3/17/2011

Un petit deuil

Un petit deuil à vivre, presque chaque fois que je commence une histoire. Vient un moment où je réalise que ce que je parviens à écrire ne concorde pas tout à fait à la vision que j'ai du texte achevé, et à partir de là, l'écriture devient une série de compromis, parfois avantageux, parfois décevants.

C'est, au final, ce qui permet de faire évoluer une nouvelle ou un roman, de rendre l'oeuvre un peu plus vivante, imprévisible, même (surtout) pour moi. N'empêche, ça donne un coup quand l'idée qu'on avait en tête semblait si géniale. Rien n'est perdu, évidemment, il suffit de se retrousser les manches et de se mettre au travail.

Et vous, ça vous arrive, ce genre de constatation? Vous prenez ça comment?

4 commentaires:

  1. Ça m'arrive surtout quand je travaillais avec un concept narratif.

    Et je prends ça comme toi : c'est d'abord un deuil à vivre, puis j'essaie de finir l'histoire quand même. Au cas où...

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  2. Je ne me rappelle pas avoir déjà eu «une vision» de ce que serait un texte une fois achevé. Le texte devient ce qu'il devient au fil de l'écriture, il peut même diverger du plan (très sommaire) que j'ai pu faire dans certains cas.
    Chronoreg a commencé son (long) cheminement comme une nouvelle, puis rapidement comme une novella... pour devenir au bout du compte l'un de mes plus longs romans, cinq ou six ans plus tard.
    Pour Manuscrit trouvé dans un secrétaire, le double-sens qui se trouve au cœur du roman a été trouvé en cours de rédaction...

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  3. Daniel: C'est encourageant ce que tu dis.

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  4. Très bonne question... oui et non...

    Je m'explique. Oui, souvent certaines idées sont fixes et l'histoire passe du point A au point B pour finir à C avant même d'être écrite. Et souvent j'ai passé de A à C sans vraiment passer par B et je me rends compte après coups que ce n'était pas exactement ce que je voulais, mais parfois ça se tient quand même et ça donne de quoi de pas trop pire, genre...

    Et puis il y a de ces textes qui ne sont qu'une idée, qu'un flash, une scène ou encore un concept et qui germe dans mon esprit et j'écris sans trop savoir où cela mènera ou bien ce qui se produira quelques mots plus tard, au tournant du porte, lorsque le personnage clignera des yeux, etc. Et c'est dans ces moments là que je réalise toute la beauté de la créativité; je ne suis pas tenu de suivre un plan précis, mais j'ai le pouvoir d'écrire ce que je veux, de tout contrôler et souvent c'est dans ces moments d'écriture que j'écris (selon moi) mes meilleurs textes.

    Je partage donc ton opinion et celle de Daniel.

    PS: à Daniel, c'est cool de savoir que Chronoreg fût à la base une nouvelle, content que tu en ais fait un roman et toute un à part ça! :D

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