Je suis dans une mauvaise passe d'écriture, en ce moment. Peut-être les fantômes de mes personnages exterminés qui reviennent me hanter, je ne sais pas trop.
Ce genre de passe où tout ce qu'on pond est mauvais, qu'on n'arrive à rien, que tout est à recommencer. Que ce soit vrai ou non (dans le cas de la nouvelle sur laquelle je travaille en ce moment, c'est objectivement mauvais, ça ne fonctionne pas du tout, ni narrativement, ni conceptuellement), c'est plutôt déprimant.
J'ai décidé de me forcer à la terminer au plus vite, d'avoir au moins un début, un milieu et une fin, de laisser ça de côté pendant au moins un mois avant d'y revenir, quitte à tout réécrire rendu là. C'est ce que je viens de terminer, montant ma production de la journée à environ 1850 mots. Les Nanowrimeux (dit comme ça, ça ressemble à un concours de mauvaise poésie) ne seront certainement pas impressionnés, mais par rapport à ma production escargotique habituelle, c'est intense.
Et, vraiment, ici, ç'a été pénible. J'ai tendance à fusionner écriture et réécriture, à polir mon texte au fur et à mesure, à remanier des passages pour accommoder le suivant, et ainsi de suite. Ici, j'étais tellement écoeuré par la débâcle qu'était devenue ma nouvelle que je continuais, même quand je voyais des trous logiques de la grosseur d'une éclipse solaire dans mon intrigue (et il y en a suffisamment pour priver la Terre de lumière pendant quelques années). C'était comme des ongles sur un tableau, dans ma tête. Vraiment, vraiment désagréable.
Tout de même, je suis maintenant débarassé de cette nouvelle pour un temps. Ouf. Je veux faire la même chose avec un autre texte qui, espérons-le, est moins une cause désespérée, m'atteler à la réécriture d'une troisième nouvelle pour en faire quelque chose de potable, et tout ça, d'ici le 15 décembre, date officielle où mon congé des fêtes commence (et, grosso modo, où je devrais recommencer sérieusement la rédaction de la suite de ma nouvelle de zombies, pour me détendre).
J'ai hâte.