de Sophie Dabat est plus qu'une success story du macabre, mais n'empêche, Erzébet rend tellement la vie dure à ses servantes qu'on aimerait bien que quelqu'un ou quelque chose lui rende la pareille...

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