9/10/2008

Ce qu'il en est

J'ai singulièrement l'impression de pédaler sans avancer vraiment, ces temps-ci, ce qui explique l'état d'abandon plus ou moins volontaire de ce blog (et les délais que je mets à répondre à la plupart de mes courriels). Mais enfin, ça devrait se tasser (il va bien falloir).

Pour ce qui est de la maîtrise, ça s'annonce très intéressant, mais (horreur), il semble bien que je devrai lire une quantité non-négligeable de livres divers. J'ai d'ailleurs déjà commencé. Hourra.

Parlant de lecture, je viens de terminer celle du premier roman de Maurice G. Dantec, La sirène rouge, et franchement, je n'ai pas été très impressionné, notamment parce que la ponctuation est tout à fait affreuse, voire souvent carrément fautive. Je ne sais pas si je dois blâmer l'auteur ou l'éditeur... L'histoire, en elle-même, est pourtant intéressante (un mercenaire en vient, par un jeu de hasards, à protéger une fillette de 12 ans qui fuit ses parents meurtriers), le rythme est bon, les quelques scènes d'action très bien rendues, mais les personnages m'ont semblés beaucoup trop caricaturaux, sans profondeur, fades. Sans parler de ces idylle forcée entre deux personnages, vers la fin du roman, qui donne l'impression d'être là simplement pour compléter la recette du roman policier...

9 commentaires:

  1. As-tu lu le suivant, les Racines du mal ? Par moments, c'est vraiment mal foutu, Dantec est un auteur plein de tics malheureusement, mais là il était à son maximum, avant sa période charabia.

    Les racines du mal et Babylon Babies, yes sir, c'est du bon.

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  2. Tu es en littérature et tu dois lire?! Bah ç'alors, quelle horreur. Ça valait bien rien d'aller en création, hun! ;)

    Pour la ponctuation, c'est aussi un facteur d'énervement profond, pour moi... Journal d'un génie, Bouvard et Pécuchet... Me semble que Gallimard pourrait se payer des correcteurs qui savent mettre des virgules aux bonnes places. Ils ont pas de règles, pour ça, en France?

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  3. Y a pas eu un courant littéraire en France, ou une mode, qui a fait sauter les règles de ponctuation à une époque? Je ne suis pas un littéraire mais il me semble que j'ai vu ça dans mes cours du Cegep. Ce ne serait pas une influence de ce mouvement?

    C'est quoi le nom exact de ton programme de maîtrise, Guillaume? Ça m'intrigue d'aller voir sur le site de l'UQAM la structure de ce genre de programme...

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  4. Mmmm il y a eu ce mouvement en poésie, avec Apollinaire, mais je ne sais pas si ça a vraiment influencé la prose. Si tu parles d'un truc plus politique et ancien, ça m'intéresse, j'irai me renseigner!

    Je me permets au passage de prendre la place de Guillaume pour te filer l'adresse du descriptif du programme de maîtrise (3436), qui est le même pour recherche et création : http://www.websysinfo.uqam.ca/regis/pkg_wpub.affiche_prog_desc?P_prog=3436

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  5. La suite (je ne comprends pas pourquoi elle n'apparaît pas au complet) : e_prog_desc?P_prog=3436

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  6. Richard : C'était ma première lecture chez Dantec. Cependant, comme je suis un acheteur compulsif, j'ai déjà acheté Les Racines du Mal et son journal, Théâtre des opérations. Je vais tout lire ça, mais pas avant un petit bout ;)

    C. : En France, il n'y a pas de règles, mais des rules.

    PAC : Bon, demoiselle C. m'a devancé, alors ouais, c'est ça ;)

    Pour ce qui des courants anti ponctuation, mmm, sais pas, il y a l'Olipo qui se donnait quand même quelques libertés par rapport à la grammaire, mais ce n'était pas le but...

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  7. Avec le numéro 3436 j'ai trouvé le programme, ça donne une bonne idée. Et houlà: contingenté à 12 inscriptions seulement pour le profil "création". Est-ce que tu sais s'il y avait beaucoup de demandes pour ce programme?

    Et dans les champs de recherche: "paralittérature". Je crois que tu as choisi celui-là Guillaume? ;-)

    Mais il y a quelque chose qui m'a toujours agacé dans le terme "paralittérature". J'aime mieux "littérature de genres" ou "de l'imaginaire" plutôt que "para".

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  8. En fait, au bacc, j'étais en création, pas en paralittérature (et sincèrement, même si je vais toucher à la SF et au fantastique dans mon mémoire, je ne pense pas diriger mon appareil réflexif directement vers les litt de l'imaginaire). Et moi aussi, ça m'agace profondément, ce terme : "à côté" de la littérature ? Voyons, si c'est pas snob, ça...

    Et de ce que sais, il y a eu une vingtaine de candidatures, pour cette session-ci. J'ignore s'il y en a plus ou moins, habituellement.

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  9. Plus j'y pense, et plus "paralittératures" était un profil pot-pourri. Même quand on pense à ce "genre" comme incluant la SF bas de gamme, la fantasy d'Anne Robillard et les romans arlequins, ça reste un terme plutôt péjoratif et assez subjectif... Mais dans ce profil il y avait aussi un corpus sur Edgar Allan Poe, un cours sur le Bestseller (comme s'il ne répondait qu'à un genre), des trucs sur le discours journalistique... Ils auraient vraiment intérêt à renommer ça, en fait.

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