7/31/2007

Zoom sur l'écriture

Ubuntu est décidément un environnement de travail idéal, surtout depuis que j'ai réussi à y installer le logiciel de correction Antidote, que je laisse ouvert en permanence, dans un bureau virtuel ("virtual desktop") qui lui est assigné.

Tout récemment, j'ai découvert une petite fonction que j'apprécie tout particulièrement: le zoom. Le texte occupe alors la totalité de l'écran, ce qui me permet de me concentrer sur une nouvelle sans me laisser distraire par tout ce qui a tendance à rouler en permanence sur mon ordinateur (aMSN, le lecteur RSS, l'horloge, même...).

Jusqu'à présent, la méthode porte fruit. J'ai commencé à retravailler un peu plus sérieusement une nouvelle que j'avais mise de côté, quelques mois plus tôt. À ce rythme, en fait, je vais peut-être avoir une nouvelle version du texte d'ici septembre. C'est excitant !

7/30/2007

Fantasia 2007: Retribution



Si vous cherchez un film neuf, rafraîchissant, original, enlevant, mémorable, n'allez pas voir Retribution, la dernière création du réalisateur Kiyoshi Kurosawa (que certains connaissent pour Cure, Kairo (la verion originale de Pulse) et Bright future).

Retribution raconte l'histoire de Yoshioka, un inspecteur de la brigade des homicides qui est affecté à l'enquête du meurtre mystérieux d'une jeune femme retrouvée noyée dans une flaque de boue. Mais au fur et à mesure que Yoshioka recoupe les indices, il s'aperçoit que son principal suspect n'est autre que lui-même. Il en vient à se questionner, à douter de lui-même, à halluciner le fantôme de la jeune femme... Mais s'agit-il vraiment d'une hallucination? Et qui est cette femme qui le hante?

Donc oui, on a droit à une autre histoire de fantôme-pas-content-qui-veut-se-venger-du-monde-entier. Franchement, les cinéastes japonais devraient peut-être passer à autre chose. Retribution est à la fois un film policier et un film fantastique, mais malheureusement, il ne parvient pas plus à construire un suspense intéressant qu'à établir une atmosphère surnaturelle riche et crédible. On reste presque tout le long du film dans la tiédeur de l'entre-deux.

Reste à voir si le prévisible remake américain saura insuffler un peu de vie à ce thriller fantastique peu inspiré.

7/26/2007

Fantasia 2007: We Are The Strange



J'ai été quelque peu sidéré d'apprendre que We Are The Strange avait non seulement gagné le Fantasia d'argent du meilleur film d'animation, mais aussi le Fantasia d'or du film le plus innovateur.

Pour innover, oui, le film innovait: on y retrouve un mélange parfois plaisant de plusieurs techniques d'animation, ce qui donne un effet général plutôt singulier, probablement unique. Mais de là à nommer We Are The Strange meilleur film d'animation...

Le film s'ouvre sur une présentation narrée des personnages principaux. L'idée trouve sa pertinence dans le rapport que tisse le film avec les jeux vidéo (en fait, l'histoire serait un jeu, vu par une caméra objective), mais on ne peut s'empêcher d'y voir une faiblesse du scénario, qui, même avec ce raccourci un peu facile, peine à se tenir et être compréhensible.

En fait, je serais bien embêté de résumer ce film. Je devinais une histoire construite derrière cette succession infernale de scènes troubles, mais je ne suis pas parvenu à mettre tous les morceaux en place. Les quatre autres personnes qui m'accompagnaient étaient dans la même situation.

Tentons tout de même un vague résumé: Stopmo City est complètement envahie par des monstres de toutes sortes, et un étrange justicier, Rain, en écume les rues pour retrouver un petit garçon, M, qui, en plus d'être un maniaque de jeux vidéo et de crème glacée, serait destiné à sauver la ville. S'ajoute à cela Blue, une danseuse nue rongée par une mystérieuse maladie qui ne semble avoir aucun rapport avec le reste de l'histoire (tout comme le personnage de Blue, qui se contente, pendant une bonne partie du film, de se promener un peu partout). Le tout se termine en combat de robots géants, sans qu'on sache vraiment d'où ils sortent.

We Are The Strange est une oeuvre incomplète, fragmentaire, incompréhensible et décevante. Même si le créateur multiplie les clins d'oeil à l'univers des jeux vidéo, son film n'a pas la structure nécessaire pour que le visionnement en soit agréable. L'accent semble surtout avoir été mis sur l'aspect visuel: certaines scènes, sans qu'on comprenne ce qu'elles apportent à l'histoire, sont pratiquement à couper le souffle. Mais ce n'est pas suffisant, selon moi, pour en faire un bon film d'animation, surtout pour un long métrage.

7/25/2007

Faire fonctionner Antidote RX v4 sous Ubuntu Feisty



J'ai été heureux de constater que la dernière version du logiciel de correction (contenant aussi une grammaire bien garnie, un conjugueur ainsi qu'un dictionnaire de définitions, de synonymes, de cooccurrences, et j'en passe) était maintenant disponible sur Windows, Mac OS X et Linux. J'avais bien remarqué que le logiciel n'était officiellement supporté que sous Fedora 5 et sous SLED 10 et que l'installateur de type Debian (que j'ai dû utiliser pour l'installer sur ma distribution d'Ubuntu) n'était qu'au stade expérimental, mais je ne pensais pas que ça l'était à ce point...

Tout d'abord, oui, le programme fonctionne très bien, quand on sait comment le faire rouler. J'ai eu quelques pépins, et comme personne ne semblait avoir eu le même problème que moi sur Internet et que la foire aux questions fournie sur le site de Druide était d'une inutilité légendaire, j'ai décidé de partager mon expérience. Peut-être vais-je énoncer quelques évidences, mais j'aurais vraiment aimé tomber sur un billet comme celui-ci pendant que je cherchais une solution à l'aveuglette...

Premièrement, une courte description du comportement initial d'Antidote. Après une installation sans problèmes, le programme m'apprenait que le dictionnaire du petit druide n'était pas disponible. Il ouvrait ensuite la fenêtre principale, mais seulement pour me dire que l'index (ou le sommaire. Je cite de mémoire) du visuel n'avait pu être initialisé, pour finalement planter sans que je puisse faire quoi que ce soit.

À force d'essais et d'erreurs, j'ai fini par déduire que le problème en était un de permission d'accès, comme si, en fin de compte, Antidote n'avait pas accès à ses propres fichiers. Mon intuition s'est avérée juste, puisque, pour faire fonctionner Antidote de façon impeccable, il m'a suffi de donner la permission de lecture et d'exécution à tous les fichiers du programme.

Ainsi, l'utilisation de la commande chmod en mode récursif sur le dossier du programme a réglé tous mes problèmes :

sudo chmod -R +rx Antidote

("Antidote" étant le dossier situé en /usr/local/Druide/)

... Ou presque. Antidote m'a aussi fait des misères lorsqu'est venu le temps d'activer ma copie. Le logiciel ne parvenait pas à conserver mon code d'activation (que j'avais pourtant obtenu tout à fait légalement). Finalement, il suffit de démarrer le programme à partir de la console en mode sudo et d'entrer le code d'activation. Duh. Simple quand on le sait, mais plutôt arbitraire, sinon.

Fantasia 2007: Woman Transformation



Woman Transformation se présente comme un regroupement de trois moyens-métrages sur le thème de la métamorphose physique féminine. En fait, la structure triptyque du film est légèrement plus complexe, puisque chaque histoire, bien que distincte et différente, croise les deux autres, les interpénètre de façon parfois inattendue.

Les trois processus de transformations semblent vouloir extérioriser un trait psychologique des personnages. Le cas le plus évident est évidemment celui de la femme totalement superficielle qui voit ses ongles pousser démesurément (je n'ai pas tendance à retenir les noms des personnages. Probablement devrais les noter, surtout quand je veux écrire la critique du film...). La top-modèle dont le cou allonge pourrait avoir été coupable de curiosité (ou encore faut-il y voir une symbolique avec le serpent?). Quant à l'étudiante hypocrite et mesquine dont tous les orifices faciaux (sauf la bouche) s'atrophient, peut-être s'agit-il d'une représentation physique de son égoïsme exacerbé?

Le film ne donne que très peu de réponses aux questions que le spectateur peut se poser (quelle est la cause des transformations, leur signification?), mais demeure néanmoins suffisamment construit pour supporter ses ambiguïtés.

On obtient donc, au bout du compte, une oeuvre plutôt ouverte, intrigante et bien plus homogène qu'elle ne le laisse paraître. Une de mes bonnes surprises de Fantasia, cette année.

7/13/2007

Fantasia 2007: Small Gauge Trauma



Je dois avouer que c'est avec réticence que je me suis calé dans mon siège avant le début de la projection de Small Gauge Trauma, encore quelque peu traumatisé par ma récente mauvaise expérience avec des courts-métrages. Heureusement, mes craintes n'étaient pas du tout fondées.

Des neuf courts-métrages présentés, même les plus faibles demeuraient plus agréables et réussis que les meilleurs courts de 893239. Dans l'ensemble, la sélection était fort intéressante, équilibrée et hétérogène (malgré le thème de l'amour qui, selon les organisateurs, relie tous les courts-métrages. Dans les faits, le lien est souvent très ténu), mais ce sont les parties prises séparément qui intéressent ici, pas le tout.

Le film muet d'animation Hyperactive Ingredients ouvrait le bal avec un humour simple, direct et quelque peu scatophile. Un jeune garçon s'improvise alchimiste et fait goûter ses « recettes » (pour le bien de la Science, bien entendu) à son chat, à son chien, puis à sa soeur, provoquant chaque fois d'intéressantes réactions.

Vient ensuite Number 7, qui raconte l'histoire pathétique d'un homme tentant de négocier les services d'une prostituée cocaïnomane obsédée par la pénétration anale. Tout se déroule relativement bien jusqu'à ce qu'intervienne le proxénète de la prostituée... Les personnages sont bien campés, les dialogues aussi drôles que punchés, la réalisation discrète et efficace, mais le film ne serait pas aussi intéressant si ce n'était de la fin complètement délirante où les personnages quittent complètement leurs rôles pour apprendre au spectateur que le titre du court-métrage est en fait Educational movie Number 7, un vidéo éducatif destiné à prévenir des dangers du monde de la prostitution...

Le film italien Toilet Lady est probablement celui qui m'a le moins inspiré du lot. Un homme découvre, parmi les graffitis d'une toilette publique, le numéro de téléphone d'une dame. Il décide d'appeler cette mystérieuse inconnue, ce qui l'entraîne, comme vous l'aurez deviné, dans une aventure aussi folle que peu crédible.

Selon Rodrigo Gudiño, le réalisateur de The Demonology of Desire, qui était présent au moment de la projection, les organisateurs du festival ont déformé son film: l'image aurait du être environ 50% plus claire et d'une teinte bleutée plutôt que rougeâtre. On comprend bien sa frustration, mais son court-métrage n'en demeure pas moins tout à fait réussi: on y suit les caprices cruels d'une adolescente psychopathe et manipulatrice. Sans sombrer dans le gore, Gudiño parvient à brosser le portrait psychologique d'une personne à la fois insouciante et fondamentalement méchante. Un vingt-deux minutes bien rempli.

Le court et parodique Deadly Tantrum décrit l'affrontement final entre un policier (qui a toutes les caractéristiques du gentil des films hollywoodiens) et Geoffrey, un impitoyable tueur en série défiguré. L'intrigue est mince, très mince, mais le suspense et l'humour compensent efficacement à ce manque de profondeur.

Violeta. J'attendais ce petit film muet d'animation avec impatience, et je n'ai pas été déçu. Violeta est une petite fille qui vit dans une maison délabrée sur pilotis, en marge de ce qui semble être un port. Tout y est sale: les murs, la nourriture, la femme agonisante qui donne naissance à un bébé difforme, l'autre vieille dame aveugle et confinée à son siège... Même l'eau est noire, stagnante, semblable à du pétrole. On ne peut s'empêcher de plaindre cette pauvre Violeta de vivre dans une famille aussi bizarre. Et pourtant, et pourtant... J'ai vraiment aimé l'atmosphère gothico-trash que le film parvient rapidement à installer.

Celui qui s'attend à une histoire solide et construite sera déçu par Protocole 33, qui est bien plus axé sur les effets spéciaux, ou plutôt, pour être précis, sur un effet spécial en particulier, qui est exploité par une scène où un homme, en plein trip hallucinogène, caresse une femme en glissant ses mains sous son épiderme. Non, pas de sang, pas de viscères, le résultat est poétique et sensuel, mais plutôt aride en signification. Un visionnement agréable, quand même.

Le très satisfaisant Happy Birthday 2 you raconte la quête que mène une travailleuse sociale pour sauver un enfant qu'elle croit victime de mauvais traitements. Mais malheureusement pour elle, les choses ne sont jamais aussi simples... Malgré un début un peu lent, ce film réserve quelques bonnes surprises et (juste) assez de sang.

La projection se terminait avec Gary's Touch, un court-métrage essentiellement psychologique. Gary est désaxé, asocial et complètement obsédé par son propre sperme. Les organisateurs du festival semblaient peut-être très excités à l'idée de présenter ce film, mais, pour ma part, je n'ai pas été vraiment impressionné. Oui, on y retrouve quelques scènes-chocs (je dois avouer avoir eu quelques hauts-le-coeur lors de la projection). Cependant, de trop grosses coïncidences viennent non seulement miner la crédibilité du récit, mais aussi donner l'impression que le réalisateur prend son public pour des imbéciles.

Voilà, j'ai eu ma dose de courts-métrages, je passe maintenant aux moyens-métrages, avec Woman Transformation, un triptyque sur, enfin, des femmes en pleine métamorphose.

7/12/2007

Fantasia 2007: 893239



À l'origine, 893239 est une collection de vingt-trois courts-métrages sur la Yakuza, une sorte de mafia japonaise. Cependant, dans le cadre de la présentation au Festival Fantasia, une sélection a été faite pour ne laisser que les treize meilleurs courts-métrages. Je dois avouer que je suis soulagé de ne pas avoir eu à subir les dix autres courts: même dans ce "top 13", la qualité générale des films ne dépassait que rarement la médiocrité.

Bien entendu, quelques courts-métrages, sans vraiment valoir le détour, présentent quand même un certain intérêt: Ikebukuro Violence Zone – Elevated Passageway of Man, qui ouvre la sélection, rapporte la conversation entre un policier et un malfrat tandis que ce premier reconduit ce dernier au poste de police. Le film offre un revirement intéressant, malgré des dialogues d'une insipidité à faire pleurer (une bonne partie de la discussion tourne autour du pantalon souillé d'urine d'un des personnages).

Dans Blues of Koenji, un yakuza raconte sa pathétique et sanglante histoire de vengeance en chantant, à la façon karaoké. Le résultat est étonnamment réussi, le concept apportant une dimension ludique inattendue. Ajoutons à cela quelques bonnes idées de montage, et on obtient ce qui est probablement le film le plus achevé du lot.

Je me dois aussi de mentionner Last Call - The Final Times, l'histoire d'une fugue avortée d'une prostituée et de son chauffeur. Même si le réalisateur en met un peu trop vers la fin, les images de ce court-métrage sont claires, recherchées et poétiques, ce qui change de la caméra nerveuse à la Blair Witch Project qu'on retrouve dans What is this..., du manque chronique d'éclairage de Hooligan is Beautiful ou encore de l'indigeste bad-trip de musique techno qu'est Beyond the Forest of the Man.

Mais sinon, dans l'ensemble, les courts-métrages s'apparentent davantage à des films étudiants et amateurs qu'à des productions professionnelles. Selon le synopsis sur le site du Festival, 893239 regroupe autant des cinéastes débutants que vétérans. Malheureusement, mon manque de connaissance des réalisateurs japonais ne me permet pas de différencier les nouveaux venus des vieux de la veille à partir de leurs noms. Cependant, et c'est là que les choses se gâtent, je suis toujours incapable de le faire, même après avoir visionné les films...

7/05/2007

Mes choix pour Fantasia 2007

Et voilà, la liasse de billets est dans ma poche, la vendeuse s'en est tirée avec rien de plus grave qu'une légère contusion et j'ai réussi à semer les gardiens de sécurité. Dur, dur d'aimer le fantastique à Montréal.

Pour Carmélie et moi, l'aventure commence le 11 juillet avec 893239, une collection de courts-métrages sur le gangstérisme japonnais.

Vient ensuite, le lendemain, l'édition 2007 de Small Gauge Trauma (ou Guage, selon mon billet). J'ai beaucoup d'attentes sur certains de ces courts-métrages, notamment Violeta.

Programme double le soir du 17 juillet avec Woman Transformation (qui traite de transformation au féminin, comme vous l'aurez déduit) et l'apparemment délirant film d'animation We are the Strange.

Le 23, tout se termine en beauté (je l'espère) avec Retribution.

Je reviendrai sur chacun de ces films plus en détail.

Je me serais bien laissé tenté par bien d'autres films comme Hell's Ground, Recon 2022: The Mezzo Incident, 13 Beloved ou le très prometteur Poultrygeist: Night of the Chicken Dead, mais comme la plupart de ces films ne se donnent qu'une fois et que je ne suis pas disponible lors de l'unique représentation, eh...

7/02/2007

Plan, plan, plan !

Je suis condamné.

J'ai ouvert le fichier de mon ébauche de roman (j'avais écrit une soixantaine de pages avant de mettre le projet de côté). J'ai eu quelques agréables surprises, puisque j'avais complètement oublié l'existence de certains passages qui, ma foi, ne fonctionnaient pas si mal que ça. J'ai cependant aussi décelé des incohérences qui me sont incompréhensibles, des détails qui ne semblent mener nulle part ou qui se contredisent...

J'ai donc, en désespoir de cause, ouvert mon fichier de notes sur ce roman. Et je me rends compte que j'ai été victime de ma frénésie d'écriture: je devais avoir tellement hâte de mettre mon roman en mots que je n'ai pas pris la peine d'écrire un plan convenable et complet.

Et, comme pour me démontrer à quel point un plan est primordial dans mon processus d'écriture d'une fiction longue, je constate que j'ai abandonné mon roman presque exactement à l'endroit où mon plan cesse d'être précis. C'est vraiment tout dire. C'est pour ça que je me sentais coincé et écrasé par ce qui restait à faire: le reste du roman n'était soutenu par aucune structure et menaçait effectivement de s'effondrer sur moi.

Je vais donc devoir retourner à la planification, reconstruire, en plus solide, le squelette de l'intrigue. Et par le fait même, je vais probablement devoir dresser le plan des quelques nouvelles qui sont susceptibles d'être soumises à Solaris.

C'est quand même déprimant: beaucoup de travail à l'horizon, mais pas d'écriture réelle avant... Oh, longtemps...