12/13/2008

Laissé pour mort

Ma première session de maîtrise, qui s'est avérée beaucoup plus chargée que prévu, tire à sa fin. Si tout va bien, je devrais être en mesure de remettre tous mes travaux lundi et être libre jusqu'au 12 janvier.

D'ici là, je vais tenter d'alimenter ce blog, mais je ne reviendrai probablement pas à mon rythme habituel; je veux me reposer un peu la matière grise.

J'en profiterai aussi pour jouer à Left 4 Dead, probablement le meilleur jeu de zombies depuis, hum, toujours. Mon pseudonyme sur Steam (j'ai la version PC, oui) est "Magik_Rune", n'hésitez pas à m'ajouter dans vos contacts si vous voulez m'accompagner dans une petite partie de chasse aux morts-vivants.

12/08/2008

Reçu : Clair-obscur #4


Un "spécial police", avec quelques grosses pointures au sommaire (mais pas nécessairement de fiction): Norbert Spehner, Jacques Côté, Benoit Dutrizac...

À noter que la date de tombée pour le #6, un spécial zombies, est le 10 mars 2009. On peut soumettre les nouvelles directement par courriel, à l'adresse francoisbernard(a)poetic.com.

12/06/2008

Je sais, je vous délaisse

C'est simplement que je préfère passer tout mon temps dans mes travaux universitaires. Vous ne faites pas le poids, que voulez-vous.

12/03/2008

Trouvaille inattendue

J'ai déniché quelques exemplaires de Laura l'immortelle, l'autre jour, dans une vente d'écoulement de la COOP de l'UQAM. Oui, il s'agit bien de ce roman des Intouchables qui plagiait une fan fiction de la série Highlander. Moi qui croyait, naïvement, que la vente en serait interdite... Ou alors est-ce la COOP qui est dans le tort?

Hum...

11/29/2008

Je suis prêt pour Expozine

Mes sacs sont préparés, mes vêtements anti-groupies (indéchirables) ont été repassés, mes trois gardes du corps russes (Boris, Boris et Boris) engagés...

Voilà. Ne reste plus qu'à attendre.

11/28/2008

Venez vous réjouir

L'équipe de Brins d'éternité se réunira dimanche soir, vers 19h00 (juste après une dure journée à Expozine) au St-Bock, question d'y fêter la parution du #21 de Brins d'éternité.

Le St-Bock est au 1749 St-Denis, Montréal, entre les métros Berri-UQAM et Sherbrooke. Si le coeur vous en dit, venez faire un tour!

11/24/2008

À part quelques élus...

... qui ont déjà reçu (en personne, au SLM) leur exemplaire du #21 de Brins d'éternité, les abonnés devrait recevoir par la poste leur copie au cours de la semaine (ou, au plus tard, en début de la semaine prochaine.

Hourra !

11/16/2008

Brins d'éternité à Expozine

Et oui, encore cette année, Brins d'éternité sera de passage à Expozine. De passage seulement, parce que nous ne serons présent que le dimanche 30 novembre. Si vous passez dans le coin, n'hésitez pas à venir nous dire un petit bonjour!

Ce n'est pas encore tout à fait confirmé, mais il est possible que l'équipe de la revue organise un petit lancement informel du #21, le 30 novembre au soir. Je vous en reparle.

11/14/2008

Parti

Finalement, c'est fait: le #21 de Brins d'éternité est sous presse. Voici d'ailleurs la version finale de la couverture:



Cliquez pour agrandir

On notera, comme amélioration, la lisibilité des titres et l'agrandissement du logo.

Le numéro sera donc prêt pour le Salon du Livre de Montréal: j'irai y faire un petit tour, probablement vendredi prochain. Si vous voulez qu'on se donne rendez-vous, chers abonnés, pour que vous puissiez recevoir votre exemplaire en main propre, faites-moi signe...

11/03/2008

Traduction indésirable

Je me disais que ça serait drôle de trouver des titres de romans qui, bien que tout à fait corrects et grammaticaux, donneraient un effet étrange et indésirable s'ils étaient traduit littéralement en anglais.

Pour l'instant, tout ce que j'ai trouvé, c'est Meurs, Aria. C'est catchy, en plus.

Avez-vous des idées, vous?

10/28/2008

Illustration de couverture du #21 de Brins d'éternité

Ce n'est pas encore la version définitive, mais la couverture devrait fortement ressembler à ça:


Cliquez pour agrandir

Le sommaire partiel a déjà été mentionné ici. S'ajoutent à ça un éditorial enflammé, un retour sur la dernière édition du festival SPASM et quelques critiques, dont celle des deux derniers recueils de nouvelles de Jonathan Reynolds et celle du spécial SF de Zinc.

À paraître dans environ trois semaines!

10/27/2008

Petit changement

Après mûres réflexions, j'ai décidé d'enlever la partie "Dernières lectures" dans la colonne de droite de ce blog.

En effet, ces temps-ci, je lis quand même beaucoup, mais rarement des livres complets, et je pense de moins en moins souvent à tenir à jour cette petite liste qui, de toute façon, ne mène pas à grand chose. Peut-être fera-t-elle un come back grandiose éventuellement, mais pour le moment, je la relègue aux oubliettes.

Je sais, vous aurez à traverser une période de deuil, ce sera difficile, mais vous survivrez.

10/24/2008

Solution du concours BE 21

Si vous voulez un aperçu de l'illustration de la couverture du prochain Brins d'éternité, c'est ici que ça se passe. Une version définitive (donc montée) devrait être disponible sous peu.

Comme vous pouvez le voir sur l'illustration, l'image est une gracieuseté de Jubo, qui avait fait les illustrations intérieures du #20.

10/23/2008

Concours Brins d'éternité #21 - TERMINÉ

Voici donc l'image dont vous devrez retrouver la forme d'origine:



Cliquez pour agrandir

Les règlements du concours sont disponibles ici.

Bonne chance à tous et à toutes!

Ajout : LE CONCOURS EST MAINTENANT TERMINÉ.

Le gagnant est Philippe-Aubert Côté, qui se mérite un abonnement d'un an à la revue de la relève québécoise des littératures de l'imaginaire, Brins d'éternité. Félicitations!

10/22/2008

De nouveau sur pied

Voilà, mes problèmes informatiques sont réglés, je n'ai maintenant plus d'excuses. L'image sera sur le blog demain, à 17h.

10/21/2008

Délais

Je pensais rendre disponible l'image pour le concours aujourd'hui, mais en raison de problèmes techniques (plus précisément d'ordinateur, de l'ordre du ?&%/*"!) aussi soudains que majeurs, ça devra attendre, probablement jusqu'à jeudi en après-midi. Merci de votre patience (parce que moi, je n'en ai presque plus. Pu&?"n de cochonnerie...)

10/20/2008

Règlements du concours

Voici les règlements pour le concours qui se déroulera au cours des prochains jours sur ce blog.

- Ne peuvent participer, bien entendu, les membres de l'équipe de Brins d'éternité ainsi que l'illustrateur de la couverture du #21 (dont je tairai le nom pour la durée du concours).

- Comme mentionné précédemment, le gagnant ou la gagnante du concours se méritera un abonnement d'un an (4 numéros) à la revue Brins d'éternité. Ce prix est d'une valeur de 20$ canadiens. Si le gagnant ou la gagnante est déjà abonné à la revue, il ou elle recevra un allongement de 4 numéro à son abonnement.

- Pour gagner, les participants devront poster en commentaire sur ce blog, dans le billet approprié, une série de chiffres correspondant à l'ordre correct des cases d'une version "mélangée" de l'illustration de la couverture du #21 de Brins d'éternité. Voici un exemple avec une version mélangée de la couverture du #20 :



Comme vous pouvez voir, l'image est séparée en cases numérotées de 1 à 16, et les cases ne sont pas toutes au bon endroit dans l'image. La réponse correcte pour reconstituer l'image d'origine serait, dans ce cas: "6, 3, 2, 11, 5, 1, 13, 12, 9, 15, 4, 8, 7, 14, 10, 16."

- Les réponses communiquées par courriel ou en commentaire dans d'autres billets que celui où se trouvera l'image du concours seront ignorées. De même, les réponses complètement ou partiellement illisibles ne seront pas comptabilisées. Évitez de coller tous les éléments de votre réponse, pour que ça ne ressemble pas à quelque chose comme ça : OhmonDieuçayestj'aitrouvé!!!!!laréponseest"6,3,2,11,5,1,13,12,9,15,4,8,7,14,10,16!!!!!" J'exagère, bien entendu, mais bon, vous voyez mon point.

- Le vainqueur sera déterminé par sa vitesse et par la justesse de sa réponse. L'ordre d'apparition des commentaires déterminera qui aura été plus rapide que qui.

- Le concours prendra fin dès que j'aurai déclaré vainqueur un participant ou une participante.

- La participation au concours, bien entendu, implique l'acceptation du présent règlement.

10/18/2008

D'ailleurs

Je me rends compte que j'ai oublié de mentionner ici ce que contiendra sommairement le #21 de Brins d'éternité.

Côté fictions, des nouvelles de Jonathan Reynolds, Alamo St-Jean, Dave Côté et Pat Isabelle. Ce sera donc, exceptionnellement, un numéro 100% québécois, c'est-à-dire sans auteur européen.

Pour ce qui est des articles, plusieurs critiques littéraires et cinématographique, une entrevue avec les soeurs de Vailly menée par Mathieu Fortin, un essai SF-philo de Romain Lucazeau...

Un numéro, bien rempli, quoi.

Je vous reviens demain (ou, plus réalistement, après-demain) avec les règlements du concours!

10/17/2008

À venir : un concours !

Parce que oui, chers lecteurs, vous méritez une petite récompense pour venir vous échouer ici presque quotidiennement pour venir lire mes inepties virtuelles. C'est pourquoi j'annonce que le gagnant ou la gagnante de la prochaine édition de Kessé que c'est l'image de couverture du prochain Brins d'éternité (je cherche encore un nom plus punchy), qui aura lieu la semaine prochaine, se verra remettre un prix.

Le prix en question consistera en un abonnement d'un an (4 numéros) à la revue Brins d'éternité, d'une valeur de vingt dollars. Si le gagnant est déjà abonné, il recevra une extension d'abonnement d'un an.

Les règlements seront modifiés pour qu'il ne puisse y avoir qu'un gagnant, sans ambiguïtés. Je posterai d'ailleurs les réglements complets en début de semaine prochaine, dimanche ou lundi.

Restez à l'écoute!

10/14/2008

C'est mieux que Noël

C'est même mieux que l'Halloween: c'est le temps de la Moisson de la peur sur Fractale Framboise, où on vous invite à composer des histoires d'horreur de 31 mots, pas plus, pas moins.

Qu'attendez-vous?

10/10/2008

À bien y repenser...

Une nouvelle fonctionnalité expérimentale plutôt amusante a récemment été ajoutée à la messagerie de Google, Gmail: Mail Goggles.

Il s'agit, en fait, d'une petite application qui s'active dès que l'utilisateur tente d'envoyer un message dans des périodes à risque, c'est-à-dire dans des moments où il est probable que ses facultés soient affaiblies: par défaut, les zones chaudes sont les vendredi, samedi et dimanche, de 22h à 4h.

Mail Goggles n'empêche pas l'envoi des messages, mais propose à l'usager, avant d'envoyer definitivement son courriel, de résoudre quelques problèmes mathématiques pour tester ses facultés et son jugement.

La fonctionnalité peut, bien entendu, être désactivée (d'ailleurs, je n'ai pas encore vérifié, mais il semble que pour l'instant, le compte Gmail doit être configuré en anglais pour qu'on puisse avoir accès aux fonctionnalités expérimentales comme Mail Goggles) en tout temps.

Sincèrement, je ne sais pas trop quoi en penser. C'est rigolo, oui, mais en même temps, c'est plutôt infantilisant...

10/01/2008

Néologismes en SF


L'image provient de xkcd. Personnellement, je dirais que je suis assez d'accord: ça prend un talent fou pour faire tenir un texte (de SF ou non, mais la question s'applique particulièrement bien à un texte appartenant à ce genre, ou à celui de la fantasy) truffé de néologismes... Et encore faut-il que les néologismes soient pertinents.

Et vous, votre avis?

9/29/2008

Moi, Guillaume Gélinas

Je me suis procuré mes exemplaires d'auteur du #15 de Zinc (spécial science-fiction), vendredi passé, au cocktail de la rentrée littéraire du Marchand de Feuilles.

Fidèle à mon habitude, je n'ai pas encore eu le temps de le lire, mais je peux déjà lancer quelques observations préliminaires: le numéro semble assez robuste, environ 170 pages, et comprend pas moins de dix-sept nouvelles de plusieurs auteurs, dont Pascale Raud, Héloïse Côté, Vincent Saint-Aubin Émard, Claude Bolduc, Mathieu Fortin... (et moi, c'est vrai). À part un court liminaire de Mélanie Vincelette, le numéro ne contient aucun essai sur la SF. J'avoue avoir été un peu déçu par cette absence, qui aurait peut-être pu permettre au genre de se faire connaître un peu mieux du grand public. On peut toujours rêver, non?

Mais ma plus amère déception, que je partage avec ma collègue Ariane Gélinas, se rapporte à cette erreur sur la page couverture de la revue, où on annonce une certaine écrivaine du nom d'Ariane Voisine. Non, il ne s'agit pas d'une nouvelle recrue de la SFFQ, mais bien d'une fusion de deux noms, le mien et celui d'Ariane.

Pas. Fort.

Dans un autre ordre d'idée, je me demande aussi quel public la revue veut viser avec ce numéro, en annonçant un extrait exclusif du quatrième tome de la série Eloik, de Martin Bois et Sébastien Lévesque. Je n'ai pas lu cette série, mais il me semble qu'il s'agit surtout de livres jeunesse, à la rigueur ado, alors que la revue devrait, de ce que je comprends, s'adresser à un public adulte...

AJOUT : Réaction d'Ariane.

9/24/2008

Rétro pur et dur

< geek >


Non, cette capture d'écran ne provient pas d'un vieux jeu de Nintendo 8-bits, mais d'un nouveau jeu: dites bonjour à Mega Man 9, dernière création de Capcom.

Le dernier Mega Man numéroté (n'appartennant pas à une sous-série, comme Mega Man X, Mega Man Battle Network, etc), Mega Man 8, sur le Playstation, datait de 1996.



Mega Man 8 dans toute sa splendeur

La franchise avait bien entendu beaucoup évolué depuis ses débuts, neuf ans plus tôt, sur le légendaire NES (Nintendo Entertainment System).

Mais c'est un retour aux sources que nous offre Capcom avec ce neuvième opus, disponible sur la Wii, la Xbox360 et la PS3 via leur service de téléchargement respectif. En effet, le jeu s'inspire directement de l'esprit de Mega Man 1 et 2, qui sont encore considérés comme de véritables classiques du genre.

Je n'ai pas eu l'occasion d'y jouer beaucoup. Je me le suis procuré ce soir sur un coup de tête, et je ne regrette en rien mon achat: même si les graphiques sont volontairement dépassés, la construction des niveaux est exemplaire (du moins, de ce que j'ai vu jusqu'à présent). Malgré toute la nostalgie rétro du titre, il en ressort une certaine fraicheur, une étonnante nouveauté qui fait toute la différence, même si elle ne tient souvent qu'à quelques détails bien pensés.

Et, en plus, le niveau de difficulté est relativement élevé. On en a donc pour son argent (10 US$ + taxes). Capcom a annoncé qu'il serait possible d'acheter des modes de jeux supplémentaires, dont un ou deux niveau bonus et deux modes de difficulté avancés (Hero et Super Hero). Je ne sais pas si je me rendrai jusque là (j'ai des lectures et des travaux à faire pour l'université, malheureusement), mais l'idée est intéressante, quoi que j'aurais préféré payer le jeu un peu plus cher et avoir d'un coup tout ces petits suppléments. Enfin.



< /geek >

9/21/2008

De ces moments

Où on devrait faire tant de choses plutôt que de poster un billet sans sujet sur son blog.

Ah, oui.

Que celui qui n'a jamais procrastiné lance la première pierre (pour les autres, vous pourrez toujours faire ça demain).

9/20/2008

Fido


Petit coup de coeur pour ce film que j'ai visionné hier soir (ou plutôt pendant la nuit, mais eh, n'est-ce pas le meilleur moment pour regarder un film de zombies?).

Pour ceux qui ne connaissent pas, Fido raconte l'histoire d'un jeune garçon, Timmy, qui se lie d'amitié avec le nouveau zombie domestique de ses parents. Oui, vous avez bien lu, zombie domestique: le film s'ouvre sur une rétrospective relatant la Grande Guerre contre les Zombies (ce qui me fait penser que je devrais trouver le temps de lire World War Z de Max Brooks), guerre gagné par l'humanité graces aux découvertes de Zombcon (je crois), une compagnie qui a su tirer profit de cette soudaine résurrection des morts en inventant un collier pouvant inhiber les instincts meurtriers des zombies, les rendant serviles et complètement inoffensifs.

La métaphore sociale est assez puissante (posséder un zombie est une marque de réussite, voire de normalité) sans qu'on sente que la note est forcée, qu'on a voulu à tout prix insérer un message dans le film. L'esthétique très années 50 ajoute aussi au charme parfois un peu naïvement optimiste de certains personnages, qui s'oppose de façon très saisissante à certains moments de dévorations présentés sous l'angle du comique trivial. Fido parvient à présenter une comédie de zombies qui ne ressemble pas à un clone de Shaun of the Dead (que j'ai aussi adoré), ce qui n'est quand même pas rien.

À ajouter à la collection de tous les zombiphiles!

9/16/2008

Patricia Highsmith et la SF

Ne cherchez pas le lien trop longtemps: à ce que je sache, l'écrivaine n'a jamais touché à la science-fiction. Elle a oeuvré dans la littérature de genre, mais dans le domaine du polar.

Je ne suis pas un lecteur de Highsmith, mais j'ai quand même lu son Art du suspense récemment, pour un cours de maîtrise (ce n'était pas une lecture obligatoire). Dans le dernier chapitre, l'auteur discute sur le suspense en tant que genre littéraire, en opposition, notamment, avec la littérature dite générale. "En règle générale, il est vrai que les critiques aux États-Unis consident le roman policier comme un genre mineur, bien inférieur au roman traditionnel, dont on suppose d'emblée qu'il a plus de profondeur, d'importance et de valeur parce que c'est un véritable roman et que l'autre a priori a pris au sérieux ce qu'il écrit." (p. 208) Évidemment, ce passage m'interpelle : il suffit de remplacer "policier" par "de science-fiction"...

Je suis moins d'accord, cependant, avec la solution qu'elle propose pour rapprocher la littérature de genre de la générale : tout miser sur l'histoire. "C'est l'histoire qui fait la valeur durable d'un livre. Les moeurs et le comportement ont beau changer au cours des décennies, les scénaristes de cinéma et de télévision n'en finissent pas d'exploiter Henry James, parce qu'il a toujours raconté une bonne histoire." (p. 214)

Premièrement, je doute que les canons de la télévision et du cinéma en matière de scénario soient des repères particulièrement fiables pour juger de la qualité d'une histoire. D'une autre côté, oui, une histoire forte, puissante, évocatrice aura plus de chance d'être adaptée au petit ou grand écran qu'une autre, plus tiède, sans toutefois être tout à fait mauvaise. Mais une histoire très évocatrice est-elle automatiquement une bonne histoire, indépendamment de la façon dont elle est racontée?

Ensuite, je ne suis pas un grand lecteur de James, je ne connais que son Tour d'écrou. Mais justement, est-ce vraiment l'histoire de ce court roman qui en fait un classique, ou n'est-ce pas plutôt l'écriture, le style que l'auteur a déployé pour instaurer une atmosphère d'oppression et d'indétermination?

Je ne dis pas que l'histoire est superflue, que seul le style compte. La construction d'une intrigue est un art noble et difficile, tout comme l'est la représentation de personnages crédibles et vivants. Il faut rajouter à ça, dans le domaine de la SF, la création d'un univers, l'invention de concepts fondamentaux qui modifiront d'une façon fondamentale et structurante l'intrigue d'un texte ainsi que la psychologie de ses personnages.

Pour moi, autant en SF qu'en littérature générale, il faut davantage qu'une bonne histoire pour faire un bon roman : la qualité de l'écriture doit être au rendez-vous. De plus, idéalement, il faut davantage qu'une plume de qualité (une grammaire correcte, une syntaxe impeccable), il faut un style, une originalité, qui peut se présenter de plusieurs façon. Certains rechercheront une (ou des) émotion(s), une voix particulière, une étincelle littéraire, comme une parcelle de l'auteur traduite en mots. Personnellement, je m'intéresse à des choses plus cérébrales, comme des structures narratives particulières (j'ai bien hâte de lire La Horde du Contrevent d'Alain Damasio, d'ailleurs). Dans les deux cas, on peut difficile rapporter ces éléments directement à l'histoire. Il s'agit plutôt de la façon dont elle est racontée. Le style n'est pas uniquement une question de belles tournures de phrases, de métaphores profondes ou autres fioritures: c'est une prise de position par rapport à l'écriture et au statut de raconteur, fondamentale, inévitable, et les conséquences de cette prise de position façonnent, d'une manière ou d'une autre, tout texte littéraire.

Je ne sais pas si, du point de vue de la qualité, il y a véritablement un gouffre qui sépare la littérature de science-fiction de la littérature générale (ou Grande Littérature, avec de grosses majuscules). J'ai plutôt l'impression que ce n'est pas le cas, qu'il y a des navets et des chefs d'oeuvres des deux côtés.

En fait, je ne veux pas vraiment établir de distinction SF/mainstream. Je perçois plutôt les deux entreprises comme des façons différentes et complémentaires de voir et de pratiquer la littérature. L'idée d'imposer une hiérarchie de valeur entre les deux me semble absurde et relever soit de la complète perte de temps, soit d'un certain snobisme.

9/13/2008

Abandon

Je disais dans un billet précédent que j'avais installé une version en ligne de commande de Inform7, le logiciel que j'utilisais pour construire ma fiction interactive, Ventiladetta. J'emplois le passé parce que je me suis rendu compte que, pour une raison inconnue, cette version de Inform ne semble pas compatible avec le code que j'avais déjà fait... Alors pour l'instant, d'ici à ce que je trouve une autre solution, je mets le projet de fiction interactive de côté. Dommage, j'aimais bien l'idée, mais enfin.

9/10/2008

Ce qu'il en est

J'ai singulièrement l'impression de pédaler sans avancer vraiment, ces temps-ci, ce qui explique l'état d'abandon plus ou moins volontaire de ce blog (et les délais que je mets à répondre à la plupart de mes courriels). Mais enfin, ça devrait se tasser (il va bien falloir).

Pour ce qui est de la maîtrise, ça s'annonce très intéressant, mais (horreur), il semble bien que je devrai lire une quantité non-négligeable de livres divers. J'ai d'ailleurs déjà commencé. Hourra.

Parlant de lecture, je viens de terminer celle du premier roman de Maurice G. Dantec, La sirène rouge, et franchement, je n'ai pas été très impressionné, notamment parce que la ponctuation est tout à fait affreuse, voire souvent carrément fautive. Je ne sais pas si je dois blâmer l'auteur ou l'éditeur... L'histoire, en elle-même, est pourtant intéressante (un mercenaire en vient, par un jeu de hasards, à protéger une fillette de 12 ans qui fuit ses parents meurtriers), le rythme est bon, les quelques scènes d'action très bien rendues, mais les personnages m'ont semblés beaucoup trop caricaturaux, sans profondeur, fades. Sans parler de ces idylle forcée entre deux personnages, vers la fin du roman, qui donne l'impression d'être là simplement pour compléter la recette du roman policier...

9/03/2008

Petit retour sur mes petits projets

J'avais quelques projets pour cet été, la plupart sont demeurés à ce stade, mais je dois quand même noter quelques progressions notables, la plus importante se rapportant au travail à temps complet que j'ai pu dénicher pour une bonne partie de l'été (et qui m'a apporté quelques fonds monétaires particulièrement bienvenus), mais qui m'a en même temps plus ou moins empêché de m'adonner à mes autres projets. Je me suis tout de même procuré un ordinateur neuf avec une partie de l'argent amassé (encore un dual boot Windws XP/Linux, cette fois-ci avec la distribution Sabayon, que j'aime bien, jusqu'à présent. Il me reste cependant à trouver comment y installer Antidote, encore.

Autre logiciel que je vais devoir m'escrimer un peu pour installer sur ma nouvelle machine: Inform7, le programme que j'utilisais pour créer mon adaptation de Ventiladetta en fiction interactive. J'ai réussis sans trop de misère à me procurer une version en ligne de commande qui fonctionne comme un charme, mais, beuh, je veux une interface graphique (quoi que ça ferait assez geek).

Côté écriture, par contre, j'ai récemment eu quelques idées de nouvelles, dont deux qui pourraient s'inscrire dans le thème Viande de Biscuit Chinois. J'ai le choix entre une nouvelle plus noire, vaguement policière, ou un texte un peu plus déconstruit, fantastique, plus anecdotique que narratif. Pour l'instant, je penche surtout pour le deuxième (l'écriture de ce texte étant légèrement plus avancée), mais je songe tout de même écrire le premier, pour essayer de le placer quelque part (Alibis, peut-être?)

Et maintenant, ce soir, premier cours de maîtrise. Bien hâte de voir ça.

Et vous, côté réalisations, à quoi a ressemblé votre été?

8/22/2008

Envoyé : Brins d'éternité #20

En fait, la nouvelle date d'hier, mais je voulais faire durer le suspense encore un peu. Vous devriez donc recevoir votre livraison, chers abonnés et abonnées, au début de la semaine prochaine.

N'oubliez pas de vous réabonner, pour ceux que ça concerne!

8/19/2008

Langueur

Langueur: la mienne, après mes journées de travail (pourtant pas si chargées que ça), mais aussi celle de l'imprimeur de Brins d'éternité, qui m'a dit aujourd'hui ne pouvoir me donner les exemplaires assemblés avant jeudi, ou peut-être même lundi.

J'ai sauvagement propulsé mon poing contre le bureau en scandant qu'il était inacceptable que les abonnés de la revue attendent jusqu'à la semaine prochaine avant que leur lecture favorite puisse être postée. Ma profonde virilité a opéré, et on m'a promis que ça serait prêt pour jeudi monsieur, ne me frappez pas monsieur.

Que se le tienne pour dit.

8/18/2008

Mon ami a survécu à son mariage

Lui: C'était vraiment cool, mon mariage, je suis content. Merci pour le discour aussi, hein.

Moi: De rien.

Lui: Et cette fois-ci, en plus, je me souviens de tout, héhé!

Moi: T'es certain de ça?

Lui: Quoi?

Moi: Ben, comme, en fin de soirée, t'arrêtais pas de pincer les fesses de la demoiselle d'honneur, tu t'en souviens pas?

Lui: ...?

Moi: Je déconne, mec.

8/15/2008

Reçu : Histoires à boire debout #3

Je l'attendais depuis quelque temps, mais enfin, le voici, le #3 d'Histoires à boire debout, dans lequel j'ai publié une version remaniée de ma nouvelle Dents pour Dents (parue à l'origine dans le #9 de Brins d'éternité, alors que Mathieu Fortin en était le rédacteur en chef).

(Je n'ai pas de numériseur et je ne parviens pas à trouver d'image de couverture de la revue sur le web...)

Après un premier coup d'oeil rapide, la revue semble d'une facture agréable, avec une mise en page originale et élégante. J'aime la place assez importante donnée à la BD (dont certaines en couleur!). Les illustrations des textes sont intéressantes, aussi.

Je crois que je vais m'abonner à cette revue. Il n'en coûte que 17$ par année (3 numéros) ou 30$ pour 2 ans (6 numéros). Pour plus d'infos, contacter Caroline Fréchette au histoire.a.boire.debout(a)gmail.com

Il est aussi à noter que le thème du prochain numéro sera Goldorak!

8/12/2008

Reçu : Katapulpe #5 - Terrasse


L'image vient du site du fanzine

À noter, au sommaire, la présence d'un texte de jeunesse de Pierre Gévard, nouveau rédacteur en chef de la revue française Galaxie sf.

Je vais devoir penser à me réabonner à Katapulpe, d'ailleurs, pour ne pas manquer le prochain numéro ("Lettre"), qui contiendra les excellentes nouvelles de C. Majuskule et d'Émilie C. Lévesque...

8/10/2008

Mon ami a survécu à son enterrement de vie de garçon

Lui : C'est fou, je me souviens plus d'être parti de chez mon cousin. On était assis dans sa cuisine, après je me suis téléporté dans un divan bleu chez R..., et après j'étais chez moi, en train de vomir.

Moi : Attends: tu ne te rappelles de rien ?

Lui : Non.

Moi : Même pas de la grosse demie-heure de marche entre chez ton cousin et chez R... ?

Lui : Non!

Moi : Et la grosse binne que tu m'as fait dans le cou et qui m'a presque cassé une vertèbre, rien?

Lui : Ah, désolé man... Mais non, rien.

Moi : J'imagine que t'as aussi oublié que t'as vidé un shooter d'un alcool à 400$ la bouteille dans un verre d'eau...

Lui : QUOI ???

Moi : C'est vrai.

Lui : Oh my god...

Plus long que prévu

Je parle de la conception de ma petite fiction interactive Ventiladetta (qui est en fait une adaptation de ma nouvelle fantastique du même nom): s'il y a effectivement une bonne part d'écriture (le jeu est exclusivement textuel, après tout), il y a aussi une portion non négligeable de mes efforts qui sont consacrés à l'aspect "programmation" : faire fonctionner certaines actions relativement complexes, chercher les bugs, corriger l'utilisation de certains articles (le, la, les, du, etc) qu'Inform a tendance à utiliser un peu n'importe comment...

Il y a aussi le fait que même sur le plan de l'écriture, l'expérience est déroutante, puisqu'il la narration ne se construit pas de la même façon que pour une histoire traditionnelle. Il faut tenir compte du joueur/lecteur, des multiples choix qu'il peut prendre en cours de partie... J'ai d'ailleurs conscience de créer un jeu relativement linéaire, ce qui pourrait déplaire à plusieurs, mais je préfère rester réaliste et m'en tenir à des projets que je peux accomplir en fonction de mon horaire limité. C'est que j'espère pouvoir présenter une version jouable du jeu d'ici septembre. Reste à voir si j'y parviendrai.

8/07/2008

De fil en aiguille

Lu dans le premier tome des Logiques de l'imaginaire de Bertrand Gervais, qui lui-même cite António Lobo Antunes:

"Il y a toujours un déclic à l'origine de mes livres. Comme un bouton que vous trouveriez dans la rue et qui vous donnerait l'envie de faire une veste."

Vraiment, j'adore cette image.

7/28/2008

Couverture du #20 de Brins d'éternité

Finalement, après des jours et des jours d'attente, vous pouvez contempler et apprécier dans son intégralité la couverture du vingtième numéro de Brins d'éternité! La voici:



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L'illustration nous vient de Sybiline.

Les hypothèses de certains lecteurs étaient assez près du but, mais aucune n'est tombée exactement sur la réponse. Merci à tout ceux et celles qui ont participé à ce petit jeu, c'était bien amusant! Je récidiverai à la sortie du #21, en m'arrangeant cette fois-ci de créer un jeu où il ne pourra y avoir qu'un seul gagnant, et que les critères soient plus objectifs. De plus, je songe à remettre un petit prix au gagnant du prochain jeu Brins d'éternité... À suivre!

7/24/2008

Couverture du #20 : à vous de découvrir !

Et voilà, la couverture du #20 de Brins d'éternité est prête. Et tel que promis, je vous fait souffrir en la présentant seulement par petits bouts.



Cliquez pour agrandir

Je montrerai l'image complète (signée Sybiline) lundi soir prochain. D'ici là, je dévoilerai une case par jour pour vous permettre de deviner ce que représente l'illustration. Seulement, cette fois-ci, c'est vous qui déciderez celle que je ferai apparaître.

Vous avez jusqu'à lundi 15h pour me faire parvenir par courriel (brins.deternite(a)gmail.com) le numéro de la case que vous aimeriez voir dévoilée. Un seul vote par jour par courriel par personne. Les votes par commentaire dans ce billet ne seront pas comptabilisés. La case ayant reçu le plus de votes sera dévoilée. Si la participation n'est pas assez forte (une case doit recevoir un minimum de trois votes pour être déclarée "gagnante") ou s'il y a égalité, je ferai le choix au hasard deviner ce que représente l'image. Plusieurs hypothèses ont déjà été lancées, mais sont-elles bonnes?

7/20/2008

Fantasia tire déjà à sa fin

Je n'ai peut-être pas parlé du Festival Fantasia cette année, mais j'y ai quand même vu quelques films, dont [rec] (film espagnol de zombies à la Diary of the Dead, mais peut-être en plus hardcore), Akanbo Shojo (film de bébé tueur (!) assez oubliable) et Hunting Grounds (un film de SF/horreur par Eric Bilodeau). Il me reste encore deux films à voir avant la fin du festival, Alone et Dance of the Dead. Je ne posterai pas mes critiques ici, comme l'année dernière, mais la plupart de mes impressions se retrouveront dans la chronique "Special Fantasia" du #20 de Brins d'éternité (dont l'image de la couverture arrive bientôt, d'ailleurs).

7/17/2008

De retour dans le monde des (presque) vivants

Et oui, viande à chien, il n'est pas encore mort, ce bloggeur! (Donnez-moi encore quelques années et je ferai mieux)

Mon emploi d'été, qui devait, à l'origine, se terminer ce vendredi, a été prolongé au moins jusqu'à la mi-août, toujours à temps plein. Plus d'argent pour moi, mais moins de vie et de temps pour mes projets. Que voulez-vous.

D'ailleurs, parlant de projet, comme je l'annonce sur le site de Brins d'éternité (qui, comme vous l'aurez compris, est de nouveau en ligne), nous n'accepterons plus, à partir de maintenant, les paiements par chèque en euro, en raison d'une augmentation aussi fulgurante que déraisonnable des frais de conversion imposés par ma caisse. Cependant, nos lecteurs européens ont toujours la possibilité de payer leur abonnement par Paypal. Me contacter en privé, dans ce cas.

L'illustration du #20 de la revue nous a été livrée, elle est magnifique. Il s'agit d'une gracieuseté de Sybiline. Ariane travaille en ce moment à monter la maquette de la page couverture. Dès qu'elle a terminé, je vous montre ça... Ou alors je vous fais languir un peu? À voir!

Côté projet plus personnel, je travaille en ce moment sur l'adaptation d'une de mes nouvelles, Ventiladetta (parue dans Brins d'éternité #9), en fiction interactive. Je vous donne plus de détail là-dessus au cours des prochains jours, mais, si vous êtes curieux, vous pouvez visiter le site de Inform7 (en anglais), le logiciel que j'utilise pour créer le jeu.

6/24/2008

L'été...

... c'est fait pour être en congé (ou pour jouer, si vous êtes fan de Passe-Partout; de toute façon, ça rime quand même), ce pourquoi j'annonce par la présente que je m'accorde quelques semaines sans mettre à jour ce blog. Je ne veux pas que ça devienne une corvée d'écrire ici, alors je préfère prendre une petite pause quand l'énergie et la motivation y est un peu moins.

De retour dans deux ou trois semaines, donc. D'ici là, je continuerai à faire des trucs geeks, comme, hun, écrire de la SF, ou encore transformer mon Nintendo DS en ipod.

Soyez sages!

6/21/2008

Arkham Horror


Voilà, tel que promis, une critique (que je ferai néanmoins relativement courte) du jeu de société Arkham Horror (AH).

Tout d'abord, il est à noter que je parle bien de la réédition de AH, datant de 2005, et non de l'édition originale, qui est parue en 1987. Je n'ai jamais eu l'occasion d'essayer la vieille édition, mais de ce que j'ai pu lire sur internet, la nouvelle semble plus belle (meilleur design, illustrations plus attirantes) et plus complexe (davantage de règlements, plus de profondeur de jeu, etc).

C'est d'ailleurs la complexité du jeu qui frappe au premier abord. La planche de jeu est immense, les types de cartes et de jetons abondent, et les règles de jeu à proprement parler sont assez nombreuses, comme en témoigne le livret d'instructions de 24 pages (grand format, bien entendu). Le livret est disponible en ligne en version pdf. En raison de cette complexité, je n'expliquerai pas les règles dans le détail, mais je me contenterai d'esquisser les principes généraux.

En début de partie, les joueurs pigent un carte de personnage parmi les 16 disponibles. Tous les personnages ont des talents et des attributs différents. Il n'y a que deux attributs, Health et Sanity (respectivement la santé physique et mentale des personnages). Les talents sont uniques et varient beaucoup: j'avais une scientifique qui empêchait l'apparition de monstres et de portails (nous reviendrons sur ce point) à l'endroit où elle se trouvait, par exemple. Il y a aussi des aptitudes, qui fonctionnent par paires et qui sont opposées : Mouvement vs Subtilité, Combat vs Volonté, Chance vs Savoir. Donner plus de chance à un personnage, par exemple, se faire au détriment de son savoir, de la même façon que donner plus de points de combat enlève des points de volonté. Ces aptitudes sont réajustables à chaque début de tour.

Ensuite, on pige une carte de Grand Ancien: c'est contre cet ennemi que les joueurs s'allient. Chaque Grand Ancien a des particularité, autant lors du combat final (s'il y en a un) que pendant la partie en tant que tel. Le but du jeu est donc d'empêcher la réveil du Grand Ancien en fermant le plus de portails possible. Si cette entreprise échoue, les joueurs doivent essayer de combattre le monstre interdimensionnel pour le renvoyer au néant et assurer la paix sur Terre pendant quelques autres millénaires. Ce travail d'équipe est ce qui fait le charme de AH: la compétition se fait contre le jeu lui-même, qui est déjà assez difficile. Cela permet aussi aux joueurs plus expérimentés de conseiller les débutants dans leurs manoeuvres, et ainsi d'apprendre un peu plus rapidement.

Je n'expliquerai pas le déroulement du jeu (qui est plutôt fastidieux, au début, de par ses nombreuses phases, mais qui devient naturel assez rapidement). Retenons qu'à chaque fin de tour, les joueurs pigent un carte Mythos, qui décrit ce que fait le Grand Ancien pendant son tour. La plupart du temps, cette action s'accompagne de l'ouverture d'un portail quelque part dans Arkham. Pour chaque portail apparaît un ou plusieurs monstres (qui circulent librement dans Arkham selon un ingénieux système de flèches). On ajoute aussi un "Doom Token" à la fiche du Grand Ancien. Une fois que la fiche de l'Ancien est pleine (chacun peut contenir une nombre de Doom Token différent), il se réveille et le combat ultime commence. Il s'agit donc d'une course contre la montre que d'essayer de fermer le plus de portails possibles avant qu'il ne soit trop tard. Le jeu réussit très bien à instaurer une atmosphère d'oppression, voire de fatalisme (la tâche semblant parfois insurmontable).

Jusqu'à présent, je n'ai joué qu'une partie, mais je compte bien récidiver!

6/18/2008

À plat

Mon nouvel emploi d'été a commencé ce lundi (et devrait se prolonger jusqu'au trois-quart de juillet, minimum). Je me doutais que ça puiserait assez sérieusement dans ma réserve d'énergie, et j'avais vu juste. J'espère m'adapter à ce nouveau rythme assez rapidement, ce qui devrait me permettre de continuer presque normalement mes projets personnels, comme l'écriture, la direction de Brins d'éternité et ma lente métamorphose en insecte géant. Je vais d'ailleurs tenter de me mettre un peu à jour ce soir, tandis que ma cervelle n'est pas encore trop ramollie.

Si tout va bien, je vais essayer de faire d'ici samedi une courte critique du jeu de société Arkham Horror, que j'ai essayé chez un ami il y a environ deux semaines.

6/15/2008

À venir, Brins d'éternité 20

Malgré la canicule, l'équipe de Brins d'éternité travaille vaillamment sur le vingtième numéro de la revue, qui devrait paraître vers la mi-août 2008. Je n'en dévoilerai pas tout le contenu tout de suite, mais j'annonce déjà la teneur du sommaire des fictions:

Racines, de Émilie C. Lévesque
Le Passeur, de Georges Boulevard
Le crépuscule de Baby, de Josée Boudreau
Le bon vieux temps, de V.K. Valev

Le sommaire s'équilibre parfaitement : deux écrivains et deux écrivaines, deux nouvelles fantastiques et deux de science-fiction, quatre textes excellents!

Je dévoilerai l'illustration de couverture dans environ un mois. Probablement m'amuserais-je encore à vous la dévoiler progressivement, comme pour celle du 19. Mais je crois que je vais rendre ça encore un peu plus interactif, cette fois-ci...

6/11/2008

Out

On m'apprend que le site de Brins d'éternité n'est pas accessible. Je m'informe auprès de notre webmestre pour voir de quoi il retourne. Pour l'instant, malheureusement, vous ne pourrez pas avoir votre dose quotidienne du site de Brins d'éternité. Pleurez.

*AJOUT*

Tout semble être rentré dans l'ordre. Maintenant, je peux retourner jouer à Guitar Hero commenter des nouvelles pour Brins d'éternité. La vie est belle!

6/08/2008

Légende du rock (en devenir)

Deux mots pour expliquer la brièveté de ce billet:

1) Canicule (vous n'aviez pas remarqué, hein ?)

2) Guitar Hero III (ma soeur a acheté le jeu, aujourd'hui, et c'est bien amusant, même si je ne suis pas très bon, surtout par rapport à mon frère Nicolas, qui joue de la guitare depuis quelques années).

(Oui, je sais, c'est plus que deux mots. Mais que voulez-vous, je suis rebelle.)

6/05/2008

À la demande générale...

... Et pour concurrencer Ariane, voici quelques photos de Lynch, mon félin (pas le réalisateur). On l'a déjà vu en ces pages alors qu'il n'était qu'un chaton inoffensif (en fait, avec ses griffes, il était plus destructeur que maintenant).






Pour les lecteurs de Whatever: vous ne trouvez pas que Lynch et Zeus se ressemblent un peu?

6/02/2008

"Tous les échos" dans Zinc

J'ai reçu un courriel ce matin m'annonçant que ma nouvelle Tous les échos (c'est le titre sur lequel je me suis arrêté, finalement) a été retenue pour publication dans le numéro spécial des nouvelles voix de la SFQ de Zinc. Je partagerai donc le sommaire avec mes bons amis Ariane Gélinas et Alexandre Lemieux (et peut-être d'autres, mais je n'en sais pas plus, pour l'instant).

Je n'aurais jamais cru que je placerais un texte dans Zinc avant de publier dans Solaris...

5/30/2008

Diary of the Dead, de George A. Romero


Après Blair Witch Project et, plus récemment, Cloverfield, un certain sous-genre de film d'horreur semble vouloir s'affirmer avec le dernier film de zombies de George A. Romero, Diary of the Dead (en fait, le film est paru avant Cloverfield, mais a surtout fait des festival, et ne semble pas avoir connu de véritable sortie en salle). En effet, ce dernier opus de la suite de film sur les morts-vivants emprunte un style visuel particulier: caméra à l'épaule, images nerveuses, presque constamment en mouvemement. Est-il nécessaire de prévenir les spectateurs qui ont eu des hauts-le-coeur avec Cloverfield de se tenir éloigné de ce film?

Pour ceux qui ont l'estomac plus solide, par contre, Diary of the Dead peut s'avérer un très bon visionnement. L'histoire, vous la connaissez déjà, si vous avez déjà vu au moins un film de zombies: un peu partout à travers le monde, sans que l'on sache vraiment pourquoi ni comment, les morts reviennent à la vie, transformés en cannibales décérébrés. Les personnages, un groupe d'étudiants en cinéma qui essayaient de réaliser un film d'horreur au moment de l'épidémie, décident de retourner chez eux. L'un d'entre eux, Jason, prend l'initiative de filmer les événements dont ils sont témoins. Cette entreprise tourne rapidement à l'obsession: il devient presque plus important d'enregistrer sur pellicule une attaque de zombie que de protéger les autres membres du groupe.

Les personnages demeurent assez superficiel tout au long du film: au mieux sait-on que cette blonde vient du Texas, qu'une autre est très catholique, que le professeur alcoolique a déjà fait la guerre (je ne sais plus s'il est précisé laquelle). Ce qui est surtout développé, dans Diary of the Dead, ce n'est pas tant la relation personnage-personnage, mais la relation personnage-camera, autant pour celui qui la manipule que pour celui qui est filmé. On assiste, en fait, à une véritable symbiose, comme en témoigne cette scène dans l'hôpital, où Jason se sépare du reste du groupe pour recharger sa caméra (I can't go with them, I'm fucking plugged in). Le but ultime des personnages n'est plus de tuer les morts-vivants, contrairement à ce qu'on voit dans les films de zombies traditionnels, mais de les filmer (divergences qui sont astucieusement réunies sur le plan langagier par la double signification du terme anglais shoot).

Évidemment, il faut voir le film comme une satire de notre société médiatique pour accepter certains choix des personnages. Néanmoins, le message est dépeint de façon plutôt grossière, sans la subtilité qui aurait été nécessaire pour le faire passer réellement. On est trop conscient de ce que le cinéaste veut dire, à travers ses personnages, pour vraiment réfléchir sur le sujet, même si le film présente quand même quelques pistes intéressantes, comme celle de l'autoréférence. Par exemple, le groupe d'étudiants se munit assez rapidement d'une deuxième caméra, qui filme en même temps que la première, ce qui fait que plusieurs plans du film montrent un personnage en train de filmer la scène: le film s'observe lui-même, décrit sa propre évolution, devient une fin en soi.

Pour ma part, j'ai bien apprécié le visionnement de Diary of the Dead, mais comme je suis un indécrottable fan de zombies, je ne suis peut-être pas le spectateur le plus impartial. Il m'a quand même semblé que le rythme du film était très réussi, peut-être pas aussi frénétique que dans Cloverfield (d'ailleurs, dans Diary, contrairement à Cloverfield il y a un montage, affirmé et plus ou moins expliqué), mais quand même. J'irais même jusqu'à dire qu'il s'agit de mon préféré de Romero, jusqu'à présent, et qu'il est franchement supérieur à son très oubliable Land of the Dead.

5/26/2008

Insaisissable

Cette fois-ci, c'est vrai, ma nouvelle de SF est complètement terminée, relue, révisée, corrigée, mais il me reste encore à trouver un titre qui me plaise. J'ai réussi à remplacer mon titre de travail, mais ce n'est pas encore tout à fait ça. J'ai bien hâte de passer à autre chose...

5/22/2008

"Impressions de Thaï Deng" sur SFFQ.org

Je me sentirais mal de ne pas du tout mentionner sur ce blog l'entreprise de Shirley-Carol Landry pour son projet de baladodiffusion, sur SFFQ.org. Il s'agit de dépoussiérer des vieux textes de SF québécois et de les rendre disponibles gratuitement sur internet, sous forme de baladodiffusion (podcast), c'est-à-dire une version audio des nouvelles. Bien entendu, je suis tout à fait pour la promotion des oeuvres marquantes de la SFFQ, à plus forte raison si elles sont de nos jours peu connues et difficilement disponibles.

Le premier texte à se voir donner cet honneur est "Impressions de Thaï Deng", de Jean-Pierre April. Je n'ai pas encore eu l'occasion de l'écouter, et je ne l'ai jamais lu (mais j'ai déniché récemment le recueil Chocs Baroques, qui contient cette nouvelle), alors je ne peux pas vraiment me prononcer sur ce sujet. Quelqu'un l'a écouté, ou au moins lu? Intéressant, oui, non ?

Presque terminé

La nouvelle de SF que j'aimerais soumettre à Zinc pour son numéro spécial est presque terminée. En fait, il ne me reste plus qu'à trouver une titre convenable (j'ai encore le titre de travail, un peu ridicule, à travers lequel j'ai tissé le concept de la nouvelle), à faire lire puis corriger le texte avant de l'envoyer. Pour ma part, je suis assez satisfait du résultat, même si je me sens un peu coincé par la limite maximale de 10 pages. Si ce n'était pas de ça, je développerais surement encore un peu plus les personnages, mais surtout les références scientifiques (qui sont, pour l'instant, surtout évoquées, plutôt vaguement).

Il ne me resteras, ensuite, qu'à attendre, en espérant qu'il ne soit pas déjà trop tard.

5/19/2008

Katapulpe #4

Tout d'abord, non, je n'ai pas passé à travers ma liste de 20 livres à lire avant de me rendre au #4 de Katapulpe (dont le thème est "L'appartement"). J'ai plutôt succombé à la tentation de le lire. Méchant moi.

Il faut dire que je ne le regrette pas du tout, car cette dernière mouture du "fanzine de la relève littéraire", toujours dirigé par Denis Bégin, est fort intéressante. En plus d'une grille graphique originale (visuellement, le fanzine n'a rien à envier à plusieurs revues professionnelles), les textes sont en moyenne beaucoup plus longs (comme le #3, le #4 contient 10 nouvelles, mais s'étend sur 90 pages au lieu de 52 pages), ce qui permet un peu plus de développement littéraire et d'originalité. [AJOUT] L'éditeur m'apprend que dans les faits, les textes ne sont pas plus longs, mais que la mise en page est plus aérée. Eh bien, je suis embarrassé. [/AJOUT]

Mais avant de souligner les textes qui me semblent ressortir du lot, je me dois de souligner la maladresse de l'éditeur, qui a omis d'associer les noms des auteurs à leur nouvelle. Malgré des excuses et une réparation tardive, la faute est assez grave et enlève beaucoup de sérieux à la publication.

N'empêche, le #4 demeure une très bonne lecture. La première nouvelle, de Simon Bergeron, s'avère être une histoire de zombies somme toute classique, mais racontée sur un mode narratif astucieux: chaque scène se rapporte à une pièce de l'appartement (chambre, cuisine, salon, salle de bain) dans lequel les personnages se sont barricadé pour échapper à la horde de morts-vivants. Cette organisation spatiale entraîne évidemment des descriptions assez longues qui, même si elles participent de façon tout à fait efficaces à la construction d'une atmosphère oppressante, ralentissent parfois un peut trop le rythme de l'action. L'écriture est soutenue, riche, mais ne parvient pas tout à fait à pardonner la fin, qui m'a semblé, pour parler en bon français, un peu garochée.

Les autres nouvelles du numéro n'appartiennent pas aux genres de la SFF (même si certaines flirtent quand même avec le fantastique), ce qui ne les empêche pas d'être intéressantes, comme Gemma, de Louis-André Lagrange, dont j'ai apprécié la construction du personnage ainsi que les nombreuses digressions, notamment sur le café, ou Les grosses s'endimanchent de Dany Larrivée, qui, malgré un début qui me semble se rattacher plus ou moins bien avec le reste de la nouvelle, présente une progression narrative et psychologique vraiment captivante.

Voilà, ne me reste plus qu'à attendre le prochain numéro du fanzine. D'ailleurs, le thème du prochain numéro pour lequel il est toujours possible de participer sera "Lettre". La date de tombée est le 15 30 juin 2008. Je ne sais pas si je trouverai le temps pour pondre quelque chose d'ici là...

5/18/2008

Souffle

J'ai pris un congé non-prémédité de ce blog au cours de la dernière semaine. Je crois que c'est le Congrès Boréal qui m'a demandé toute mon énergie, même si je n'ai pas fait tout ce que j'avais prévu (comme participer au concours d'écriture sur place). Ça m'aura donc pris une petite semaine pour me remettre complètement sur pied, mais ça ne veut pas dire que j'ai chômé: j'ai lu (notamment l'essai Ruptures d'André Carpentier, sur les genres de la nouvelle et du fantastique - excellent) et, surtout, j'ai écrit un peu plus de ma nouvelle de SF que je voudrais soumettre à Zinc d'ici la fin du mois. Jusqu'à présent, j'ai réussi à maintenir un rythme de 150 à 250 mots par jour, ce qui est très bon, considérant ma vitesse habituelle de composition.

Si tout va bien, je devrais être en mesure de poster demain une critique du dernier numéro de Katapulpe.

5/11/2008

Prix Boréal 2008 - résultats

Pour la quatrième année consécutive, Brins d'éternité remporte un Prix Boréal. Cette année, suite à la refonte du prix, la revue est honorée dans la catégorie "Meilleure activité fanique ou semi-professionnelle".

Étaient nominés dans la même catégorie d'autres excellents fanzines, comme Nocturne et Clair\Obscur, mais aussi de nombreux blogs (dont Fractale Framboise et Culture des futurs) et organisations (comme Anticipation '09).

L'équipe de Brins d'éternité souhaite remercier chaleureusement les participants du Congrès Boréal pour leur soutien.

Voici la liste presque complète des lauréats :

Meilleur Roman : CHAMPETIER, Joël - Le voleur des steppes (Alire)

Meilleure Nouvelle : McALLISTER, Laurent - Sur la plage des épaves, in Solaris 164

Meilleur ouvrage ou essais : TESSIER, Mario - Les Carnets du Futurible, in Solaris 161-164

Meilleure création artistique visuelle ou audiovisuelle : LAMONTAGNE, Jacques

Meilleure activité fanique ou semi-professionnelle : Brins d'éternité (#14-17)

Il est aussi à noter que Philippe-Aubert Côté a remporté le prix de l'écriture sur place.

Voilà, merci encore, et félicitations à tous les lauréats!

5/06/2008

Petite pub indécente

Bruno Laurent, l'illustrateur de la couverture du #19 de Brins d'éternité, m'a parlé il y a quelque temps du projet d'illustration qu'il menait pour les romans de Roland Vartogue (une entité bicéphale, de la même race que Laurent McAllister). Les superbes illustrations de Bruno (ainsi que quelques autres) sont disponibles ici.

Le récit Caravane, qui est un complément (plus précisément, un prologue) au premier tome de leur série, est également disponible en ligne.

5/03/2008

Le bonheur d'apprendre sur le tas

Au moment où j'écris ces lignes, les exemplaires du numéro 19 de Brins d'éternité sont probablement déjà imprimés. Ne reste plus qu'à les assembler et à les brocher, ce qui peut quand même prendre une heure ou deux. L'opération d'assemblage se déroulera fort probablement lundi soir et le brochage mardi. Donc, théoriquement, mercredi, tout devrait être prêt. Enfin!

Il faut dire que nous avons rencontré quelques difficultés pour l'impression de la couverture de ce numéro. Je ne savais pas, par exemple, que nous devions inclure des lignes de coupe sur le fichier de la couverture, pour que l'imprimeur sache où couper (pour nous éviter des bordures blanches), et que les prolongements desdites lignes de coupe doivent passer sur l'image, pour donner une marge de manoeuvre. Ce sont des erreurs que nous ne ferons plus, notamment pour sauver gagner du temps (j'ai passé presque une journée au complet à faire la navette entre l'imprimeur et chez moi).

N'empêche, j'ai vu l'épreuve du #19, et franchement, je crois que nos efforts seront vastement récompensés...

4/29/2008

Boréal 2008, la programmation

Sur les ordres hypnotiques de Christian Sauvé, Grand Programmateur du congrès Boréal, je vous communique le lien vers la programmation de la prochaine édition de l'événement.



Le lancement du #19 de Brins d'éternité aura donc lieu samedi, à 11h30, tout juste après celui du troisième numéro de Clair\Obscur, au sommaire duquel on pourra lire une de mes nouvelles. Le monde est petit.

Je participerai aussi à un panel, dimanche après-midi, avec mes collègues Vincent Saint-Aubin Émard, Mathieu Fortin et Caroline Lacroix, sur l'importance de la fin d'une histoire. Ce sera mon premier panel, si on exclut celui de Brins d'éternité, l'année dernière.

Voilà, à dans une semaine et demie!

Voici un pied

Et je vais me l'envoyer bien solidement quelque part, pour me motiver à écrire un peu plus. Ou même écrire tout court, d'ailleurs: j'avais réussi à commencer ma nouvelle fantastique (que je ne nommerai pas, qui sait, si je parvenais un jour à la terminer pour l'envoyer dans un concours...), mais bon, j'ai laissé passer un, puis deux, puis trois jours sans y toucher, et vous devinez bien la suite, ma dernière version date d'il y a deux semaines. Diantre que le temps passe vite quand on manque de discipline.

4/26/2008

Les plus belles filles lisent du Asimov, de Simon Charles

Les amateurs de SFFQ connaissent peut-être déjà un peu Simon Charles: sa nouvelle d'horreur Trente ans de métier ouvrait de façon très satisfaisante le collectif Équinoxe, paru aux Six Brumes en 2004, et sa nouvelle (encore d'horreur) Une ligne à suivre, lauréate du concours d'écriture sur place Boréal 2007, a été publiée dans Solaris 163.

Son dernier court roman (ou recueil de nouvelles?) est paru en fin 2007 aux Éditions de Ta Mère. On y suit principalement l'histoire du narrateur, un alcoolique en pleine peine d'amour. Ce n'est cependant pas tant l'histoire qui fait le charme de ce livre, mais l'originalité de la représentation visuelle (des scènes très courtes, n'occupant souvent qu'une page, la plupart du temps moins; l'absence presque complète de tirets, de points d'exclamations ou d'interrogations...) et les jeux de langue qui s'y rattachent, Ainsi, le fait que certains paragraphes soient justifiés (ou non) peut être significatif... C'est franchement très impressionnant, ce court roman.

Comme vous l'avez deviné, Les plus belles filles lisent du Asimov n'est pas de la littérature de genre. Cependant, certaines références bien placées témoignent d'un certain intérêt pour la SF, ce qui rend la lecture fort agréable pour des geeks littéraires de mon espèce. J'ai bien hâte de voir la prochaine publication de cet auteur, peu importe s'il s'agit de littérature générale ou de genre.

4/23/2008

Reçu : Katapulpe #4


(La photo vient du site de Denis Bégin, l'éditeur de Katapulpe)

Déjà le quatrième numéro de ce fanzine. Si les améliorations des derniers numéros s'observaient surtout par la qualité visuelle, c'est par la quantité que celui-ci se démarque: il contient pratiquement deux fois plus de pages que les numéros précédents!

J'en ferai une critique quand j'aurai le temps de lire ce très beau fanzine (j'ai une bonne vingtaine* de livres à passer pour m'y rendre, par contre).

-- EDIT --

* J'ai compté, et c'est 12 livres et 7 revues, en fait.

Dents pour dents dans le prochain Histoires à boire debout

Je ne l'attendais plus, mais on m'a annoncé récemment que ma nouvelle fantastique Dents pour dents serait au sommaire du prochain numéro de Histoires à boire debout (le #3, d'après ce que je comprends). Une première version de cette nouvelle avait été publiée dans Brins d'éternité #12 (sous le titre particulièrement différent de Dent pour dent). La nouvelle version, qui devrait paraître vers la mi-mai, a été complètement retravaillée: si la première moitié demeure plus ou moins la même, la seconde est totalement inédite.

Autre fait saillant: je serai payé pour cette publication. Hourra, à moi la gloire!

4/19/2008

Ce qui restera du champagne

... après avoir été passé à la chainsaw pourra être bu pour fêter cette bonne nouvelle: j'ai été admis à la Maîtrise en études littéraires (profil création) à l'UQAM pour le trimestre d'automne 2008.

Yé!

4/18/2008

Là-haut sur les collines

Là-haut sur la colline est un roman (paru en 2007 chez Vents d'Ouest) de Claude Bolduc qui raconte l'histoire de Michel, un adolescent récemment transplanté dans une nouvelle ville qui découvre une maison abandonnée au sommet d'une colline. Il y fera la connaissance d'Etiennette, le fantôme (ou plutôt une entité prenant la forme) d'une fille morte depuis longtemps.

Là-haut sur la colline est aussi une nouvelle (parue en 2004, dans le #3 du défunt fanzine Pandémonium), toujours signée par Claude Bolduc, qui relate la recontre entre Marc et une fille mystérieuse hantant les ruines d'une vieille maison abandonnée, sur le haut d'une colline...

Il est vraiment fascinant de comparer les deux chemins qu'ont pu prendre la même idée de base, et, plus précisément, de voir comment la nouvelle a été récupérée à l'intérieur du roman, pour y devenir une des scènes centrales du récit. Bien entendu, par définition, le roman a beaucoup plus de chair que la nouvelle: la psychologie et la personnalité de Michel sont beaucoup plus développées que celles de Marc. N'empêche, la nouvelle a un rythme particulièrement bien soutenu, une progression remarquable que le genre du roman ne permettait pas de rendre.

Dans l'ensemble, le roman et la nouvelle sont également excellents, mais de façons différentes. D'ailleurs, même si j'ai trouvé la finale du roman un peu exagérée (ou tape-à-l'oeil? Enfin, je n'en dis pas plus), j'ai vraiment apprécié cette lecture, particulièrement pour le style de Bolduc, qui dresse avec crédibilité et tout en nuances le portrait psychologique d'un adolescent moyen, tout en parvenant à installer avec brio une ambiance fantastique. Celle-ci devient rapidement palpable, oppressante. Chapeau!

4/14/2008

Premier jet revisité

Il y a quelques jours, en réponse à un intéressant billet de Philippe-Aubert Côté sur l'idée de faire un premier jet en écriture, je disais qu'habituellement, j'essaie d'écrire une première version du texte, relativement rapidement, une ébauche, un squelette sur lequel, par la suite, au moment de la réécriture, je colle un peu plus de chair, tout en corrigeant les incongruités.

En y repensant, c'est plus ou moins vrai: oui, mes premiers jets sont systématiquement à revoir, mais je n'attends pas toujours la fin de la première composition pour revenir sur ce qui est déjà écrit. Ainsi, pour la nouvelle fantastique sur laquelle je travaille, je n'ai encore que trois pages (ai-je déjà dit que j'écrivais horriblement lentement?) et j'ai déjà retouché une bonne dizaine de fois les premiers paragraphes de l'histoire. Il faut dire que je considère l'incipit (le début) d'une nouvelle particulièrement important. C'est souvent à ce moment, bien plus que dans n'importe quel plan, aussi détaillé soit-il, que je prépare réellement ma nouvelle: une simple phrase, voire un mot en première page peut préparer un rebondissement vers la fin du texte.

C'est peut-être aussi pour ça que commencer une nouvelle me semble toujours si pénible. Ça m'apprendra, d'être maniaque.

4/10/2008

Prix Boréal : vote préliminaire

Même s'il reste encore un mois à attendre avant le Congrès Boréal, il est déjà temps de passer au vote préliminaire du Prix Boréal. En effet, le processus de vote est maintenant séparé en deux parties: d'abord un vote préliminaire électronique (voir le formulaire en ligne) et ouvert au grand public, puis un vote physique, lors du Congrès. Le vote préliminaire sera ouvert jusqu'au 18 avril. Ce sont les productions de 2007 qui sont concernées. Ainsi, par exemple (tout à fait au hasard), il vise les numéros 14 à 17 de Brins d'éternité.

J'aime bien la nouvelle façon de fonctionner, en général. L'idée du vote préliminaire permet de présenter, en premier lieu, une liste exhaustive des oeuvres éligibles, pour ensuite, rendu au deuxième tour, se concentrer sur une sélection plus serrée, mais quand même assez vaste (dix par catégorie). Je doute cependant de la pertinence de permettre aux votants du deuxième tour de choisir une oeuvre qui n'a pas été nominée: oui, c'est bien de donner une chance égale à tous, mais quelque part, si un participant n'a pas été retenu au premier tour, qu'elle est sa chance réelle de remporter le prix? J'ai l'impression que ça ne peut servir qu'à diluer les votes...

De plus, je déplore le fait que la catégorie "Meilleure activité fanique ou semi-professionnelle" soit le fourre-tout officiel du prix (cette catégorie "sert à souligner les contributions à l'enrichissement du milieu qui ne peuvent être classées dans les catégories précédentes."[Pdf du nouveau réglement]): on y retrouve des fanzines, des blogs, des conventions, des soirées de conte... sans la moindre mention de ce qui est quoi dans le formulaire, ce qui a tendance à être fort mélangeant. Mais outre ce problème mineur, je trouve vraiment dommage qu'au final, on mélange plusieurs domaines d'expression disparates. À la rigueur, qu'on apparente les blogs aux webzines, et donc aux fanzines; mais les congrès? Ça me dépasse. C'est comme si on fusionnait "Meilleur roman" et "Meilleure création artistique visuelle ou audiovisuelle" (et encore là, je trouve un peu intense de coupler les illustrations et les films): ça n'a pas de sens, parce que les catégories d'oeuvres ciblées n'ont que peu de rapport entre elles. À force d'éparpillement, ça enlève de la crédibilité aux votes de cette section, et donc un peu au Prix...

Et avant qu'on me le mette sous le nez: bien entendu que cette organisation des catégories ne fait pas mon affaire, du fait que je suis éditeur d'un fanzine/revue semi-pro. Mais ce n'est pas la question. Je crois qu'objectivement, il y a matière à amélioration (une catégorie de plus, peut-être?), pour l'année prochaine.

D'ailleurs, parlant d'intérêts personnels, comme les blogs de plusieurs de mes collègues sont mentionnés dans la liste, La saveur du moi est forcément éligible; vous n'avez qu'à entrer manuellement votre vote dans la section "Autres choix", au bas de la page.

4/07/2008

Centième billet

Ouais! Cent billets en moins d'un an sur ce blog, à un rythme (maintenu la plupart du temps) d'un billet aux trois jours. Je suis content de voir que mon intérêt pour ce petit projet ne s'essouffle pas, et, qu'en plus, j'ai quelque lecteurs. Merci à vous !

(... Quoi? Du contenu? Quelque chose à dire? C'est férié aujourd'hui, en cet anniversaire de C. Majuscule... Revenez dans trois jours !)

4/04/2008

Brins d'éternité: quelques changements à partir du #19

Comme je le disais plus tôt cette semaine, le #19 de Brins d'éternité apporte beaucoup de nouveauté. Il y a le passage à la couverture couleur, bien entendu, que vous avez tous et toutes déjà remarqué, mais il y a aussi...

- ... l'ajout d'un nouveau membre à l'équipe, Ariane Gélinas, qui occupera le poste de directrice artistique. Les lecteurs de Brins d'éternité connaissent déjà Ariane pour ses excellentes nouvelles Le spectre interne (#16) et Mère Matière (#17). De plus, elle publiera très prochainement une nouvelle dans Solaris. Ariane a aussi été à la barre du désormais défunt fanzine Pandémonium, qui était consacré aux "arts déviants". Elle a activement participé au montage de la couverture du #19. Plus de détails sur ce point dans l'éditorial (ou lors du lancement, à Boréal).

- ... une légère augmentation du tarif unitaire, qui passe de 5,50$ à 6$. Le prix de l'abonnement, par contre, reste le même: 20$ (25 euros) pour 4 numéros.

- ... et un changement de dénomination: nous ne nous désignons plus comme un fanzine, mais comme une revue. Ça ne veut pas dire que nous nous considérons comme une publication professionnelle pour autant (enfin, pas encore), mais néanmoins, le passage à la couverture couleur marque un bon pas dans cette direction. Autant l'affirmer.

Donc voilà pour ce qui est des fracassantes révélations sur le prochain numéro de Brins d'éternité. D'autres détails seront dévoilés au cours du lancement, au congrès Boréal.

Oh, et je le mentionnais dans les commentaires du billet précédent, mais j'ai reçu la confirmation que l'AFEA (Association Facultaire des Étudiants en Art) nous avait accordé notre demande de subvention. En considérant que l'AEmel (Association Étudiante du modules d'études littéraires) a aussi accepté notre demande, ça veut dire peut ou pas de problèmes d'argent pour la prochaine année de la revue, et même, possiblement, des profits (si nous dépassons nos projections de ventes), ce qui nous permettrait d'améliorer encore un peu plus la publication. Hourra !

4/01/2008

Couverture du numéro 19, enfin!

Je vous ai fait languir, je sais, mais le temps est à la réjouissance, pas à la rancune. Voici la couverture du #19 de Brins d'éternité. (Nous y apporterons quelques modifications encore, mais ça devrait ressembler à ça)



Cliquez pour agrandir

C'est donc Philippe-Aubert qui gagne un oeil dans le formol pour ses capacités d'observation et de déduction: il s'agit bien d'un "personnage accroupi, [...] avec des ailes, style ange en flammes ou phénix nouveau genre." Félicitations!

Certains ont aussi remarqué l'étrange ressemblance entre le personnage illustré et cette chère madame C. Majuscule, alias Carmélie Jacob, notre jolie directrice artistique et correctrice. Non, il ne s'agit pas d'un poisson d'avril, mais bien d'une initiative de l'illustrateur, Bruno Laurent, qui a décidé de nous surprendre et d'immortaliser Carmélie, en s'inspirant, justement, de la photo disponible sur le site de Brins d'éternité.



Drôle, quand même.

Outre le passage à la couverture couleur, le #19 marque aussi d'autres changements pour Brins d'éternité. Je vous en reparle plus détail vendredi.

Je profite aussi de l'occasion pour annoncer officiellement le sommaire du #19: comme vous pouvez voir, il contient des fictions de Romain Lucazeau (notre auteur européen du numéro), Alexandre Lemieux et Dominic Bellavance (avec une nouvelle qui se situe dans l'univers du Continent-Coloré). Du côté des articles, Josée Boudreau mène une entrevue avec Claude Bolduc, et Marc Ross Gaudreault termine sa trilogie d'essais sur les maîtres du fantastique en beauté avec une étude de la mise en abyme chez Borgès.

Le numéro 19 paraîtra en début mai prochain. Le lancement aura lieu au Congrès Boréal.

3/29/2008

Teaser

Et non, ce n'est pas aujourd'hui que je vous montre la couverture du numéro 19 de Brins d'éternité. Mais pour vous faire patienter, je vous en dévoile un extrait, un teaser, quoi:



Que représente l'image complète, à votre avis? Est-ce un oiseau, un avion, Superman? Le débat est ouvert.

(Aux rares élus qui ont déjà vu l'image: chut. Laissez les autres lancer leurs idées farfelues.)

**Ajout**

Et voilà, le dernier indice. L'image complète sera dévoilé au cours de la journée de demain. Désolé pour la disparition soudaine de ce billet, c'est de ma faute, mais je ne pensais pas que ça aurait cet effet. Je ne recommencerai plus, promis.


Indice #1
Indice #2
Indice #3

3/26/2008

La méthode Snowflake, jusqu'à présent

J'avais déjà parlé, il y a quelque temps, de cette méthode d'écriture et de mon désir d'essayer de l'appliquer pour l'une de mes nouvelles fantastiques. Voici où j'en suis.

Premièrement, je n'ai pas appliqué la méthode jusqu'au bout, et je n'ai pas l'intention de le faire pour ce texte. Je me suis arrêté à la troisième étape, celle qui consiste à développer une fiche pour chaque personnage important de l'histoire. Le problème, c'est que je n'ai qu'un personnage vraiment principal, un semi-important et deux tout à fait secondaires. Après avoir fait la fiche du personnage principal, je trouvais que les autres tenaient surtout de la redondance, et j'ai arrêté. Il est évident, cependant, qu'avec une histoire plus complexe (celle d'un roman, par exemple, ou d'une nouvelle à la narration plus tordue), l'exercice aurait été tout à fait pertinent. Mais ici...

Même si je n'ai pas (encore) écrit le début d'une phrase dans ma nouvelle, la méthode m'a aidé à développer mon idée, à placer quelques détails importants qui me permettront de donner un certain ton au texte, une direction particulière. Maintenant, par contre, je sens que je suis rendu au stade de l'écriture.

L'expérience avec la méthode Snowflake, même partielle, m'a donc été bénéfique. Reste à voir si je serai suffisamment satisfait du résultat final pour...

Et... Pour la couverture du numéro 19, je sais, je vous fais languir, mais ça s'en vient! C'est déjà très présentable, mais que voulez-vous, on est maniaque, on bichonne, on retouche, et puis bon, le perfectionnisme, ça prend du temps.

3/23/2008

Googlé

Peut-être avez-vous remarqué que, depuis une dizaine de jours, je me suis inscrit à sitemeter (l'icône est visible tout en bas de la page). Je dois avouer que je m'amuse avec ce bidule, notamment en regardant de quel pays viennent les visiteurs. En fait, le terme visiteur n'est pas tout à fait exact: sitemer semble compter comme une visite les fois où mon blog apparaît lors d'une recherche sur Google, même si l'internaute ne se rend pas sur La Saveur du moi.

Ce qui est absolument fascinant, par contre, c'est que j'ai accès aux mots utilisés dans le moteur de recherche pour parvenir jusqu'à mon site. On y trouve des petites perles. Par exemple, "recette scatophile" mène (avec une certaine dose de patience) à une critique d'un court métrage que j'ai vu l'été dernier à Fantasia; "définition de plaisir" conduit à un récit de mes déboires de boisson; "traduction de la langue inconnue" (ça ferait un bon titre de nouvelle, non?) renvoi à une réflexion sur la représentation et la traduction des langues extra-terrestres en science-fiction...


***Ajout***

Tiens, un autre qui est pas mal: "bateau dans le clair obscure" qui mène à... Vous verrez bien.

3/20/2008

Subventions et révélation sur le #19

Bonne nouvelle: l'AEmel (Association Étudiante du module d'études littéraires) de l'UQAM nous accorde une subvention (j'attends toujours une réponse de l'AFEA). C'est donc officiel, le numéro 19 et les suivants auront des couvertures en couleur.

Nous avons d'ailleurs déjà reçu l'illustration de couverture, signée par le Belge Bruno Laurent. Nous en sommes à monter des prototypes de couverture (nous ne pouvons évidemment pas conserver la même mise en page qu'avant), et franchement, déjà, un seul mot pour décrire le résultat: wôw.

Je n'en mettrai pas plus, question de ne pas sombrer dans l'humilité profonde. Restez à l'écoute, une image de la couverture sera bientôt disponible!

3/17/2008

La grande mascarade, de A. B. Winter


Le roman de A.B. Winter, paru chez Les Intouchables, porte merveilleusement bien son nom: derrière des allures de pseudo-fantastique se cache du psycho-pop bien dégoulinant de bons sentiments et de révélations spirituelles à deux sous. (Pour vous donner une idée, un extrait du synopsis, en quatrième de couverture: "La grande mascarade est une extraordinaire odyssée à la découverte du plus bel eldorado qui soit, notre identité.")

On y raconte l'histoire de Sydney Hughes, une femme dans le début de la trentaine qui, malgré le succès de sa carrière, sent un vaste vide en elle, comme s'il lui manquait une partie de son intériorité. Juste après s'être fait diagnostiquer un épuisement professionnel, Sydney reçoit une lettre d'elle même, écrite lorsqu'elle n'avait que dix ans. Elle y apprend que pour se protéger du regard et du jugement des autres, elle a dû, enfant, transformer sa personnalité, en y appliquant quatre "masques". S'ensuit une quête au cours de laquelle Sydney, guidée par des indices qu'elle s'est laissé une vingtaine d'années plus tôt, tente de retrouver sa véritable identité. Elle découvre, par le fait même, qu'elle n'est pas la seule dans cette situation, qu'un vaste et mystérieux Réseau a été mis en place pour permettre aux enfants de changer leur identité et aux adultes de la retrouver.

Si le concept est prometteur, le traitement est plutôt pénible: on a droit à la psychologie de cuisine dans toute sa splendeur, du genre "je suis parfaite, peu importe ce que vous pensez", "il faut retrouver l'enfant en soi", et gnagnagna.

Cependant, l'écriture de l'auteure est sympathique, vivante. Les phrases sont bien construites, tout comme la narration du roman, qui opère de nombreux retours en arrières tout en explorant la vie d'une petite constellation de personnages gravitant autour de Sydney. Certaines trames narratives, par contre, tiennent tout simplement du remplissages et n'apportent absolument rien à l'intrigue ou même à la thématique du roman.

J'ai été surpris d'apprendre, après quelques recherches sur le site de l'auteure, que deux autres tomes étaient prévus. Si le deuxième tome s'annonce plutôt insipide (un peu trop name-dropping:"Nous allons enfin comprendre pourquoi et comment le réseau a été préservé jusqu’à ce jour et surtout, apprendre qui des personnages célèbres de notre temps en ont fait partie."), le troisième pourrait tremper davantage dans le fantastique.

La grande mascarade est un roman à message et vise clairement un certain public qui se reconnaîtra dans le personnage de Sydney. Ce n'est pas mauvais en soi, il y a des lecteurs pour ce genre de livre, après tout. Le problème, c'est que le procédé est si peu subtil qu'on y voit davantage un truc de marketing que de la littérature. Mais encore, ce ne sera pas le premier livre des Intouchables à utiliser cette recette.

3/14/2008

Découvertes 2007 (3): À la recherche du temps perdu

Oui, vous avez bien lu, l'oeuvre de Marcel Proust fait partie de mes coups de coeur 2007.

Je serais bien embêté d'en résumer l'histoire. En fait, lorsque le copain de ma cousine m'avait demandé de quoi parlait ce roman, je n'ai pas trouvé de meilleure réponse, après quelques instants de réflexions, qu'un bête: "c'est l'histoire de Marcel, un type à la santé fragile, jaloux et un peu parano qui rêve de devenir écrivain, procrastine toute sa vie avant, finalement, de le devenir."

Le problème majeur avec ce résumé, c'est qu'il ne rend pas du tout honneur au livre (ou livres, puisqu'il est séparé en sept ou huit tomes, selon les éditions). Dit comme ça, ça semble ennuyeux à mourir (je dois avouer que certains passages sont, enfin, moins palpitants, mais dans l'ensemble, c'est génial).

J'ai l'impression que, pour bien présenter la Recherche, il me faudrait l'analyser, tenir un discours littéraire plus ou moins universitaire pour en disséquer la forme, la structure... Il est évident qu'il y a effectivement plusieurs choses très pertinentes et intéressantes à dire sur cette oeuvre, de ce point de vue: si je m'y risquais, je ne serais ni le premier, ni le dernier.

Mais je repense à ma première impression, à mes sensations de lectures, et ce n'est clairement pas ces nuances littéraires qui m'ont plu, alors (je m'y suis intéressé ensuite), mais bien l'humour proustien, point qui ne paraissait pas dans ma tentative de résumé: les scènes dans le salon des Verdurin, par exemple, regorgent de calembours, de mots d'esprits (ou, encore mieux, de mots d'esprits ratés, ce qui est parfois encore plus drôle), et que dire des crises d'hystérie du baron de Charlus, sinon qu'elles sont tout à fait délectables?

Ça me fait penser, lors de mon dernier voyage en Belgique, j'avais vu un salon de coiffure qui s'appellait Charles et Charlus. Je ne me souviens plus où exactement, par contre. Et était-ce bien en Belgique? Misère, ma mémoire flanche...

3/11/2008

Diplôme et épilogue

Je n'ai toujours pas de réponses pour la maîtrise, mais j'ai reçu aujourd'hui mon diplôme de baccalauréat, ce qui fait donc officiellement de moi un bachelier ès arts. Attention.

De plus, François-Bernard Tremblay m'a annoncé que ma nouvelle En guise d'épilogue était acceptée pour Clair\obscur (pour le #3, je crois). Si la revue paye encore ses auteurs, ce sera ma deuxième publication payante, la première remontant au concours Critère en 2004, où j'avais remporté un prix de 500$ pour une nouvelle d'environ 20 pages.

Et, en plus, je suis libéré de mon rhume.

Il y a des moments, comme ça, où tout va bien. Sans parler de Smash Bros Brawl qui est sorti dimanche et qui est, ma foi, fort captivant.

Mais allez, le travail en premier, le combats à mort amicaux ensuite.

3/07/2008

Malade

Pourtant, je ne le suis que si rarement, quand l'alcool n'est pas en cause... Mais voilà, je suis abonné au rhume, comme le reste de ma famille, d'ailleurs. Et ça me vide complètement, j'ai l'impression d'être incapable de faire quoi que ce soit de constructif. Misère.

N'empêche, j'ai quand même réussi à traîner ma pauvre carcasse jusqu'à la foire des éditions alternatives, et, comme je le disais ailleurs, l'expérience fut tout à fait concluante. Après une première journée dans-la-tempête-de-neige beaucoup trop calme, la deuxième journée s'est avérée beaucoup plus rentable (plus de ventes d'exemplaires) et plus intéressante (rencontre de quelques copains du Web, discussion avec l'éditrice des Éditions de Ta Mère, notamment). Considérant que cet événement est gratuit pour les exposants (contrairement à Expozine où il faut payer pour réserver une table), cette foire est probablement, avec le congrès Boréal, un des nos meilleur moyen de rejoindre notre lectorat et d'étendre un peu plus notre empire littéraire.

Bon, cela dit, il faudrait que je me rattrape dans ma lecture: je suis dans La main gauche des ténèbres, de Philippe Porée-Kurrer (ça ressemble un peu trop au titre d'un roman d'Ursula Le Guin pour être juste une coïncidence, à mon avis).

Vous, que lisez vous en ce moment?

3/04/2008

Confirmation

Voilà, c'est confirmé, Brins d'éternité sera à la foire de l'édition alternative, à l'UQAM, les 5 et 6 mars prochains. Malheureusement, je n'ai pas eu d'informations supplémentaires quant au lieu exact de l'activité (je présume que la foire se tiendra dans l'agora du pavillon Judith-Jasmin, tout près de l'entrée du métro). Je n'arrive pas non plus à me souvenir des heures d'ouverture et de fermeture de la foire (ah, les ravages de l'âge, que voulez-vous): il me semble que c'est, environ, de midi à 18h pour les deux jours. Je tâcherai de préciser mes informations d'ici demain.

3/01/2008

À confirmer, mais....

Brins d'éternité devrait, si tout va bien, être présent pour une troisième année consécutive à la Foire de l'édition alternative de l'UQAM (j'attends encore la confirmation de l'organisateur).

Je vous donnerai plus de détails quand ce sera officiel, mais je peux déjà vous dire que la foire aura lieu à l'UQAM les mercredi 5 et jeudi 6 mars prochains. L'admission est gratuite, mais pas les livres, malheureusement.

2/27/2008

Stress

C'est ce soir que je finalise ma demande d'admission à la maîtrise en Études littéraires, profil création (programme plutôt contingenté). Je la remets demain. J'ai tellement hâte que ça soit fait, ça me stress tout ça...

2/24/2008

Douteuse définition de "plaisir"

Comme j'ai un peu trop bu pour ma fête, vendredi dernier, j'ai passé tout mon samedi dans un état semi-comateux, hésitant constamment entre la nausée et le mal de tête. Mais bon, comme on dit, que jeunesse passe (ou trépasse, pour reprendre le titre d'un roman de Patrick Brisebois). Et ça va tellement mieux, maintenant, je serais presque prêt à recommencer. Pour l'instant, cependant, je vais m'en tenir au thé.

Alors voilà, même si j'ai probablement perdu plusieurs cellules grises en passant le seuil de mes 24 ans, hop, au boulot: j'ai encore beaucoup de lectures à faire, notamment pour Brins d'éternité. Il faudrait que je commence à écrire mes articles critiques pour le #19, aussi.

2/21/2008

Me voilà démasqué

Je voulais attendre demain pour annoncer l'anniversaire de ma Venue sur cette Terre, mais on a percé mon terrible secret avant. Diantre. (Et maudit FaceBook, bâtard!)

N'empêche, vous pouvez toujours vous réjouir: mon anniversaire me rapproche un peu plus de ma mort inéluctable. (Enfin, vous pouvez compatir, aussi)

Oh, et, au fait: non seulement ai-je survécu à l'écriture des dossiers de mes demandes de subvention, mais en plus sont-elles déjà remises en bonne et due forme (espérons!). Fêtons!

2/19/2008

Une faute persistante

Tout d'abord, c'est fait, les #18 sont postés. Oui, je sais, je devais faire ça hier, mais comme je ne suis revenu chez moi qu'assez tard dans l'après-midi et que les exemplaires n'étaient pas encore dans les enveloppes et que celles-ci n'étaient pas encore scellées... Bon, allez-y, lancez les pierres, bande d'ingrats.

Mais en fait, non, attendez, je vais vous dire autre chose qui devrait vous motiver encore plus à la lapidation: quelques personnes m'avaient fait remarqué une faute typographique plutôt bête dans le #16, dans la chronique Terra Incognita (chronique internet), où il était écrit "indormation" au lieu d'"information". Eh bien, voilà, la même faute est présente dans le #18. D'une certaine façon, elle le mérite bien. Si elle a réussi à échapper deux fois à nos révisions impitoyables, je considère qu'elle a le droit d'exister. Malheureusement.

Sur une note plus positive, je me permets de souligner deux manifestations sur le web québécois qui valent le détour:

- Un billet de mon collègue Alexandre Lemieux sur l'art de choisir un éditeur;
- Et la dernière création de l'écrivain-slash-bloggeur Dominic Bellavance, j'ai nommé tiTexte.net, un site qui vise à aider les auteurs débutants à améliorer leur style.

2/16/2008

Subventions, ça avance

Voilà, j'ai presque terminé les dossiers des demandes de subventions (j'en fais deux en même temps, mais comme les deux sont assez similaires, ce n'est pas vraiment plus de travail), mais comme j'ai beaucoup de difficulté à travailler là-dessus plus qu'une heure ou deux de suite, j'ai aussi ajouté quelques entrées dans la Foire aux questions du site de Brins d'éternité. D'ailleurs, par rapport à ça, si vous avez des idées de questions pouvant figurer dans cette FAQ (ou si vous vous posez vraiment une question sur le fanzine et que vous aimeriez recevoir une réponse), je vous invite à suivre ce lien et à les partager.

Mais bon, moi j'y retourne.

2/15/2008

#18 assemblé !

Je viens de recevoir un coup de téléphone de notre imprimeur: les exemplaires du #18 de Brins d'éternité sont prêts. Je vais les chercher aujourd'hui, mais, tel qu'annoncé, je ne pourrai les poster avant lundi le 18 février.

Ce petit délai devrait me permettre de terminer les demandes de subvention que je prépare pour le fanzine. Si ça fonctionne, nous allons pouvoir faire des trucs amusants, avec Brins d'éternité...

2/14/2008

Assemblage du #18

C'est aujourd'hui que nous procédons à l'assemblage du #18 de Brins d'éternité. Avec un peu de chance, les exemplaires devraient être prêts demain. Cependant, je ne pense pas pouvoir les poster avant lundi prochain... D'ici là, courage!

(Si ça peut vous consoler, ce numéro viendra avec un nouveau signet Brins d'éternité)

Et, en passant, bonne St-Valentin à vous!

2/11/2008

Mise à jour!

Je me suis finalement décidé: j'attaque la mise à jour du site de Brins d'éternité. Pour l'instant, je me concentre sur l'information, l'organisation du site, des sections... Je verrai plus tard pour le look.

J'en ai déjà pas mal à faire...

2/08/2008

Cloverfield

J'ai vu. J'ai bien aimé. J'en parle dans les commentaires de ce billet (Attention, plusieurs spoilers!), sur Fractale Framboise.

Je désactive les commentaires, ici. Commentez plutôt là-bas, si vous voulez donner votre avis.

2/05/2008

Ayreon : extraits de 01011001

Pour ceux et celles qui se demandent ce à quoi ressemble ce que j'écoute ces temps-ci, j'ai trouvé ce petit medley (environ 4min30) composé d'extraits de chansons du dernier album d'Ayreon, avec, en prime, quelques petites phrases plus ou moins kitsch relatives à l'histoire de l'album.

Méthode Snowflake, une tentative

Comme je le mentionnais dans mon billet précédent, je compte essayer la méthode Snowflake, ou à tout le moins m'en inspirer pour établir un protocole d'écriture, un système cohérent et organisé de planification. En fait, je n'ai pas besoin de méthode pour écrire, mais je sens qu'elle pourra s'avérer fort utile pour dresser un plan avant que je ne me lance dans la rédaction. Et encore, je ne crois pas l'utiliser pour tous mes projets (il me semble inconcevable, par exemple, d'appliquer cette méthode à ma nouvelle Louise. Certains textes ne peuvent naître que dans la douleur du cheminement aveugle...).

Néanmoins, je me suis préparé un dossier type de projet d'écriture, contenant un sous-dossier pour chaque étape de la méthode Snowflake (sauf la dixième, qui consiste à écrire le texte). J'ai aussi ajouté un dossier "Poubelle" (même si je ne rechigne pas à effacer les passages superflus de mes nouvelles, je n'aime pas les supprimer complètement. J'aime savoir qu'ils sont encore là, quelque part...), un dossier "Notes et références" (utile quand un texte demande une certaine dose de recherche et de documentation, qu'il peut être utile d'avoir à portée de main pendant l'écriture) et un dossier "Archives" (pour ne pas encombrer le dossier principal d'anciennes versions de la nouvelle en chantier. J'ai récemment décidé de conserver TOUTES les versions de mes textes. Je suis maniaque, je sais).

Je ne sais pas si la méthode fonctionnera pour moi. J'ai déjà commencé la première étape avec une nouvelle fantastique (dont je tairai le titre pour l'instant, parce que bon, sait-on jamais. De toute façon, il risque de changer plusieurs fois en cours de route), étape qui consiste à résumer l'histoire en une seule phrase. Ça ne m'a pas semblé difficile, c'est venu naturellement. Je me suis même surpris à trouver une fin à la nouvelle (et même, en y repensant par la suite, j'en ai trouvé une autre, encore meilleure). La méthode semble donc porter fruit, déjà...

Mais pour l'instant, je veux me concentrer sur la réécriture de Louise. Je sens que je ne serai jamais pleinement satisfait de cette nouvelle, c'est un peu décourageant. Mais en même temps, je suis conscient d'améliorer le texte à chaque retravail, de l'amener toujours dans une direction différente, plus intéressante.