Oui, vous avez bien lu, l'oeuvre de Marcel Proust fait partie de mes coups de coeur 2007.
Je serais bien embêté d'en résumer l'histoire. En fait, lorsque le copain de ma cousine m'avait demandé de quoi parlait ce roman, je n'ai pas trouvé de meilleure réponse, après quelques instants de réflexions, qu'un bête: "c'est l'histoire de Marcel, un type à la santé fragile, jaloux et un peu parano qui rêve de devenir écrivain, procrastine toute sa vie avant, finalement, de le devenir."
Le problème majeur avec ce résumé, c'est qu'il ne rend pas du tout honneur au livre (ou livres, puisqu'il est séparé en sept ou huit tomes, selon les éditions). Dit comme ça, ça semble ennuyeux à mourir (je dois avouer que certains passages sont, enfin, moins palpitants, mais dans l'ensemble, c'est génial).
J'ai l'impression que, pour bien présenter la Recherche, il me faudrait l'analyser, tenir un discours littéraire plus ou moins universitaire pour en disséquer la forme, la structure... Il est évident qu'il y a effectivement plusieurs choses très pertinentes et intéressantes à dire sur cette oeuvre, de ce point de vue: si je m'y risquais, je ne serais ni le premier, ni le dernier.
Mais je repense à ma première impression, à mes sensations de lectures, et ce n'est clairement pas ces nuances littéraires qui m'ont plu, alors (je m'y suis intéressé ensuite), mais bien l'humour proustien, point qui ne paraissait pas dans ma tentative de résumé: les scènes dans le salon des Verdurin, par exemple, regorgent de calembours, de mots d'esprits (ou, encore mieux, de mots d'esprits ratés, ce qui est parfois encore plus drôle), et que dire des crises d'hystérie du baron de Charlus, sinon qu'elles sont tout à fait délectables?
Ça me fait penser, lors de mon dernier voyage en Belgique, j'avais vu un salon de coiffure qui s'appellait Charles et Charlus. Je ne me souviens plus où exactement, par contre. Et était-ce bien en Belgique? Misère, ma mémoire flanche...