1/17/2012

Tout effacer

Je travaille en ce moment sur un texte de science-fiction. J'avais déjà commencé à écrire cette nouvelle dans le cadre de mon mémoire en création littéraire, mais... Comment dire. Disons que je n'avais pas une idée très claire de où je m'en allais, lors de cette première écriture, et que le récit a tout simplement implosé après une vingtaine de pages. J'ai finalement décidé de mettre ce texte de côté et de prendre une autre voie pour mon mémoire.

Or voilà, deux ans plus tard, l'idée à la base du texte me saisit à nouveau. Je relis ce que j'ai fait. Sans que ça soit infect (parce que j'y vois du potentiel), c'est incohérent, mal construit, inabouti. Je ne vois pas ce que je peux sauver, là-dedans, sinon l'idée générale. Et peut-être le titre, aussi, mais même ça je ne suis pas trop certain.

Ctrl+A, Delete. C'est fou comme trois touches peuvent réduire à néant tant d'heures de travail...

Je m'attelle ensuite à la tâche, m'efforce de créer un plan, en me basant sur les premières étapes de la méthode Snowflake, dont j'ai déjà parlé ici et . En gros, ça consiste à procéder du plus synthétique possible vers le plus détaillé, en étapes successives. On commence par un résumé d'une phrase, puis on développe l'histoire en un paragraphe, et ainsi de suite.

Je dirais que pour moi, la méthode Snowflake, c'est comme un démarreur. Ça sert à partir le moteur, et une fois que c'est fait, j'ai l'impression que ça me retient plus qu'autre chose. Je me suis donc contenté de faire une synthèse, un synopsis de deux ou trois pages, un petit paragraphe sur chaque personnage, des réflexions sur les concepts SF mis en jeux à travers la nouvelle, ainsi que l'ébauche d'un plan narratif/chronologique du récit. Avec ça, j'ai tout ce dont j'ai besoin. Il reste bien certaines zones floues (je n'en suis qu'à environ 40% de la rédaction de mon premier jet. Je calcule ce pourcentage en fonction de la longueur désirée de la nouvelle), mais globalement, ça avance très bien. Et plutôt vite.

Je vais aller écrire un peu, justement...

3 commentaires:

  1. Je ne savais pas que cette méthode avait un nom, mais je me sentirais coincé comme toi après un certain temps.

    Pour ce qui est de supprimé totalement, je ne me souviens pas l'avoir fait, mais ça viendra sûrement (dans mon processus de zenificaton ;)

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  2. En écriture, comme dans bien des choses, les recettes, c'est pas toujours gagnant quand c'est appliqué de façon systématique (plutôt rarement, je dirais même).

    L'idée c'est surtout d'aller chercher ce dont on a vraiment besoin, puis de réévaluer ses méthodes en cours de chemin.

    Et puis, je supprime tout, oui, mais je conserve des archives, hein (en version électronique, ça ne prend pas vraiment de place supplémentaire, alors pourquoi s'en priver ?). On sait jamais...

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  3. J'ai effacé complètement un texte une fois dans ma vie et je l'ai regretté. Effectivement, un fichier, ça ne prend pas de place!

    Depuis, je change le nom de fichier pour changer le # de version de l'histoire. En gros, je garde tout les détritus du projet en évolution. Il arrive parfois que je retourne voir pour débloquer une idées, pour me rappeler le nom d'un truc que je n'ai pas noté, etc. Ça dépend. =)

    Bonne continuité pour ton manuscrit! J'aime aussi la méthode Snowflake, quoique je l'ai adapter à mes besoins =D

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