Resident Evil : Degeneration (non, la trame sonore n'est pas de Mes Aieux) et Deadspace : Downfall: deux films d'animation tirés de jeux vidéos.
Dans le cas de Resident Evil, la série est déjà longue et complexe sur console (avec le cinquième opus qui devrait paraître éventuellement sur une console que je ne possède pas), sans parler des quelques films parus au cours des dernières années, allant, en terme de qualité, du très moyen au très mauvais, en passant par l'oubliable et le très commun. Degenaration, par contre, suit l'histoire des jeux, pas des films. On pourrait donc s'attendre à une plus grande cohérence, à un respect de la canonicité de l'univers de la série.
Deadspace, par contre, est un nouveau venu dans le monde du jeu vidéo: il n'y a, à ma connaissance et pour le moment, qu'un seul de ce nom. L'histoire du film est en lien direct avec celle du jeu. En fait, le film se veut une très longue introduction à l'intrigue du jeu, le film se terminant exactement là où le jeu commence. L'intention étant probablement de faire une gigantesque publicité pour le jeu. Ou alors, ce qui est plus louable, de développer l'univers esquissé dans le jeu. On n'entre jamais tout à fait dans les détails, mais le portrait politico-religieux qu'on entrevoit est intéressant et prometteur.
On a donc un film qui tente de profiter de la vague (en déclin) de popularité d'une série qui prend de l'âge et un autre qui, au contraire, tente de créer une nouvelle vague. Mais qu'en est-il des films? Pour résumer, je dirais que si Deadspace Downfall ne réinvente ni le film d'horreur ni celui de science-fiction, il a le mérite d'être bien fait et d'amener des pistes d'intrigues qui pourraient être exploitées de façon tout à fait pertinentes. Et le concept des Necromorph, qui parasitent et restructurent les cadavres humains pour se reproduire, est présenté avec brio et de façon convaincante. Resident Evil : Degeneration, par contre, sans être totalement insipide, mise beaucoup trop sur la qualité graphique de sa production, qui est fort plaisante, mais qui ne parvient pas à cacher toutes les scènes clichés et gnagna qui grève le film. Les rebondissements abondent mais se ressemblent (apparemment, les simples zombies ne suffisent plus depuis longtemps dans cette franchise, il faut des monstres toujours plus forts, plus mutants, plus monstres, finalement) et les relations entre les personnages semblent plus que superficielle (oui, je pense à vous, Léon et cette fille avec-qui-il-passe-la-moitié-du-film mais dont je ne me souviens plus du nom).
Je prendrais bien un autre film de Deadspace, tout de suite, là là, mais bon, j'imagine que pour l'instant, si je veux savoir la suite de l'histoire, je devrai jouer le jeu. Cet été, peut-être?