6/25/2007

La tribu Brins d'éternité

Je viens de terminer le dernier tome (enfin, c'est le dernier, à ce que je sache) de la saga Malaussène, de Daniel Pennac, Aux fruits de la passion.

Je sens que je vais m'ennuyer de cette famille un peu dingue, de cette tribu gravitant autour de Malaussène, anti-héro par excellence, de cette écriture limpide, noire, grinçante, juste.

J'ai aussi reçu le dernier Solaris, le #163. Dans l'éditorial, Joël Champetier annonce les résultats du prix Boréal 2007: "Quant au meilleur fanéditeur, ce fut Guillaume Voisine pour Brins d'éternité."

Ma première réaction: "Ah, joie, j'ai gagné, j'ai gagné !"

Mes deuxième et troisième réactions ont été quelque peu similaires, aussi.

Mais, entre deux pas de danse-de-la-victoire, j'ai réalisé, perplexe, qu'il n'était question que de moi. Bon, je suis flatté qu'on reconnaisse enfin mon génie à sa juste valeur, mais quand même: j'ai été aidé dans cette écrasante victoire. Une équipe m'a soutenu (et je l'ai soutenue à mon tour. La solidarité défie les lois de la physique).

À l'instar des Malaussènes, l'équipe de Brins d'éternité forme une tribu, les liens familiaux en moins (enfin, j'espère). C'est un peu comme être dans les scouts, mais en plus geek; on fait dans la SF, quand même.

Je me trouve donc dans une position quelque peu inconfortable: je reçois tous les honneurs pour un travail sur lequel quatre autres personnes ont travaillé d'arrache-pieds (avec un s, parce qu'il y en avait beaucoup, et quatre, c'est sans compter les illustrateurs/chroniqueurs/auteurs sans qui le fanzine ne pourrait même pas exister). Une chance que ce n'est pas vraiment de ma faute, sinon je me ferais lapider sur place.

Loin de moi l'idée de vouloir cracher sur la main qui nous nourrit (et encore moins de la mordre), mais voilà, je crois qu'il serait plus juste, c'est-à-dire à la fois plus précis et plus équitable, de dire "Guillaume Voisine et son équipe" ou "l'équipe de Guillaume Voisine". Oh, je sais, ce n'est qu'un détail, mais quand même: c'est le fait qu'il y ai une équipe derrière Brins d'éternité plutôt qu'un simple (et seul) fanéditeur qui a permis au fanzine de s'améliorer et de surpasser en qualité ce qu'il était du temps de Mathieu Fortin (ceci dit sans vouloir dénigrer le travail de ce dernier, qui était extraordinnaire, considérant les moyens qu'il avait).

Voilà, c'est dit, et ce sera probablement répété dans l'éditorial du #16, même si j'ai vaguement l'impression d'avoir l'air de chialer, alors qu'on vient de me (oups) de nous faire un cadeau.

2 commentaires:

  1. T'inquiète, tu ne me vexes pas. Le fanzine a atteint une qualité de présentation et de contenu que je trouve très intéressante, et ce troisième prix Boréal est pleinement mérité, quoique je trouve dommage que Nocturne ne gagne pas car ce fanzine aussi est de qualité.
    Prochaine étape pour Brins d'éternité: passer au format livre!

    (ça serait vraiment nice, comme Solaris, Le bilboquet...)

    M

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  2. Je suis 100% d'accord avec toi. C'est d'ailleurs ce que je vais mentionner dans l'édito du #16 : qu'il est tout de même dommage que la première équipe de Nocturne n'ai jamais été récompensée pour son super travail. Enfin, la nouvelle équipe de Nocturne, si elle se manifeste un jour, a toujours une chance pour Boreal prochain...

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