Katapulpe #4
Tout d'abord, non, je n'ai pas passé à travers ma liste de 20 livres à lire avant de me rendre au #4 de Katapulpe (dont le thème est "L'appartement"). J'ai plutôt succombé à la tentation de le lire. Méchant moi.
Il faut dire que je ne le regrette pas du tout, car cette dernière mouture du "fanzine de la relève littéraire", toujours dirigé par Denis Bégin, est fort intéressante. En plus d'une grille graphique originale (visuellement, le fanzine n'a rien à envier à plusieurs revues professionnelles), les textes sont en moyenne beaucoup plus longs (comme le #3, le #4 contient 10 nouvelles, mais s'étend sur 90 pages au lieu de 52 pages), ce qui permet un peu plus de développement littéraire et d'originalité. [AJOUT] L'éditeur m'apprend que dans les faits, les textes ne sont pas plus longs, mais que la mise en page est plus aérée. Eh bien, je suis embarrassé. [/AJOUT]
Mais avant de souligner les textes qui me semblent ressortir du lot, je me dois de souligner la maladresse de l'éditeur, qui a omis d'associer les noms des auteurs à leur nouvelle. Malgré des excuses et une réparation tardive, la faute est assez grave et enlève beaucoup de sérieux à la publication.
N'empêche, le #4 demeure une très bonne lecture. La première nouvelle, 3½ de Simon Bergeron, s'avère être une histoire de zombies somme toute classique, mais racontée sur un mode narratif astucieux: chaque scène se rapporte à une pièce de l'appartement (chambre, cuisine, salon, salle de bain) dans lequel les personnages se sont barricadé pour échapper à la horde de morts-vivants. Cette organisation spatiale entraîne évidemment des descriptions assez longues qui, même si elles participent de façon tout à fait efficaces à la construction d'une atmosphère oppressante, ralentissent parfois un peut trop le rythme de l'action. L'écriture est soutenue, riche, mais ne parvient pas tout à fait à pardonner la fin, qui m'a semblé, pour parler en bon français, un peu garochée.
Les autres nouvelles du numéro n'appartiennent pas aux genres de la SFF (même si certaines flirtent quand même avec le fantastique), ce qui ne les empêche pas d'être intéressantes, comme Gemma, de Louis-André Lagrange, dont j'ai apprécié la construction du personnage ainsi que les nombreuses digressions, notamment sur le café, ou Les grosses s'endimanchent de Dany Larrivée, qui, malgré un début qui me semble se rattacher plus ou moins bien avec le reste de la nouvelle, présente une progression narrative et psychologique vraiment captivante.
Voilà, ne me reste plus qu'à attendre le prochain numéro du fanzine. D'ailleurs, le thème du prochain numéro pour lequel il est toujours possible de participer sera "Lettre". La date de tombée est le 15 30 juin 2008. Je ne sais pas si je trouverai le temps pour pondre quelque chose d'ici là...
Il faut une bonne discipline pour faire une nouvelle de 5 pages. La conclusion arrive rapidement. Je suis d'accord avec cette critique, le #4 est le meilleur Katapulpe et Les grosses s'endimanchent , malgré la lenteur de la mise en place de la coloc, est la meilleure nouvelle.
RépondreEffacerPetite rectification, le prochain numéro aura pour thème terrasse et non pas lettre.
Ah, effectivement, je voulais dire que le prochain numéro pour lequel il est encore possible de participer aura pour thème Lettre (ce sera donc le #6).
RépondreEffacerJe suis d'accord avec Monsieur Bourdeau que le numéro 4 est de loin le meilleur de Katapulpe. Je partage également son avis concernant "Les grosses s'endimanchent", qui vient, selon-moi, après 3 et demi de Simon Bergerons.
RépondreEffacerPetite rectification: date de tombée pour le thème "Lettre" est le 30 juin.
Oui, c'est fort étrange, j'allais écrire à Denis par rapport à la date de tombée, justement: dans le #4, il écrit clairement que c'est le 15 juin (p. 89), mais sur le site, c'est écrit le 30 juin... Mystère, mystère ;)
RépondreEffacerGuillaume, si jamais tu tombes sur des textes SFFQ, peux-tu les signaler à Claude Janelle? Remarque, tu le fais peut-être déjà!
RépondreEffacermerci!
M
Non, je ne le faisais pas. Je vais lui écrire de ce pas pour 3 1/2.
RépondreEffacerQuestions: Qui est Claude Janelle ? Lorsque une nouvelle est publiée dans un fanzine (Katapulpe, Brin d'Éternité, etc.) qui doit faire les démarches pour les concours comme Boréal par erxemple ? Est-ce l'éditeur à soumettre se nouvelles ?
RépondreEffacerQui est Claude Janelle? Sans vouloir faire une biographie complète, Claude Janelle est, notamment, l'organisateur du Prix Jacques-Brossard (anciennement le Grand Prix de la SFQ). Il collige aussi des informations en vue d'une dictionnaire de la SF québécoise.
RépondreEffacerQuelles sont les démarches pour les concours? Tout dépend duquel: pour Boréal, par exemple, une liste est montée contenant, idéalement, tous les textes québécois franco de SFF publiés dans l'années (tous les romans, toutes les nouvelles, tous les essais). Ensuite, il y a un vote préliminaire par internet ouvert à tous, qui sert à déterminer 10 nominés dans chaque catégorie. Le vote final se fait au Congrès Boréal. Pour l'année 2007, Shirley-Carol Landry tenait à jour une liste d'éligibilité sur le forum de SFFQ.org. Pour signaler un texte, il suffit de se rendre sur le forum, ou de contacter Shirley. J'imagine qu'en 2008, le fonctionnement sera similaire.
Pour Aurora, ça ressemble un peu au prix Boréal (en théorie, Shirley envoie sa liste aux organisateurs, mais pour l'année 2007 il y a eu un fuck sur ce plan. Espérons que ça fonctionnera mieux l'année prochaine). Pour Aurora aussi il y a un formulaire en ligne pour le vote préliminaire, mais le vote final est aussi ouvert à tous, par voie postal (ça coûte quelque chose, par contre).
Pour le Prix Jacques-Brossard, à priori, toutes les oeuvres publiées dans l'année sont éligibles, mais il n'y a pas de vote public, seulement un jury qui lit toute (ou une bonne partie) de la production et qui délibère avant de choisir un gagnant. Il est cependant à noter que contrairement aux deux autres prix, ce n'est pas un oeuvre qui sera primée, mais un auteur qui sera récompensé. La différence tient à ce que le prix vise l'ensemble de la production d'un auteur pendant l'année, et non un roman ou une nouvelle en particulier. Pour signaler un texte à Claude Janelle, on peut lui écrire (son adresse est disponible sur le site du Prix).
Est-ce à l'éditeur de soumettre ses nouvelles Pour ma part, j'essaie de m'assurer, effectivement, que les textes parus dans Brins d'éternité sont dans la liste d'éligibilité.
Un jour, les éditeurs le feront systématiquement (avertir Claude Janelle des parutions SFF)... mais dans le fond, c'est beaucoup plus pour les listes de recension que pour les prix... C'est surtout pour les éditeurs de livre que c'est important.
RépondreEffacerJe travaille à temps plein ces temps ci, je mets à jour la liste quand je peux, mais je n'ai pas beaucoup de temps pour faire des recherches. De plus, je n'ai pas les fanzines en main, il m'est difficile de voir quelle nouvelle s'y inscrit. Je compte sur vous pour m'aider à la mettre à jour, envoyez moi vos somaires en me précisant lesquelles de ces nouvelles ci-inscrivent. Merci :)
RépondreEffacerOn compare régulièrement nos listes moi et Claude, alors ce n'est pas l'inscription qui pose problème pour le prix Jacques Brossard. Idéalement, ça serait bien que les fanzines envoient des exemplaires (comme le fait déjà Solaris) pour que le jury puisse lire les auteurs qui y publient.
Remarque une année j'avais envoyé les fichiers contenant toutes les nouvelles parues dans Bd'É et dans Nocturne, mais je ne suis pas certain que le jury les a lus. Mais ça pourrait quand même être une bonne idée, surtout si des auteurs potentiellement "récompensables" publiés dans les fanzines étaient en lice. Ça doit quand même être rare qu'un texte en fanzine fasse pencher la balance...
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