2/02/2010

Bref retour sur le Carnaval Boréal 2010

Comme je l'ai annoncé à maintes reprises sur ces pages, c'était en fin de semaine dernière que se déroulait la première édition virtuelle du Congrès Boréal, rebaptisé Carnaval Boréal pour l'événement. Le Carnaval misait sur le fait que les participants pouvaient y assister de chez eux, dans le confort de leurs pantoufles, thé ou café à la main. Le froid intense qui a sévi cette journée-là a bien servi cette particularité.

Je n'ai malheureusement pu assister qu'aux deux premières heures du Carnaval, c'est-à-dire en plein dans la période d'adaptation des usagers: je ne sais pas si, plus tard dans la journée, les utilisateurs étaient plus habitués, ou plus fatigués, ou les deux. Mais je dois dire que pour ma part, après deux heures, je ressentais un étrange mélange de fébrilité et d'épuisement. Si j'avais eu ma journée de libre, je crois que j'aurais pris une petite pause à ce moment-là, pour mieux y replonger plus tard.

C'est que la multitude des messages à lire provoque un effet particulier assez intense sur l'organisme. D'abord on se sent perdu, puis, quand on commence à comprendre ce qui se passe (et même un peu avant), on réalise que, hé, on aime ça, et que c'est même plutôt addictif. Je me souviens avoir ressenti un malaise diffus quand j'ai réalisé qu'aucun nouveau message ne s'était pas affiché depuis les 10 dernières secondes.

Mais il serait difficile, en parlant de toute cette instantanéité, de taire l'aspect profondément cacophonique de certaines discussions. La cérémonie d'ouverture, par exemple, était un festival de réponses mélangées et de pistes de discussion avortées. C'est probablement inévitable avec le format choisi, très similaire au blog, mais tout de même, ça pourrait en effrayer plus d'un (pour ma part, je trouvais ça fort marrant).

Il faut aussi dire que la discussion dans le panel auquel je participais, Les Dirlitts racontent, avec Yves Meynard, Joël Champetier, Pascal Raud et une participation surprise d'Élisabeth Vonarburg (qui pensait que c'était son panel, alors qu'elle était prévue pour le suivant) était déjà beaucoup plus claire. Je note que les discussions se sont naturellement stabilisées à cinq ou six branches différentes, ce qui rendait l'exercice d'attaquer le panel de tous les fronts humainement possible. J'ai beaucoup apprécié l'atmosphère générale qui se dégageait du panel, et l'interactivité plus que grande et plus facile pour les membres de "l'auditoire".

Sur un côté un peu négatif, des vétilles, mais tout de même: par exemple, je ferai remarquer le scroll intensif et constant auquel je devais m'adonner pour vérifier si rien n'avait été ajouté dans l'un des foyers discursifs du panel. L'idée, je crois, aurait été d'avoir le flux RSS des commentaires de cette conversation pour pouvoir accéder plus rapidement aux nouveaux ajouts. Peut-être serait-il possible d'ajouter une colonne, sur le côté, à cet effet?

En gros, j'ai bien aimé ma courte expérience du Carnaval. C'est une jolie initiative qui enrichit d'une façon originale le panorama des activités de la SFFQ. Quelques-uns suggéraient d'alléger un peu la formule, l'an prochain, de couper dans le nombre de panels pour éviter l'éparpillement des visiteurs. Pour ma part, je crois qu'il pourrait être bien de garder la même quantité d'activités (environ), mais d'étendre la durée de l'événement à deux jours plutôt qu'un seul. Ça pourrait donner une autre dynamique, un peu moins marathonienne, au Carnaval.

5 commentaires:

  1. Oui, deux jours, moins d'un coup serait bien. Je n'ai pu assister qu'à 1 heure pour ma part, mais effectivement, ça partait bien dans tous les sens (ou effectivement, juste mon temps d'adaptation).. Et le congrès virtuel me semble très approprié pour la SFFQ :) (ou la SF tout court).

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  2. Il faut dire que c'est la première fois qu'on essaie ça, et que pour un coup d'essai, c'est encourageant, tu sais. L'outil n'est pas parfait, il faut voir s'il est possible de l'améliorer, mais l'expérience est concluante, aux dires de ceux qui ont pu s'y attarder, et tous seraient volontiers récidivistes. L'hiver et la dispersion favorisent ce genre de chose.
    Moi aussi je serais partisan d'étaler un peu davantage dans le temps, et beaucoup moins dans les discussions parallèles.

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  3. Je me suis perdu dans la brume un moment donné à vouloir tout suivre, et j'ai fini par disparaître. Disons qu'en cas de récidive, je serais mieux préparé.

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  4. Ce n'était pas très "interactif" de ma part, mais relire ce qui s'est dit aux tables, le lendemain, m'a beaucoup plus. C'est fou ce qu'on remarque comme détails en jouant à l'anthropologue de blogue. La spontanéité du concept pousse parfois certains panélistes à en dire un peu plus. (Ou un peu moins dans le cas des frileux !) Bref, en désynchronisation, l'expérience a semblé heureuse. L'an prochain, je saute dans l'arène — en direct !

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  5. Alex : Oui, c'est approprié, mais je ne voudrais tout de même pas que ça remplace le vrai truc. C'est un bon complément, disons.

    Thibaud : Oui, je sais que c'est un prototype (fort réussi, au demeurant), et c'est pour ça que je me suis efforcé de faire ressortir des suggestions pratiques, pour contribuer à l'évolution du concept.

    Claude : Si l'expérience ne t'a pas complètement dégoûté, c'est déjà bon signe!

    Less: Ça c'est un avantage indéniable du Carnaval sur le Congrès: grâce au archives, il demeure possible d'en faire une visite en différé. Si c'est pas génial, ça... :)

    Penses-tu venir au "vrai" Congrès en chair et en os ?

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