12/31/2007

Bonne année, Amarok, et...

Cet album de Mike Oldfield est ma nouvelle obsession. Pour ceux qui ne connaissent pas, il est composé d'une seule chanson d'une heure, en grande partie instrumentale. Je l'écoute en boucle depuis environ une semaine. J'ai d'ailleurs eu une petite surprise, la première fois: j'utilise, sur Linux, un lecteur MP3 nommé, justement, Amarok, en référence à l'oeuvre de Mike Oldfield et au loup de la mythologie inuït. Et quand on écoute la chanson en question dans ce logiciel, un petit pop up spécial apparaît, expliquant l'origine du nom du lecteur. Chouette, tout de même.

De plus, la chanson recèle un message caché amusant: Oldfield, à l'époque (l'album est paru en 1990), n'entretenait pas de très bonnes relations avec son label Virgin, et plus particulièrement avec son fondateur, Richard Branson. Or, on peut entendre, à la quarante-huitième minute, un message en code morse: "Fuck off RB". Un peu direct, mais j'aime bien.

Oh, en passant, hier, avec Carmélie, j'ai cuisiné ma première sauce rosée. Nous sommes parvenu à produire quelque chose de comestible (jusqu'à preuve du contraire) et, même, d'agréable au goût. C'est un bon début!

12/27/2007

Zombie Fluxx


Tout d'abord, un merci à Carmélie pour ce cadeau surprise qui a tout pour me plaire (ça parle de zombies!). En effet, je ne connaissais absolument pas Zombie Fluxx, qui est une extension indépendante du jeu Fluxx.

Les deux versions semblent similaires quant aux règlements et au fonctionnement du jeu: les joueurs reçoivent trois cartes en début de partie et doivent ensuite se conformer aux règles de bases, qui sont particulièrement simples et claires (piger un carte, puis en jouer une). C'est ensuite que les choses se compliquent, quand les joueurs placent des cartes qui viennent modifier les règles générales. Les nouvelles règles peuvent être plus permissives (piger plus de cartes chaque tour, ignorer certaines conditions pour gagner la partie) ou restrictives (jouer plus de cartes chaque tour, limiter le nombre de carte qu'on peut tenir en main).

En plus des cartes de règlements, on trouve des Keepers (des objets divers, allant du sandwich au shotgun) des Creepers (des zombies, qui se jouent comme des Keepers, à la différence qu'ils doivent être placés dès qu'ils sont pigés) des cartes d'action (qui ne s'utilisent qu'une fois et qui peuvent avoir différents effets) et des cartes de But, qui définissent les conditions nécessaires pour gagner la partie (qui peuvent être complètement loufoques, comme celle de l'équipe de base-ball zombie, pour laquelle un joueur doit réunir neuf zombies et une batte de base-ball). Ce qui est intéressant, c'est qu'une fois qu'une carte de But est placée, elle s'appliquent aussi aux autres joueurs, qui peuvent la remplacer par une autre carte de But s'ils remarque qu'un joueur prend trop d'avance. Cependant, jusqu'à présent, les parties se sont terminées de façon plutôt abrupte, avec un joueur (chaque fois ma mère, d'ailleurs) plaçant une carte de But lui permettant immédiatement de gagner. Il existe aussi une carte d'anti-But (Ungoal), qui permet aux zombies de gagner (et à tous les joueurs de perdre)...

J'aime beaucoup la dynamique extrêmement flexible du jeu, avec ses règles en constant changement. Et avec des zombies en plus... Génial. Je compte me procurer Fluxx l'original, même si les mort-vivants en sont complètement absents. De toute façon, on peut mélanger Fluxx et Zombie Fluxx pour plus de plaisir.

J'ai aussi remarqué une publicité du jeu Zombies!!!, qui me semble fort intéressant. À suivre!

12/21/2007

Joyeux Noël, waffle man

Fin décembre, déjà! Ce que ça passe vite... Enfin. J'aimerais vous souhaiter, comme quelques collègues bloggeurs, un Joyeux Noël et une Bonne Année (où l'inverse, si vous voulez faire l'original). Comme ma famille n'est pas si grande et que je ne suis pas si populaire que ça, je risque de revenir poster un billet, dans le coin du 27 décembre (tremblez...).

En attendant, j'ai finalement découvert comment faire un lien avec un vidéo sur Youtube. Je vous offre donc un extrait franchement sympathique de Red Dwarf. Enjoy!


12/18/2007

Quelques nouvelles

Malgré la fin de session, la neige et les divertissements improductifs, j'ai réussi à écrire un peu, ces derniers temps. Rien d'incroyable: j'ai pondu une courte nouvelle d'horreur, En guise d'épilogue, qui s'intéresse à ce qui pourrait suivre la conclusion d'une éventuelle histoire macabre. L'essentiel de la nouvelle est donc au conditionnel, puisqu'il ne s'agit que d'une projection dans un futur hypothétique. La nouvelle a été bien amusante à écrire, et je songe à la soumettre à Clair\obscur, dès que j'aurai reçu les commentaires des quelques personnes à qui j'ai demandé de lire le texte. À suivre, donc.

Je me suis aussi familiarisé avec la fonction Plein écran de Open Office, qui, sans remplacer le zoom (jadis) intégré dans Ubuntu, m'aide quand même à me concentrer sur mon travail d'écriture. C'est probablement grâce à cette fonction que j'ai réussi à restructurer ma nouvelle Louise (qui ne touche pas au fantastique ou à la science-fiction), que j'aimerais utiliser comme échantillon d'écriture pour me demande d'admission à la maîtrise en création. Bien entendu, je ne suis pas encore satisfait du résultat, mais je sens que j'approche de quelque chose. Carmélie insiste pour que je soumette cette nouvelle dans une revue pro, comme Zinc. Ça vaudra toujours la peine d'essayer, en effet, quand le texte sera à mon goût.

J'aimerais bien trouver le temps et l'énergie pour travailler sur mes projets de nouvelles de SF un peu plus ambitieuses, que je veux éventuellement soumettre à Solaris. Même si je suis théoriquement en congé pendant le temps des Fêtes, je crois qu'il est plutôt utopique de croire que les prochaines semaines, qui s'annoncent comme une suite presque ininterrompues de lendemains de veilles, soient propices à l'écriture.

Eh.

12/15/2007

Red Dwarf



Au dernier Boréal, René Walling m'a parlé de la série de science-fiction parodique britannique Red Dwarf. Je suis tombé sur les saisons 3 et 4 de l'émission lors de ma dernière visite à la Boîte Noire, et j'ai décidé de m'y risquer.

Résultat: je suis accro. J'adore l'univers, les personnages, l'humour... Pour résumer l'histoire: Dave Lister faisait partie de l'équipage du Red Dwarf, un vaisseau de la Jupiter Mining Corporation. Une fuite de matériels radioactifs tue tout l'équipage, mais il parvient à survivre, puisque l'incident est survenu alors qu'il était en hibernation cryogénique. L'ordinateur de bord, Holly, le maintient en hibernation le temps que la radioactivité se dissipe et que le vaisseau redevienne habitable, un processus qui prend trois million d'années à se produire. Ainsi, lorsqu'il se réveille, Lister est le dernier humain de l'univers. Pour aider Dave à conserver sa santé mentale, Holly génère l'hologramme d'un ancien membre de l'équipage, Arnold Rimmer, un être exécrable que Lister détestait profondément. Lister est aussi accompagné du Chat, le dernier survivant de la race des Felis Sapiens, race qui a évolué à partir du chat domestique que Dave avait avant l'incident. Se joint à l'équipe, éventuellement, Kryten, un robot ménager d'un optimisme désarmant.

Même si j'étais quelque peu débordé par mes travaux de fin de session (tout est terminé maintenant, hourra!), je suis quand même parvenu à regarder la quatrième saison d'un coup. Et maintenant, j'embête constamment mon entourage avec des citations de l'émission, comme: "Ah! So you're a waffle man!" (j'admets que hors contexte, c'est bof, mais enfin)

11/29/2007

Fin de session

Ah, bientôt le mois de décembre, avec ses agréments: la neige (si le climat le permet toujours), la joie, les sourires figés (congelés) sur le visage des passants, Noël (et les cadeaux à acheter), la fin de session (et les dissertations à écrire), la F-I-N de session (et les dissertations rendues ainsi que l'abus d'alcool en découlant)...

Ouais, eh bien, ne le prenez pas personnel, mais je vais m'accorder une petite pause de ma Saveur pour profiter pleinement de tout cela.

De retour le 15 décembre!

11/26/2007

Des yeux pour lire... Clair\obscur

Que de nouveauté, aujourd'hui! Deux choses, principalement: de nouvelles lunettes, toutes neuves, toutes fraîches, toutes chaudes. En fait, c'est ma toute première paire. Et vous savez tous que c'est si différent, la première fois...

Ensuite, reçu le premier numéro de Clair\obscur. J'en ferai une critique complète dans le #18 de Brins d'éternité, mais avant, parlons un peu cuisine: le fanzine présente clairement un petit côté trash qui n'est pas sans déplaire, principalement par l'illustration de la page couverture et par les deux anneaux de métal qui tiennent le tout ensemble (ça donne un petit côté brutal à la publication, ce qui est très bien, considérant qu'elle se spécialise dans le noir et le gore). Cependant (j'active mon mode chialeux), pour en rester avec l'aspect visuel et graphique, je me demande si la tranche inégale est un effet voulu ou le simple résultat d'une lame mal affilée (est-ce seulement mon exemplaire qui est comme ça?). Je me questionne aussi sur l'intérêt esthétique de ces marges blanches autour de l'image sur la page couverture... (Je désactive mon mode chialeux) Ne me reste plus qu'à lire la revue. D'ailleurs, j'ai déjà feuilleté l'exemplaire rapidement, et la mise en page intérieure me semble simple et efficace (j'aime ça comme ça).

Voyons, au sommaire, Claude Bolduc, Empereur Ghoule, Jonathan Reynolds, FB Tremblay... Intéressant...

11/23/2007

Petit rappel: Brins d'éternité à Expozine

Oui, l'équipe de Brins d'éternité (enfin, la moitié de l'équipe, à savoir Carmélie et moi) sera à Expozine demain (et seulement demain) le 24 novembre, de midi à 18h. Nous vous attendons, fans en délire!

Edit: C'est à Montréal que ça se passe, près du métro Laurier, bien entendu.

11/22/2007

Lectures Web (3) : Forums

Tranche de vie: j'ai, pour ainsi dire, vraiment découvert la SFFQ (enfin, découvert que je pouvais m'y impliquer) il n'y a que quelques années, sur le site de Solaris, dans la section nouvelle, où on parlait de l'émergence prochaine d'un nouveau fanzine, Brins d'éternité, ainsi que du forum de discussion d'une petite maison d'édition, Les Six Brumes. C'est sur ce forum que j'ai fait la connaissance de plusieurs copains, comme Mathieu Fortin, Caroline Lacroix, Guillaume Houle, Michel J. Lévesque, Jonathan Reynolds, Dominic Bellavance, pour ne nommer que ceux-là. Malheureusement, le forum des Six Brumes est maintenant fermé, et a été remplacé par site/blog qui, même s'il demeure interactif, permet beaucoup moins le regroupement d'une petite communauté.

Je dois avouer que je n'ai pas encore trouvé de forum pour remplacer parfaitement celui des Six Brumes (snif), mais je rôde quand même en quelques sombres contrées virtuelles...

Le forum officiel de la saga d'Alégracia : Fans du Contient-Coloré, à vos claviers ! Animé par Dominic Bellavance lui-même (ou alors un de ses clones, pour lui laisser le temps d'écrire sa saga à un rythme frénétique), le forum souffre malheureusement de sous-population. Mais on peut toujours espérer un soudain surcroit de popularité.

Le forum de la série Arielle Queen : Le forum de la série de Michel J. Lévesque a connu un boom impressionnant à sa création, mais depuis, ça s'est calmé, sans devenir totalement mort. La moyenne d'âge des utilisations est cependant beaucoup plus basse que sur les autres forums que je fréquente...

Forum sffq.org : Le petit nouveau, et probablement le plus prometteur (étant, par définition, plus neutre, c'est-à-dire qui n'est pas relié à une série de livre ou à une maison d'édition particulière), même si, côté animation et achalandage, la vitesse de croisière est loin d'être atteinte...

Alors voilà, comme vous voyez, ma vie de forumiste n'est pas très trépidante, ces temps-ci. C'est peut-être mieux ainsi, par contre: ça me laisse le temps pour autres choses (comme jouer à Wizardry, dois-je avouer avec honte. Je suis au troisième scénario, Legacy of Llylgamyn, et je commence à comprendre la mention "Pour joueurs vétérans seulement"). Cependant, si vous avez des suggestions de forums sympathiques, proposez toujours!

11/19/2007

Erzébet Bathory: comtesse sanglante, de Sophie Dabat


Les Six Brumes se sont lancé dans l'aventure de la collection "Nova" (consacrée à la nouvelle) en avril dernier, avec L'ancienne famille de Michel J. Lévesque. Le format est inhabituel, beaucoup plus petit que la normale, et la longueur de chaque titre, jusqu'à présent, tourne autour des 60 pages. J'avais été déçu par le texte de Michel J., qui m'avait semblé brouillon et inachevé, mais c'est avec joie que j'ai appris que le deuxième titre de la collection serait signé par Sophie Dabat, dont j'avais eu le plaisir de publier une nouvelle dans le treizième numéro de Brins d'éternité.

Erzébet Bathory: comtesse sanglante raconte l'histoire légerement romancée de, vous l'aurez deviné, Elizabeth Bathory (Erzsébet Báthory, en hongrois), la célèbre tueuse en série de la fin du XVIe siècle. On suit l'évolution d'Erzébet de son plus jeune âge jusqu'à sa découverte d'un remède contre le vieillissement: le sang de jeunes et jolies femmes.

La nouvelle est très bien construite, très bien écrite, on déplore quelques coquilles ici et là, mais dans l'ensemble, c'est impeccable. Cependant, même si Erzébet Bathory: comtesse sanglante contient tous les ingrédients pour me rendre heureux (beauté et torture, sang et jeunesse éternelle, que demander de plus? Oui, bon, des zombies, mais eh), il y manque un certain quelque chose. Un peu de recul par rapport à la légende d'origine, plus de variante, peut-être? Ou encore, quelques obstacles à surmonter pour l'héroïne: en effet, même si celle-ci s'enfonce de plus en plus dans la déchéance et la perversion, rien ne vient contrecarrer ses plans, elle tue et torture dans l'impunité, la gloire et la richesse.

Oui, évidemment, la nouvelle de Sophie Dabat est plus qu'une success story du macabre, mais n'empêche, Erzébet rend tellement la vie dure à ses servantes qu'on aimerait bien que quelqu'un ou quelque chose lui rende la pareille...

11/16/2007

Vision


Et j'ai finalement pris un rendez-vous. Mardi, j'ai un examen de la vue. Enfin!

11/13/2007

Trop d'imagination

Sur mon chemin vers le bureau de poste (les exemplaires de Brins d'éternité ont tous été envoyés, d'ailleurs), je suis passé à côté d'un homme tentant vainement de mettre en marche une scie circulaire. Je n'ai pas pu m'empêcher de me demander si je parviendrais à m'enfuir, tout chargé de littérature de genre que j'étais, s'il réussissait à faire fonctionner son instrument et décidait de s'en prendre à moi...

Même si certains ont des fantasmes de violence beaucoup plus élaborés que les miens, je crois quand même que je regarde trop de films d'horreur.

11/12/2007

Demain !

Les exemplaires du #17 de Brins d'éternité sont présentement sous presse, au sens littéral: j'essaie de les aplatir le plus possible pour faciliter l'expédition (et oui, bon, réduire les coûts d'envoi). On verra ce que ça donnera...

Je poste le tout demain!

Wizardry

J'avais besoin d'extérioriser quelques frustrations de gamer, même si c'est pour m'annoncer publiquement comme un geek incurable.

Alors voici un petit screenshot modifié de Wizardry: Proving Grounds of the Mad Overlord. Ceux qui s'y sont risqués comprendront l'allusion.


11/11/2007

Saboteur


"Vous êtes des nains creusant le sol à la recherche de pépites d'or. Soudainement votre pic vous lâche et votre lampe s'éteint: un saboteur a encore frappé! Mais qui parmi vous est un saboteur?"

Je n'ai eu l'occasion de jouer que deux parties de Saboteur (une à quatre joueurs, l'autre à trois), mais je peux déjà dire que je suis d'accord avec les quelques autres critiques du jeu que j'ai lues sur le net: il n'est pas question ici de grande stratégie, mais ça peut animer une soirée bien arrosée sans problème...

La partie commence avec une carte Départ, à partir de laquelle les joueurs posent, chacun leur tour, des cartes de Chemins, construisant ainsi un labyrinthe commun dans le but d'atteindre l'une des cartes Arrivée, qui reposent face cachée à une distance de l'équivalent de sept cartes du point de départ. Une seule de ces cartes d'Arrivée contient de l'or.

Avant chaque manche, tous les joueurs pigent une carte Nain, pour savoir s'ils seront ou non des saboteurs. Bien entendu, les rôles de chacun ne sont pas dévoilés aux autres. C'est, en fait, ce qui donne du piquant au jeu: alors que les chercheurs d'or ont avantage à travailler en équipe pour atteindre l'or le plus rapidement possible, le ou les saboteurs doivent... eh bien, saboter leur travail le plus subtilement possible, soit en faisant dévier le chemin, soit en posant des cartes d'Action pour empêcher un autre joueur de creuser (un peu à la manière des Feux Rouges, des crevaisons ou des pannes d'essence dans le Mille Bornes).

Les règles ont l'avantage d'être simples et directes, même si elles ne laissent pas beaucoup de manoeuvre aux saboteurs: en effet, le jeu permet au joueurs de jeter des cartes Chemins, faces cachées, plutôt que de les jouer. Si ça permet de jeter discrètement une carte qui aurait pu être utile au développement du labyrinthe, ça coupe complètement toutes possibilités de mettre le moindre cul-de-sac sans se faire dire "Mais pourquoi tu ne l'as pas jeté?" et paraître suspect.

Nous risquons donc de modifier légèrement les règles sur ce point pour nos prochaines parties. On verra bien si ça rééquilibrera adéquatement le tout... J'ai aussi hâte de tester le jeu à, disons, plus de six joueurs (jusqu'à un maximum de dix)...

D'ailleurs, ça n'a aucun rapport, mais j'oubliais: j'avais promis à Carmélie d'annoncer publiquement qu'elle m'a littéralement dominé dans une partie de Mario Kart au GameCube, la semaine passée. Voilà, c'est fait.

11/06/2007

Je m'amuse...

... avec ce petit défi, lancé par Éric Gauthier, sur Fractale Framboise: écrire des histoires d'horreur de 31 mots. Pas plus, pas moins.

Ça se passe ici (dans les commentaires du billet). Bonne lecture, ou, si vous voulez vous y risquer, bonne chance!

11/03/2007

Brins d'éternité #17

L'Halloween, malheureusement, n'est qu'un vague souvenir, mais le meilleur reste à venir, à savoir le #17 du fanzine Brins d'éternité!

Le numéro est prévu pour la semaine du 12 novembre, mais d'ici là, pour vous permettre de patienter, en voici la couverture:



L'illustration est de Nadim Mahi-Bahi.

10/31/2007

Maîtrise en Études littéraires

Je viens d'imprimer le formulaire. Date limite pour l'admission en automne prochain: 1er mars, autant pour la maîtrise en recherche qu'en création.

Création m'intéresse vraiment, mais c'est aussi très contingenté: l'UQAM n'accepte que douze étudiants par session! Évidemment, je vais tenter ma chance, avec recherche comme deuxième choix.

Je dois fournir cinq pages d'échantillon d'écriture avec ma demande. J'ai déjà une petite idée de celles que je vais choisir. Ne reste plus qu'à écrire, réécrire, désécrire, polir, encore, encore...

10/29/2007

Dézoom...

Il y a quelques mois, je me réjouissais dans un billet de ma découverte d'une fonction d'Ubuntu (qui est, je le rappelle, une distribution de Linux), le zoom, qui me permettait de (attention, un punch) zoomer (je vous avais prévenu) sur un document en pleine écriture, ce qui m'aidait à me concentrer pleinement sur ce que j'écrivais, sans me faire déranger par tout le reste...

Or, voilà, j'ai passé d'Ubuntu Feisty à la toute nouvelle distribution, Ubuntu Gutsy. Tout fonctionne très bien, mais le zoom semble avoir disparu. Pouf, volatilisé. Je vais devoir m'en passer, on dirait...

10/28/2007

Nuancement

Depuis quelques billets, je semble prendre un malin plaisir à descendre en règle le roman "Le Temps" de Sébastien Gazaille. C'est plutôt vrai: la lecture de ce livre m'est extrêmement pénible, et je l'aurais déjà abandonnée si je ne m'étais pas déjà decidé à en faire une critique pour Brins d'éternité.

Mais, je ressens quand même le besoin de nuancer mes propos: si le roman de Sébastien Gazaille est médiocre, ça ne veut pas dire, dans l'absolu, qu'il est un auteur médiocre. Enfin, je dis ça, mais s'il exécute sa menace d'écrire et de publier le deuxième tome de sa série, croyez-moi, je vais fuir ce roman comme la peste.

Cependant, s'il reconnaît que son écriture n'est pas mûre, que la publication à compte d'auteur ne donne que rarement des résultats convaincants et qu'il est de loin préférable (sinon essentiel) pour un jeune auteur de passer par le processus d'une direction littéraire compétente, eh bien, je serais prêt à lui donner une autre chance.

Plusieurs lecteurs sont beaucoup plus rancuniers que moi, par contre. En un sens, je le plains: "Le Temps" pourrait s'avérer un premier roman plutôt gênant, dans la carrière d'un écrivain...

10/27/2007

Parfois...

Je me sens comme ce personnage, dans Le Guide Galactique de Douglas Adams, qui, pour passer le temps, décide d'insulter personnellement chaque être vivant de l'univers.

Ce que ça doit être défoulant et chouette...

-- Edit, 1 jour plus tard --

Allez, c'était méchant ça, n'en parlons plus...

10/24/2007

Brins d'éternité à Expozine

C'est décidé, l'équipe de Brins d'éternité sera présente à Expozine, le salon des fanzines, bandes dessinées et petits éditeurs de Montréal, toute la journée du samedi 24 novembre, au 5035, rue Saint-Dominique (près du métro Laurier). Si vous passez dans le coin, venez faire un tour!

10/21/2007

Et un Prix Aurora pour Brins d'éternité



D'après mes sources, il semble bien que Brins d'éternité ai gagné le Prix Aurora 2007, catégorie Accomplissement fanique (publication).

Merci à tous ceux et celles qui nous encouragent, que ce soit en lisant le fanzine, en y écrivant ou en votant pour lui dans des occasions comme celle-ci.

Enfin, voilà, et merci aussi pour cette raison supplémentaire pour boire (mi-session, quand tu nous tiens...)!

10/20/2007

Impressions dans Le Bilboquet 10 !

Je viens de recevoir un courriel de Guillaume Marchand m'annonçant que ma nouvelle de littérature générale Impressions, qui est un complément (pas tout à fait une suite) à ma nouvelle de science-fiction Lueurs (parue dans Brins d'éternité #12), sera au sommaire du dixième numéro de la revue Le Bilboquet.

Eh bien, quelle belle excuse pour fêter: comme le dit mon frère Charles-Etienne, bonne Ste-Crisse à tous (la Ste-Crisse étant une fête imaginaire qu'il a inventé pour se donner une raison de boire avec ses copains)!

10/19/2007

Le Temps, encore

Bon, je sais que ça frôle l'acharnement, je promets de me calmer après, mais...

« J'ai été immédiatement emmenée à ce colis, et j'y ai découvert le cadavre d'une femme morte. » (Le Temps, p. 70)

Décidément, ce roman est une mine de perles...

 

10/18/2007

La traduction est une histoire de science-fiction

Certains auront reconnu le clin d'oeil au dernier roman de Jacques Poulin, La traduction est une histoire d'amour. Si je n'aime pas vraiment cet auteur, je suis plutôt en accord avec l'énoncé du titre de son livre — à condition de souligner, dans l'histoire d'amour, tout ce qu'elle contient d'incompréhension et de déchirement.

J'ai commencé à lire Le Temps de Sébastien Gazaille, et les premières pages m'ont fait quelque peu froncer les sourcils. J'attendrai une bonne centaine de pages de plus avant de décider si j'aime ou non, mais ça ne commence pas très bien: une équipe d'archéologues découvrent un mur recouvert d'une écriture très ancienne, antérieure à l'écriture égyptienne (le texte demeure flou quant à la datation exacte, mais j'ai cru comprendre qu'il s'agissait d'une langue inconnue, dont on avait trouvé que quelques inscriptions sur des fragments au fond d'une mer). On s'abstient de photographier ledit mur pour ne pas endommager l'écriture avec le flash. Jusqu'à présent, ça va, mais on se demande pourquoi personne n'amène un trépied pour faire une photographie à exposition prolongée. Ça se gâte, par contre, quand un personnage commence à déchiffrer les symboles... à la lueur d'une torche (duh!).

Mais à part ces incohérences somme toute mineures et bien pardonnables, toute la scène du déchiffrement m'a semblé maladroite: le spécialiste qui s'attèle à cette tâche semble avoir trop de facilité, le passage de la langue ancienne et probablement en grande partie inconnue est trop simple, trop rapide. Bon, il est incapable de traduire un symbole en particulier, mais ça ne l'empêche en rien de saisir le message dans son ensemble. Ce n'est peut-être qu'un raccourci de narration: il est évidemment plus commode pour l'auteur de donner directement l'information traduite au lecteur, plutôt que de l'embêter avec un tas de questions sémiotiques et linguistiques...

Cependant, à bien y penser, pourquoi pas?

Parmi les quelques histoires de SF qui me trottent dans la tête, quelques-unes ont un rapport plus ou moins direct avec le langage, qu'il soit humain ou extra-terrestre. Je trouve l'acte de traduction tout à fait fascinant. Bien sûr, c'est encore mieux quand on part à zéro, qu'on doit décortiquer la langue inconnue, l'analyser, la décrypter pour en extraire de la signifiance. Personnellement, j'ai toujours détesté, en science-fiction, ce cliché particulièrement éculé du space opera qu'est le traducteur universel, gadget qui peut, à partir de quelques phrases ou quelques mots d'un nouveau dialecte, reconstituer toutes les règles de la langue et ainsi fournir une traduction instantanée et parfaite. Encore ici, c'est évidemment un raccourci que le lecteur initié, désireux de voir la suite de l'histoire, concède aisément à l'auteur. Mais le concept m'a toujours semblé un contresens total, en plus d'être d'une facilité un peu insultante.

Je me souviens d'ailleurs d'une nouvelle de Michèle Laframboise, « Ceux qui ne comptent pas », parue dans Solaris #149, qui traitaient de la problématique du langage sous un angle intéressant (je résume de mémoire, désolé d'avance si je suis dans les patates): un groupe de marchand, habitué de négocier avec diverses races extra-terrestres qui ne parlaient pas tous des langages terriens (ou qui n'en avait physiquement pas la capacité), utilisait les mathématiques comme langue universelle, jusqu'à ce qu'il entre en contact, justement, avec une civilisation qui ne semble pas connaître les nombres...

10/15/2007

Du nouveau: j'existe!

Enfin, ce n'est pas si nouveau que ça dans l'absolu, mais le fait est que j'ai maintenant une page sur Wikipedia. Et non, ce n'est pas moi qui en est le créateur (mais merci, Mathieu), même si j'y ai modifié plusieurs trucs.

Bon, je sais que les informations qu'on y retrouve ne sont pas d'un intérêt capital pour l'humanité, mais c'est tout de même agréable. Ça m'a aussi fait réaliser qu'il n'y avait pas tant de choses à dire sur moi, par contre...

10/12/2007

Ulysse



Je passe devant cette succursale (sur la rue Saint-Denis, près du métro Mont-Royal) assez régulièrement, et chaque fois je ne peux m'empêcher de savourer l'ironie du nom de cette librairie spécialisée en guides de voyage: après tout, Ulysse est probablement le personnage de la littérature occidentale qui a connu le pire voyage possible. Vingt ans d'errance avant de pouvoir retourner chez soi, ce n'est pas rien.

Et nous qui nous lamentons pour quelques valises égarées...

10/09/2007

Lectures Web (2) : Web comics



Certains diront que les web comics (désolé pour le terme anglais, je ne trouve pas, pour l'instant, d'équivalent francophone. Je suis ouvert à vos suggestions) ne sont rien de plus que d'abominables pertes de temps, des trous noirs d'immaturité et de procrastination. Je dois admettre qu'il y a effectivement un peu de cela, mais allons, je m'assume: j'aime bien les web comics. Pas tous, bien entendu, j'ai quelques préférences, et les voici :

xkcd: Probablement mon préféré, mais attention, pour geek consentant uniquement. Si les blagues d'informatique ou de mathématique vous font horreur, peut-être devriez-vous vous abstenir. Le style "bonhomme-allumette" en rebutera peut-être plus d'un, mais personnellement, j'ai été séduit par l'ingéniosité narrative dont fait parfois preuve Randall Munroe.

Explosm.net: Pur délire, blagues de mauvais goût (la plupart du temps, il faut vraiment mettre sa maturité en veilleuse pour apprécier), de nouveaux comics pratiquement tous les jours... Une lecture sympathique quand on n'a pas envie de se casser la tête.

Dilbert: Ai-je vraiment besoin de présenter ce personnage de Scott Adams? L'univers délirant de Dilbert dépeint avec un sarcasme sans cesse renouvelé les absurdités du monde du travail. (Le dessin animé est aussi à surveiller, pour les intéressés)

Ctrl+Alt+Del: Eh oui, un autre truc de geek... Ctrl+Alt+Del s'adresse tout spécialement à un public de gamers (encore ici, désolé, mais "joueurs" ne fait pas tout à fait): si vous n'êtes pas un peu à l'affût de l'actualité des jeux vidéos, vous ne saisirez pas la plupart des blagues...

Unspeakable Vault (Of Doom): Une découverte toute récente: c'est en apprenant que la deuxième extension de Munchkin Cthulhu (dont je viens de faire une critique), Munchkin Cthulhu 3: The Unspeakable Vault était en cours de production que j'ai décidé d'aller y jeter un coup d'oeil. Avis à tous les fans de Lovecraft amateurs d'humour absurde: ça vaut le détour.



EDIT : J'y pense... À votre tour, maintenant! Quels sont vos webcomics préférés?

10/04/2007

Munchkin Cthulhu



J'ai eu l'occasion de jouer quelques parties depuis que je me suis procuré Munchkin Cthulhu, et même si je n'ai pas encore exploré toutes les facettes du jeu , je crois déjà pouvoir dire que j'aime bien, malgré quelques défauts relativement mineurs.

Mais qu'est-ce que Munchkin Cthulhu? Ou encore, à la base, qu'est-ce que Munchkin, et qu'est-ce que Cthulhu?

Munchkin, en plus d'être le nom des nains dans The Wizard of Oz est un terme péjoratif qui réfère à ces joueurs dont l'unique but est de gagner, au détriment du plaisir des autres ou des règles du jeu. Cette attitude est d'autant plus ridicule dans des jeux de rôle (comme le célèbre Donjons et Dragons), qui ne sont justement pas censés être des jeux de compétition, mais des jeux de coopération, d'imagination. (En français (ou, pour être plus précis, en parisien), l'expression équivalente serait "Gros Bill". Non, jamais entendu, moi non plus).

C'est cette attitude fort déplaisante que Munchkin, le jeu de Steve Jackson venait ridiculiser, comme témoigne l'appel du site promotionnel:
Go down in the dungeon. Kill everything you meet. Backstab your friends and steal their stuff. Grab the treasure and run.
Admit it. You love it.


Suite à l'immense popularité du premier Munchkin sont apparues des variantes du jeu, tournant toujours autour du même concept (que je présenterai un peu plus loin) tout en ajoutant des éléments nouveaux, des règles spéciales. On peut ainsi jouer à Star Munchkin, Munchkin Fu, Munchkin Bites, Munchkin Impossible, Super Munchkin (entre autres !), et... Munchkin Cthulhu.

Et Cthulhu, qu'est-ce? Les lecteurs de H.P. Lovecraft auront reconnus la légendaire créature maléfique de cet écrivain d'horreur fantastique.

Alors, maintenant que vous avez suivi le cours accéléré Geek 101, vous savez de quoi retourne Munchkin Cthulhu: chaque joueur commence au niveau 1, et le but du jeu est de tuer des monstres tous plus parodiquement horrifiants les uns que les autres (on rencontre ainsi "Tht whch hs n vwl" "Buggoth", "The Grape Old Ones", "The Unpronounceable Evil" ou encore... "H.P. Munchcraft" lui-même!) pour amasser le plus de trésors possible (pensons au "Sushi Knife of Doom" ou au très puissant "Triple-barreled Shotgun") et pour atteindre le niveau 10 le premier.

Les joueurs peuvent aussi incarner quatre différentes classes, qui ont toutes des avantages et des inconvénients: Professor, Monster Whacker, Investigator ou encore Cultist.

J'aurais tendance à dire que le jeu est bien construit, et que le facteur amusement est au rendez-vous, même quand on devient familier avec les jeux de mots (parfois désopilants) des cartes. Cependant, et c'est peut-être inévitable pour un jeu de cartes, la chance détermine en grande partie, surtout en début de jeu, qui mène haut la main et qui tente vainement de survivre. Pour être tout à fait franc, par contre, je dois mentionner qu'en général, les joueurs plus faible ont tendance à ratrapper les plus forts après la moitié de la partie, ce qui a donné à plusieurs reprises des fin de parties très serrées.

D'ailleurs, la boîte mentionne qu'une partie dure en moyenne une heure, mais il faut compter le double pour les premières parties, voire le triple pour les non-initiés.

Je n'ai pas vu toutes les cartes en jeu (hier encore je découvrais avec plaisir la Cheat card, qui permet de faire ce qu'elle dit: tricher en toute légalité), tout comme j'ai bien hâte de jouer une partie à plus de quatre joueurs (jusqu'à un maximum de 6), pour voir quelle dynamique prendra le jeu... Mais je suis encore bien loin d'avoir épuisé toutes les possibilités des 168 cartes que contiennent Munchkin Cthulhu. Et de toute façon, si cela venait à se produire, l'extension Munchkin Cthulhu 2 : Call of Cowthulhu me fait de l'oeil...

9/26/2007

Changement éventuel de serveur pour le site de Brins d'éternité

Le titre du billet est assez éloquent. J'ajouterais qu'on me dit que le passage d'un serveur à l'autre pourrait rendre le site (ainsi que les adresses courriel brinsdeternite.com) HS pour environ trois jours. Je vous aviserai à nouveau lors du changement de serveur, mais d'ici là, si vous voulez me contacter, utilisez plutôt mon adresse brins.deternite sur gmail.com.

Dans un autre ordre d'idée, je me suis procuré le jeu Munchkin Cthulhu. J'espère trouver le temps d'y jouer demain soir, avec Carmélie et ma famille. Je vous en reparle!

9/17/2007

Bientôt libre !

Mon contrat avec la coop de l'UQAM se termine jeudi. J'ai trouvé cette expérience fort sympathique, mais je dois avouer que j'ai hâte de retourner à un rythme de vie moins frénétique. Ça va être étrange, par la suite, de pouvoir simplement aller à mes cours, faire mes lectures et travailler sur le fanzine sans avoir, en plus, à faire de 4 à 8h (plus souvent 8) de caisse presque à chaque jour de semaine...

9/08/2007

Brins d'éternité finaliste au Prix Aurora 2007



Tout frais, tout chaud: c'est maintenant confirmé, Brins d'éternité est finaliste pour le Prix Aurora 2007, dans la catégorie "Accomplissement fanique (publication)".

À moins que je ne comprenne vraiment pas comment ça fonctionne, il ne semble pas encore possible de voter, pour l'instant...

Je vous incite à voter en grand nombre, dès que ce sera possible! (Et, tant qu'à y être, pensez aussi, notamment, à Fractale Framboise dans "Accomplissement fanique (autre)" et à Samuel de la chasse-galerie, de Michel J. Lévesque, dans "Meilleur livre en français"...)

9/07/2007

Rentrée scolaire

... et 40h de travail par semaine. Ouch. Bien peu de temps pour moi, dans tout ça... Heureusement, c'est juste pour le début du mois de septembre.

Ne vous inquiétez pas, dès que j'ai un peu plus de temps, je vous écris plein d'insanités!

9/03/2007

J'ai été simpsonisé !



Merci à Madeleine pour cette adaptation somme toute relativement fidèle de ma personne (notez les cheveux longs, les deux yeux et la bouche: c'est moi tout craché!). Elle a utilisé ce site, mais ne me demandez pas comment ça fonctionne, je n'en ai aucune idée.

8/30/2007

La quadrilogie de John DeFoe



Oui, voilà la cause de mes récentes nuits blanches.

La quadrilogie (composée, dans l'ordre, de 5 Days A Stranger, 7 Days A Skeptic, Trilby's Notes et 6 Days A Sacrifice) centre son histoire autour des ravages que cause le fantôme meurtrier de John DeFoe. Les quatres chapitres sont des jeux d'aventure dont l'interface rappelle celle des anciens jeux de Sierra et de Lucas Arts, même s'ils sont tous des créations récentes, signées par le développeur amateur Ben Croshaw. Comme pour les anciennes créations de Sierra, les jeux reposent essentiellement sur la résolutions d'énigmes, de puzzles. Cependant, ici, l'accent est mis sur l'horreur (oui, il y a des morts, oui, il y a beaucoup de sang. Satisfaits ?).

Le cycle commence avec 5 Days A Stranger où le joueur contôle Trilby, un gentleman cambrioleur qui s'aventure dans le manoir DeFoe dans l'espoir de faire un coup d'argent facile en volant quelques objets de valeur. Il s'aperçoit cependant rapidement qu'une intelligence invisible le retient prisonnier de la maison en compagnie de quatre étrangers. L'histoire de ce premier volet est probablement la plus simple, mais l'atmosphère que dégage le jeu rend à merveille celle des films de slashers.

7 Days A Skeptical marque un saut en avant dans le temps d'environ 400 ans. Le joueur incarne le docteur Jonathan Somerset, le psychologue du vaisseau Mephistopheles. Mise à part quelques tensions et angoisses somme toute bien naturelles dans le contexte d'une mission spatiale, l'équipage de six hommes et femmes se porte très bien, jusqu'à ce que le vaisseau détecte une caisson métallique flottant dans l'espace. C'est lorsque que le capitaine décide de l'emmener à bord que les ennuis commencent... Plus gore, plus complexe et plus satisfaisant que son prédécesseur, 7 Days A Skeptical rappelle un peu Alien de par son ambiance claustrophobique.

Retour dans le passé pour ce troisième opus, Trilby's Notes, qui ramène le joueur dans la peau de Trilby, 4 ans après l'incident du manoir DeFoe. Trilby, qui est maintenant un agent gouvernemental enquêtant sur le paranormal, apprend que certains artéfacts du manoir DeFoe sont en circulation, augmentant les risques d'une nouvelle manifestation du fantôme rageur de John DeFoe. Il se rend donc dans un petit hôtel du Wales pour tenter de récupérer subtilement quelques reliques imprégnées par l'esprit du tueur. Mais la situation s'avère bien plus compliquée et dangeureuse... La trame générale du cycle prend ici une dimension cosmique et lovecraftienne. Y est aussi introduit mon personnage préféré de la série, le Prince (mais je ne vous en dit pas plus).

6 Days A Sacrifice se situe 192 ans après 5 Days A Stranger et 192 ans avant 7 Days A Skeptical [Edit : finalement, c'est 196 ans, dans les deux cas. Mon erreur]. Theodore Dacabe, un inspecteur municipal, est chargé d'enquêter sur les agissements d'une secte mystérieuse. Il se retrouve rapidement prisonnier, gardé par un homme qui ressemble étrangement au légendaire Trilby, qui devrait pourtant être mort depuis plus de cent ans. Ce dernier volet du cycle vient boucler la boucle de façon parfois surprenante, même si on ne peut s'empêcher de constater que le concepteur voulait peut-être un peu trop achever ce projet (peut-être en avait-il marre ?). La finale laisse quand même place à une suite éventuelle, que je ne puis qu'espérer.

Les jeux fonctionnent sous Windows XP, aucune installation requise. Oh, et ai-je dit qu'ils étaient gratuits? Maintenant c'est fait. Dans l'ensemble, la série m'a impressionné par la qualité de l'intrigue et des dialogues. Même si les graphiques sont dépassés (la résolution maximale tourne autour du 640x480), ils ont quand même un certain charme. Et puis, le plus important de tout, les jeux sont amusants et intrigants. À jouer, si vous avez du temps libre, vraiment.

8/25/2007

Évidemment, il y a aussi évidement...

C'est lors de l'assemblage du #16 de Brins d'éternié (donc après tout le processus de correction, de révision et d'impression) que nous l'avons vue: en haut de la page 66, bien cachée, une horrible faute qui nous regardait d'un air ingénu. Grrr.

Et c'est moi qui l'a commise, en plus. Une erreur toute bête: j'ai oublié un m à "évidemment". Le problème, c'est que le mot "évidement" existe aussi (cela signifie simplement "action d’évider; résultat de cette action"), ce pourquoi ni Open Office ni Antidote n'a relevé la faute. Même ma super correctrice n'y a vu que du feu.

C'est un peu frustrant, mais bon, je tâcherai d'être un peu plus vigilant, à l'avenir.

8/22/2007

Épidémie virtuelle (aka : mort-aux-geeks)


On peut lire dans le Devoir d'aujourd'hui un article établissant un lien quelque peu inusité entre la lutte contre les épidémies et les jeux vidéos.

C'est en septembre 2005, dans le monde virtuel du jeu massivement multijoueur World of Warcraft (ou WoW) que s'est répandue la "maladie" Corrupted Blood, qui devait, à l'origine, ne pouvoir atteindre que des joueurs de haut niveau. La maladie détériorait graduellement la vie des personnages infectés et se transmettait par simple proximité, mais n'avait, théoriquement, pas la possibilité de s'étendre au-delà d'un secteur bien spécifique du jeu.

Cependant, un bug a permis au virus de se libérer et de s'attaquer à des villes densément peuplées, les animaux domestiques de certains joueurs servant de vecteur de propagation. Si les personnages plus puissants pouvaient résister relativement facilement aux effets du Corrupted Blood, les plus faibles périssaient en quelques secondes. Bien entendu, la mort dans WoW n'est pas irréversible comme dans la vie réelle; la résurrection est possible. Mais l'épidémie virtuelle a pris une telle ampleur que des médias y ont consacré des articles (dans ce cas-ci, ça ressemble surtout à une publicité déguisée, mais enfin).

Et maintenant, des organismes états-uniens comme le CDC (Centers for Disease Control and Prevention) s'intéressent au phémonène, en prétendant que l'étude du comportement des joueurs infectés pourrait avoir des applications pratiques dans la vie réelle. J'en doute: même si on tentait de recréer une épidémie virtuelle dans un jeu en ligne plus "réaliste", comme Second Life, la simulation ne me semblerait pas assez convaincante. En effet, un jeu étant un jeu, le facteur "amusement" ne peut être aussi facilement négligé. Il paraît que certains joueurs auraient apprécié la pandémie qu'a causé Corrupted Blood, croyant qu'il s'agissait d'un événement volontairement déclenché par les animateurs. Cependant, Blizzard, le développeur de WoW, a rapidement corrigé la situation qu'avait engendré la propagation du virus. On est en droit de douter que les joueurs plus faibles auraient longtemps accepté de voir mourir leur personnage à répétition, surtout si lesdits joueurs paient, comme c'est le cas pour ceux de WoW, un abonnement d'environ 15$ américain par mois.

Le concept de l'épidémie virtuelle est fascinant, mais ne peut pas sérieusement servir de modèle pour la vie réelle: il serait trop facile pour le joueur excédé de simplement quitter le jeu et d'aller s'occuper à autre chose, ce qu'il n'est pas possible d'accomplir dans la réalité.

8/21/2007

Avec un peu de retard, mais quand même...

Selon John Scalzi, la tradition ancestrale veut que le billet inaugural d'un blog contienne une photo de chat. Je n'en suis plus à mon premier billet, mais comme mieux vaut tard que jamais, voilà:



Il s'appelle Lynch (oui, comme le réalisateur, non, pas comme le verbe) et je l'ai eu hier. Je pourrais passer des heures à écrire comment il peut être mignon, chou, trognon et craquant, mais vous avez autre chose à faire.

En passant, les #16 de Brins d'éternité sont à la poste, le tout devrait partir demain matin à la première heure. Et je suis content: je me suis enfin décidé à me procurer une éponge pour fermer les enveloppes. À la langue, ça allait pour les cinq premières, mais pour toutes les autres... Erk.

8/17/2007

Lectures Web (1) - Project Aon



Je sais, la question vous dévorait: mais quels sites Guillaume fréquente-t-il sur le Web? Oh, oui, il donne bien une liste de blogs (tous très intéressants, d'ailleurs), mais est-ce vraiment tout?

Eh bien non. Effectivement, il y a plus. Notamment le site Project Aon, où sont publiées en ligne (et donc accessibles gratuitement) plusieurs versions originales des romans de la série Loup Solitaire (Lone Wolf en anglais) de Joe Dever. Oui, je suis geek à ce point (oh, et pour enfoncer le clou un peu plus, j'adore Doctor Who).

J'ai été un énorme fan des Livres dont vous êtes le héros lors de mon adolescence. La série Loup Solaitaire était loin d'être ma préférée, mais le fait de pouvoir la lire en format html me plaît. Oui, l'écran d'ordinateur n'est pas le meilleur médium pour la lecture, mais le format web permet de vivre l'aventure un peu plus facilement: plutôt que de feuilleter le livre à la recherche du paragraphe numéroté correspondant au choix qu'on vient de faire, il suffit de cliquer et de suivre l'hyperlien...

J'ai déjà terminé le premier tome de la série, A Flight From The Dark, mais je meurs constamment dans le deuxième, Fire on the Water (oui, j'essaye de jouer sans tricher, en plus). Mais ne vous inquiétez pas: bientôt, je serai un grand maître Kai, et rien ne pourra m'arrêter!

(D'accord, inquiétez-vous.)

8/13/2007

Brins d'éternité #16, bientôt !

Le voilà, le seizième numéro de votre fanzine préféré!





Au sommaire, des nouvelles de Démie Lecompte, Ariane Gélinas, Geneviève Fournier-Goulet et Christian Perrot, plus une entrevue exclusive avec Natasha Beaulieu, un retour sur les éditions 2007 de Boréal et de Fantasia, des critiques de livres, de revues...

L'illustration de couverture est une gracieuseté de Martin Pelletier.

Si tout va bien, je vais pouvoir poster les exemplaires ce vendredi.


--EDIT--

Bon, finalement, on ne pourra pas avoir les exemplaires imprimés avant lundi ou mardi prochain. On va quand même essayer de les poster le plus tôt possible.

8/08/2007

The Invasion, après le communisme...



Le troisième remake (après celui de 1978 et celui de 1993) du classique du cinéma d'horreur Invasion of the Body Snatchers de 1956 paraîtra en salles dans quelques jours.

Quatre versions en un peu plus de cinquante ans: c'est probablement la preuve que le film vient toucher aux angoisses profondes de l'esprit humain (ce que tout bon film d'horreur devrait accomplir, plutôt que de faire bondir des chats noirs aux moments les plus improbables). Au niveau personnel, le film (dans toutes les versions, en incluant fort probablement celle de 2007), s'attaque au concept même du Moi: les envahisseurs, les body snatchers, dupliquent leur victime et détruisent leur corps, les remplaçant par un clone identique en apparence, mais dénué de toutes émotions, et donc de toute intériorité. Le "Je est un autre" de Rimbaud prend alors une toute autre signification.

On peut aussi pousser l'analyse un peu plus loin et voir dans The Invasion of the Body Snatchers une allégorie politique. Il a déjà été établi que l'original de 1956 se voulait être une critique de la guerre froide, ou plus précisément du maccarthisme.

Il y a fort à parier que la nouvelle version du film aura, elle aussi, une dimension allégorique. À mon avis, on pourra y trouver des correspondances avec la chasse aux terroristes que mène depuis plusieurs années le gouvernement Bush (La version de 1993 se passait déjà dans une base militaire. L'action de celle de 2007 se situe à Washington D.C.). Le régime de terreur paranoïaque qui est en place en ce moment aux États-Unis sert trop bien au film: "ils" peuvent être n'importe où, n'importe qui. Peut-être votre voisin de palier en est-il "un"...

J'ai bien hâte de voir ce film, ne serait-ce que pour le comparer, idéologiquement, aux trois autres.

8/04/2007

SS bateau

C'est en écrivant une nouvelle de science-fiction que je me suis posé la question: d'où vient le préfixe "SS" qu'on voit avant les noms des navires? Serait-il juste de le placer avant, disons, celui d'un hypothétique vaisseau spatial?

Eh bien, d'après ce que j'ai trouvé, pas du tout, puisque "SS" signifie Steam Ship, en langage maritime (l'acronyme peut aussi désigner, en langage militaire, un sous-marin non-nucléaire). Bien entendu, il existe un préfixe pour chaque type de navire. Le Titanic, par exemple, portait le sigle RMS: Royal Mail Steamer. Fascinant.

Alors bon, à moins de faire dans le steam punk, et encore là, le préfixe "SS" est à oublier en science-fiction, sauf si on considère que, la propulsion à vapeur étant déjà une technologie obsolète de nos jours, la signification de "SS" pourrait changer pour Star Ship...

7/31/2007

Zoom sur l'écriture

Ubuntu est décidément un environnement de travail idéal, surtout depuis que j'ai réussi à y installer le logiciel de correction Antidote, que je laisse ouvert en permanence, dans un bureau virtuel ("virtual desktop") qui lui est assigné.

Tout récemment, j'ai découvert une petite fonction que j'apprécie tout particulièrement: le zoom. Le texte occupe alors la totalité de l'écran, ce qui me permet de me concentrer sur une nouvelle sans me laisser distraire par tout ce qui a tendance à rouler en permanence sur mon ordinateur (aMSN, le lecteur RSS, l'horloge, même...).

Jusqu'à présent, la méthode porte fruit. J'ai commencé à retravailler un peu plus sérieusement une nouvelle que j'avais mise de côté, quelques mois plus tôt. À ce rythme, en fait, je vais peut-être avoir une nouvelle version du texte d'ici septembre. C'est excitant !

7/30/2007

Fantasia 2007: Retribution



Si vous cherchez un film neuf, rafraîchissant, original, enlevant, mémorable, n'allez pas voir Retribution, la dernière création du réalisateur Kiyoshi Kurosawa (que certains connaissent pour Cure, Kairo (la verion originale de Pulse) et Bright future).

Retribution raconte l'histoire de Yoshioka, un inspecteur de la brigade des homicides qui est affecté à l'enquête du meurtre mystérieux d'une jeune femme retrouvée noyée dans une flaque de boue. Mais au fur et à mesure que Yoshioka recoupe les indices, il s'aperçoit que son principal suspect n'est autre que lui-même. Il en vient à se questionner, à douter de lui-même, à halluciner le fantôme de la jeune femme... Mais s'agit-il vraiment d'une hallucination? Et qui est cette femme qui le hante?

Donc oui, on a droit à une autre histoire de fantôme-pas-content-qui-veut-se-venger-du-monde-entier. Franchement, les cinéastes japonais devraient peut-être passer à autre chose. Retribution est à la fois un film policier et un film fantastique, mais malheureusement, il ne parvient pas plus à construire un suspense intéressant qu'à établir une atmosphère surnaturelle riche et crédible. On reste presque tout le long du film dans la tiédeur de l'entre-deux.

Reste à voir si le prévisible remake américain saura insuffler un peu de vie à ce thriller fantastique peu inspiré.

7/26/2007

Fantasia 2007: We Are The Strange



J'ai été quelque peu sidéré d'apprendre que We Are The Strange avait non seulement gagné le Fantasia d'argent du meilleur film d'animation, mais aussi le Fantasia d'or du film le plus innovateur.

Pour innover, oui, le film innovait: on y retrouve un mélange parfois plaisant de plusieurs techniques d'animation, ce qui donne un effet général plutôt singulier, probablement unique. Mais de là à nommer We Are The Strange meilleur film d'animation...

Le film s'ouvre sur une présentation narrée des personnages principaux. L'idée trouve sa pertinence dans le rapport que tisse le film avec les jeux vidéo (en fait, l'histoire serait un jeu, vu par une caméra objective), mais on ne peut s'empêcher d'y voir une faiblesse du scénario, qui, même avec ce raccourci un peu facile, peine à se tenir et être compréhensible.

En fait, je serais bien embêté de résumer ce film. Je devinais une histoire construite derrière cette succession infernale de scènes troubles, mais je ne suis pas parvenu à mettre tous les morceaux en place. Les quatre autres personnes qui m'accompagnaient étaient dans la même situation.

Tentons tout de même un vague résumé: Stopmo City est complètement envahie par des monstres de toutes sortes, et un étrange justicier, Rain, en écume les rues pour retrouver un petit garçon, M, qui, en plus d'être un maniaque de jeux vidéo et de crème glacée, serait destiné à sauver la ville. S'ajoute à cela Blue, une danseuse nue rongée par une mystérieuse maladie qui ne semble avoir aucun rapport avec le reste de l'histoire (tout comme le personnage de Blue, qui se contente, pendant une bonne partie du film, de se promener un peu partout). Le tout se termine en combat de robots géants, sans qu'on sache vraiment d'où ils sortent.

We Are The Strange est une oeuvre incomplète, fragmentaire, incompréhensible et décevante. Même si le créateur multiplie les clins d'oeil à l'univers des jeux vidéo, son film n'a pas la structure nécessaire pour que le visionnement en soit agréable. L'accent semble surtout avoir été mis sur l'aspect visuel: certaines scènes, sans qu'on comprenne ce qu'elles apportent à l'histoire, sont pratiquement à couper le souffle. Mais ce n'est pas suffisant, selon moi, pour en faire un bon film d'animation, surtout pour un long métrage.

7/25/2007

Faire fonctionner Antidote RX v4 sous Ubuntu Feisty



J'ai été heureux de constater que la dernière version du logiciel de correction (contenant aussi une grammaire bien garnie, un conjugueur ainsi qu'un dictionnaire de définitions, de synonymes, de cooccurrences, et j'en passe) était maintenant disponible sur Windows, Mac OS X et Linux. J'avais bien remarqué que le logiciel n'était officiellement supporté que sous Fedora 5 et sous SLED 10 et que l'installateur de type Debian (que j'ai dû utiliser pour l'installer sur ma distribution d'Ubuntu) n'était qu'au stade expérimental, mais je ne pensais pas que ça l'était à ce point...

Tout d'abord, oui, le programme fonctionne très bien, quand on sait comment le faire rouler. J'ai eu quelques pépins, et comme personne ne semblait avoir eu le même problème que moi sur Internet et que la foire aux questions fournie sur le site de Druide était d'une inutilité légendaire, j'ai décidé de partager mon expérience. Peut-être vais-je énoncer quelques évidences, mais j'aurais vraiment aimé tomber sur un billet comme celui-ci pendant que je cherchais une solution à l'aveuglette...

Premièrement, une courte description du comportement initial d'Antidote. Après une installation sans problèmes, le programme m'apprenait que le dictionnaire du petit druide n'était pas disponible. Il ouvrait ensuite la fenêtre principale, mais seulement pour me dire que l'index (ou le sommaire. Je cite de mémoire) du visuel n'avait pu être initialisé, pour finalement planter sans que je puisse faire quoi que ce soit.

À force d'essais et d'erreurs, j'ai fini par déduire que le problème en était un de permission d'accès, comme si, en fin de compte, Antidote n'avait pas accès à ses propres fichiers. Mon intuition s'est avérée juste, puisque, pour faire fonctionner Antidote de façon impeccable, il m'a suffi de donner la permission de lecture et d'exécution à tous les fichiers du programme.

Ainsi, l'utilisation de la commande chmod en mode récursif sur le dossier du programme a réglé tous mes problèmes :

sudo chmod -R +rx Antidote

("Antidote" étant le dossier situé en /usr/local/Druide/)

... Ou presque. Antidote m'a aussi fait des misères lorsqu'est venu le temps d'activer ma copie. Le logiciel ne parvenait pas à conserver mon code d'activation (que j'avais pourtant obtenu tout à fait légalement). Finalement, il suffit de démarrer le programme à partir de la console en mode sudo et d'entrer le code d'activation. Duh. Simple quand on le sait, mais plutôt arbitraire, sinon.

Fantasia 2007: Woman Transformation



Woman Transformation se présente comme un regroupement de trois moyens-métrages sur le thème de la métamorphose physique féminine. En fait, la structure triptyque du film est légèrement plus complexe, puisque chaque histoire, bien que distincte et différente, croise les deux autres, les interpénètre de façon parfois inattendue.

Les trois processus de transformations semblent vouloir extérioriser un trait psychologique des personnages. Le cas le plus évident est évidemment celui de la femme totalement superficielle qui voit ses ongles pousser démesurément (je n'ai pas tendance à retenir les noms des personnages. Probablement devrais les noter, surtout quand je veux écrire la critique du film...). La top-modèle dont le cou allonge pourrait avoir été coupable de curiosité (ou encore faut-il y voir une symbolique avec le serpent?). Quant à l'étudiante hypocrite et mesquine dont tous les orifices faciaux (sauf la bouche) s'atrophient, peut-être s'agit-il d'une représentation physique de son égoïsme exacerbé?

Le film ne donne que très peu de réponses aux questions que le spectateur peut se poser (quelle est la cause des transformations, leur signification?), mais demeure néanmoins suffisamment construit pour supporter ses ambiguïtés.

On obtient donc, au bout du compte, une oeuvre plutôt ouverte, intrigante et bien plus homogène qu'elle ne le laisse paraître. Une de mes bonnes surprises de Fantasia, cette année.

7/13/2007

Fantasia 2007: Small Gauge Trauma



Je dois avouer que c'est avec réticence que je me suis calé dans mon siège avant le début de la projection de Small Gauge Trauma, encore quelque peu traumatisé par ma récente mauvaise expérience avec des courts-métrages. Heureusement, mes craintes n'étaient pas du tout fondées.

Des neuf courts-métrages présentés, même les plus faibles demeuraient plus agréables et réussis que les meilleurs courts de 893239. Dans l'ensemble, la sélection était fort intéressante, équilibrée et hétérogène (malgré le thème de l'amour qui, selon les organisateurs, relie tous les courts-métrages. Dans les faits, le lien est souvent très ténu), mais ce sont les parties prises séparément qui intéressent ici, pas le tout.

Le film muet d'animation Hyperactive Ingredients ouvrait le bal avec un humour simple, direct et quelque peu scatophile. Un jeune garçon s'improvise alchimiste et fait goûter ses « recettes » (pour le bien de la Science, bien entendu) à son chat, à son chien, puis à sa soeur, provoquant chaque fois d'intéressantes réactions.

Vient ensuite Number 7, qui raconte l'histoire pathétique d'un homme tentant de négocier les services d'une prostituée cocaïnomane obsédée par la pénétration anale. Tout se déroule relativement bien jusqu'à ce qu'intervienne le proxénète de la prostituée... Les personnages sont bien campés, les dialogues aussi drôles que punchés, la réalisation discrète et efficace, mais le film ne serait pas aussi intéressant si ce n'était de la fin complètement délirante où les personnages quittent complètement leurs rôles pour apprendre au spectateur que le titre du court-métrage est en fait Educational movie Number 7, un vidéo éducatif destiné à prévenir des dangers du monde de la prostitution...

Le film italien Toilet Lady est probablement celui qui m'a le moins inspiré du lot. Un homme découvre, parmi les graffitis d'une toilette publique, le numéro de téléphone d'une dame. Il décide d'appeler cette mystérieuse inconnue, ce qui l'entraîne, comme vous l'aurez deviné, dans une aventure aussi folle que peu crédible.

Selon Rodrigo Gudiño, le réalisateur de The Demonology of Desire, qui était présent au moment de la projection, les organisateurs du festival ont déformé son film: l'image aurait du être environ 50% plus claire et d'une teinte bleutée plutôt que rougeâtre. On comprend bien sa frustration, mais son court-métrage n'en demeure pas moins tout à fait réussi: on y suit les caprices cruels d'une adolescente psychopathe et manipulatrice. Sans sombrer dans le gore, Gudiño parvient à brosser le portrait psychologique d'une personne à la fois insouciante et fondamentalement méchante. Un vingt-deux minutes bien rempli.

Le court et parodique Deadly Tantrum décrit l'affrontement final entre un policier (qui a toutes les caractéristiques du gentil des films hollywoodiens) et Geoffrey, un impitoyable tueur en série défiguré. L'intrigue est mince, très mince, mais le suspense et l'humour compensent efficacement à ce manque de profondeur.

Violeta. J'attendais ce petit film muet d'animation avec impatience, et je n'ai pas été déçu. Violeta est une petite fille qui vit dans une maison délabrée sur pilotis, en marge de ce qui semble être un port. Tout y est sale: les murs, la nourriture, la femme agonisante qui donne naissance à un bébé difforme, l'autre vieille dame aveugle et confinée à son siège... Même l'eau est noire, stagnante, semblable à du pétrole. On ne peut s'empêcher de plaindre cette pauvre Violeta de vivre dans une famille aussi bizarre. Et pourtant, et pourtant... J'ai vraiment aimé l'atmosphère gothico-trash que le film parvient rapidement à installer.

Celui qui s'attend à une histoire solide et construite sera déçu par Protocole 33, qui est bien plus axé sur les effets spéciaux, ou plutôt, pour être précis, sur un effet spécial en particulier, qui est exploité par une scène où un homme, en plein trip hallucinogène, caresse une femme en glissant ses mains sous son épiderme. Non, pas de sang, pas de viscères, le résultat est poétique et sensuel, mais plutôt aride en signification. Un visionnement agréable, quand même.

Le très satisfaisant Happy Birthday 2 you raconte la quête que mène une travailleuse sociale pour sauver un enfant qu'elle croit victime de mauvais traitements. Mais malheureusement pour elle, les choses ne sont jamais aussi simples... Malgré un début un peu lent, ce film réserve quelques bonnes surprises et (juste) assez de sang.

La projection se terminait avec Gary's Touch, un court-métrage essentiellement psychologique. Gary est désaxé, asocial et complètement obsédé par son propre sperme. Les organisateurs du festival semblaient peut-être très excités à l'idée de présenter ce film, mais, pour ma part, je n'ai pas été vraiment impressionné. Oui, on y retrouve quelques scènes-chocs (je dois avouer avoir eu quelques hauts-le-coeur lors de la projection). Cependant, de trop grosses coïncidences viennent non seulement miner la crédibilité du récit, mais aussi donner l'impression que le réalisateur prend son public pour des imbéciles.

Voilà, j'ai eu ma dose de courts-métrages, je passe maintenant aux moyens-métrages, avec Woman Transformation, un triptyque sur, enfin, des femmes en pleine métamorphose.

7/12/2007

Fantasia 2007: 893239



À l'origine, 893239 est une collection de vingt-trois courts-métrages sur la Yakuza, une sorte de mafia japonaise. Cependant, dans le cadre de la présentation au Festival Fantasia, une sélection a été faite pour ne laisser que les treize meilleurs courts-métrages. Je dois avouer que je suis soulagé de ne pas avoir eu à subir les dix autres courts: même dans ce "top 13", la qualité générale des films ne dépassait que rarement la médiocrité.

Bien entendu, quelques courts-métrages, sans vraiment valoir le détour, présentent quand même un certain intérêt: Ikebukuro Violence Zone – Elevated Passageway of Man, qui ouvre la sélection, rapporte la conversation entre un policier et un malfrat tandis que ce premier reconduit ce dernier au poste de police. Le film offre un revirement intéressant, malgré des dialogues d'une insipidité à faire pleurer (une bonne partie de la discussion tourne autour du pantalon souillé d'urine d'un des personnages).

Dans Blues of Koenji, un yakuza raconte sa pathétique et sanglante histoire de vengeance en chantant, à la façon karaoké. Le résultat est étonnamment réussi, le concept apportant une dimension ludique inattendue. Ajoutons à cela quelques bonnes idées de montage, et on obtient ce qui est probablement le film le plus achevé du lot.

Je me dois aussi de mentionner Last Call - The Final Times, l'histoire d'une fugue avortée d'une prostituée et de son chauffeur. Même si le réalisateur en met un peu trop vers la fin, les images de ce court-métrage sont claires, recherchées et poétiques, ce qui change de la caméra nerveuse à la Blair Witch Project qu'on retrouve dans What is this..., du manque chronique d'éclairage de Hooligan is Beautiful ou encore de l'indigeste bad-trip de musique techno qu'est Beyond the Forest of the Man.

Mais sinon, dans l'ensemble, les courts-métrages s'apparentent davantage à des films étudiants et amateurs qu'à des productions professionnelles. Selon le synopsis sur le site du Festival, 893239 regroupe autant des cinéastes débutants que vétérans. Malheureusement, mon manque de connaissance des réalisateurs japonais ne me permet pas de différencier les nouveaux venus des vieux de la veille à partir de leurs noms. Cependant, et c'est là que les choses se gâtent, je suis toujours incapable de le faire, même après avoir visionné les films...

7/05/2007

Mes choix pour Fantasia 2007

Et voilà, la liasse de billets est dans ma poche, la vendeuse s'en est tirée avec rien de plus grave qu'une légère contusion et j'ai réussi à semer les gardiens de sécurité. Dur, dur d'aimer le fantastique à Montréal.

Pour Carmélie et moi, l'aventure commence le 11 juillet avec 893239, une collection de courts-métrages sur le gangstérisme japonnais.

Vient ensuite, le lendemain, l'édition 2007 de Small Gauge Trauma (ou Guage, selon mon billet). J'ai beaucoup d'attentes sur certains de ces courts-métrages, notamment Violeta.

Programme double le soir du 17 juillet avec Woman Transformation (qui traite de transformation au féminin, comme vous l'aurez déduit) et l'apparemment délirant film d'animation We are the Strange.

Le 23, tout se termine en beauté (je l'espère) avec Retribution.

Je reviendrai sur chacun de ces films plus en détail.

Je me serais bien laissé tenté par bien d'autres films comme Hell's Ground, Recon 2022: The Mezzo Incident, 13 Beloved ou le très prometteur Poultrygeist: Night of the Chicken Dead, mais comme la plupart de ces films ne se donnent qu'une fois et que je ne suis pas disponible lors de l'unique représentation, eh...

7/02/2007

Plan, plan, plan !

Je suis condamné.

J'ai ouvert le fichier de mon ébauche de roman (j'avais écrit une soixantaine de pages avant de mettre le projet de côté). J'ai eu quelques agréables surprises, puisque j'avais complètement oublié l'existence de certains passages qui, ma foi, ne fonctionnaient pas si mal que ça. J'ai cependant aussi décelé des incohérences qui me sont incompréhensibles, des détails qui ne semblent mener nulle part ou qui se contredisent...

J'ai donc, en désespoir de cause, ouvert mon fichier de notes sur ce roman. Et je me rends compte que j'ai été victime de ma frénésie d'écriture: je devais avoir tellement hâte de mettre mon roman en mots que je n'ai pas pris la peine d'écrire un plan convenable et complet.

Et, comme pour me démontrer à quel point un plan est primordial dans mon processus d'écriture d'une fiction longue, je constate que j'ai abandonné mon roman presque exactement à l'endroit où mon plan cesse d'être précis. C'est vraiment tout dire. C'est pour ça que je me sentais coincé et écrasé par ce qui restait à faire: le reste du roman n'était soutenu par aucune structure et menaçait effectivement de s'effondrer sur moi.

Je vais donc devoir retourner à la planification, reconstruire, en plus solide, le squelette de l'intrigue. Et par le fait même, je vais probablement devoir dresser le plan des quelques nouvelles qui sont susceptibles d'être soumises à Solaris.

C'est quand même déprimant: beaucoup de travail à l'horizon, mais pas d'écriture réelle avant... Oh, longtemps...

6/29/2007

Site de Brins d'éternité temporairement hors-service

Quelques problèmes techniques sont survenus avec notre serveur. Les choses devraient rapidement rentrer dans l'ordre, cependant.

Je vous tiens au courant!

--Edit--

Le site est de retour, mais nous allons probablement changer complètement de serveur dans un avenir proche. Nous allons aussi en profiter pour revoir le look du site, tout en ajoutant toujours plus de contenu. À suivre, donc...

6/27/2007

Ce soir, tout est zombie

Mon ami Mathieu m'a avoué ne jamais avoir visionné un seul film de zombie, à part l'excellente parodie Shaun of the Dead. J'ai décidé de remédier à cette situation en organisant une soirée film d'horreur.

Au programme, bières, nachos et morts-vivants (probablement Night of the Living Dead, Dawn of the Dead (l'original ou le remake, je ne sais pas encore) et Day of the Dead).

Comme le dit si bien Max Brooks dans The Zombie Survival Guide: Complete Protection from the Living Dead, "Use your head: cut off theirs".

Yes.

6/26/2007

Peut-être, après tout...

Bon, d'accord, je l'avoue: je me complique la vie. Mais juste un peu.

Je relis une conversation dans laquelle je parlais d'un projet de nouvelle de SF qui me trotte dans la tête depuis quelques temps.

Il y est question de "désynchroniser les narrateurs et les personnages", de "donner conscience au processus de narration, de le présenter comme une entité meta-textuelle et parasitaire aux personnages et qui serait présentée en parallèle à l'écrivain, en concomitance, mais pas en fusion."

Avant de me juger de pédant et de prétentieux, sachez que j'étais en pleine overdose de thé. Bon. Et désolé, Carmélie, pour le saignement de nez.

Je remarque que c'est souvent à partir d'un concept narratif que l'idée d'une nouvelle germe en moi. Parfois ça vient avec un titre, ou une vague idée d'histoire. L'idéal, c'est quand la structure narrative se justifie par le contenu de la nouvelle. Et ensuite je brode autour de ça, je rajoute patiemment de la chair autour du squelette de ma structure narrative. Et c'est souvent seulement au moment de l'écriture que je me rends compte vraiment si mon idée de narration tient le coup. Si oui, c'est super, sinon, tout est à recommencer.

6/25/2007

La pire lettre de refus possible

Le double poste d'éditeur et de directeur littéraire de Brins d'éternité me permet d'apprendre beaucoup sur l'écriture et l'édition. À force de lire les textes des autres et de tenter d'y déceler les maladresses, j'en viens (parfois) à devenir un peu plus critique et objectif par rapport à ma propre, quoique rare, production.

J'apprends aussi des choses moi-même, sur mon caractère, sur ce que je devrais retravailler. Le tact et la diplomatie font partie de ces qualités que je m'efforce de développer dans le cadre de mes communications "officielles" et parfois sensibles pour le fanzine (lire ici: "les lettres de refus").

Ce n'est pas toujours évident de faire comprendre à un auteur que son texte n'est pas assez au point pour être publié dans une revue amateure sans qu'il décide de se pendre ou, pire, de calomnier Brins d'éternité. Il faut y aller tout en douceur, alors, pour que la pilule passe.

Dans certains cas, la recherche de la tournure de phrase la moins blessante et la plus critiquement constructive est si ardue qu'il me vient l'envie d'oublier la diplomatie quelques instants et de me défouler, quitte à décupler les défauts du texte et à être carrément méchant. Voici donc une de ces lettres fantasmées, qui ne s'adresse bien entendu à aucun auteur en particulier. (Ne vous sentez pas visés, auteurs qui avez essuyé un ou plusieurs refus: ceci n'est, finalement, qu'un exercice de style.)

Bonjour, Monsieur X,

Nous avons, malheureusement, lu votre nouvelle [Titre].

J'ignore si c'est votre totale incompréhension des règles de base de la langue française, votre risible incapacité à mener une intrigue convenablement ou encore la simple mais extrême pauvreté de la psychologie de vos personnages qui m'incite à refuser votre texte. Peut-être aussi est-ce parce que la lecture de [Titre] s'est avéré être un véritable calvaire: en effet, le début de votre nouvelle, tout comme la fin, souffre d'interminables longueurs, de répétitions et des plus abominables maladresses stylistiques, défauts qui s'appliquent aussi, finalement, au milieu de votre texte.

Je sais qu'il n'est pas aussi plaisant de lire une lettre de refus que d'en écrire une, mais ne désespérez pas: à votre mort, votre corps se décomposera et participera ainsi au bon fonctionnement de l'écologie de la planète, et ce malgré votre indéniable et flagrant manque de talent littéraire.

En étant heureux de ne pas être vous,

Signé: l'effroyable directeur littéraire.

Romaner ou pas ?

J'ai plusieurs projets d'écriture. Un peu de tout, dans plusieurs genres. J'aime la variété.

Il y en a un qui m'a occupé pendant quelque temps. Un roman de SF (enfin, un début de roman). Rien d'incroyablement original: extra-terrestres, complots, voyage dans le temps. Mais j'aimais bien. J'ai écris une cinquantaine de pages avant de mettre l'ébauche de côté: l'intrigue me semblait trop simple, trop sommaire, l'univers pas assez poussé ni assez recherché. J'y retrouvais clairement toutes mes inspirations (ah, un peu d'Asimov, tient, du Dick, etc). Je crois que même si j'avais réussi à me rendre jusqu'au point final, je n'aurais pas voulu le soumettre à un éditeur sans une sérieuse et impitoyable réécriture, simplement parce ça n'aurait pas été assez bon pour que je veuille être associé à ça.

Mais voilà, j'ai très hâte de terminer mon premier roman, même s'il est pour croupir sur mon disque dur jusqu'à la fin des temps: le simple fait d'avoir tissé un roman complet, même médiocre, m'encouragerait et me serait probablement très bénéfique dans mon parcours personnel.

Et j'hésite. Dois-je perdre mon temps sur des projets que je sais très bien impubliables? (Par exemple, j'ai une super idée d'une nouvelle de pastiche de Sherlock Holmes, mais je ferais quoi avec ça, après?) D'un autre côté, le roman pourrait évoluer, s'approfondir énormément au cours de la rédaction, et passer de médiocre à pas si pire, ou même potable...

Peut-être devrais-je me concentrer à écrire puis publier au moins une nouvelle pour Solaris. Ça serait un bon début.

***


Vu sur une affiche publicitaire, dans les toilettes d'un bar (le Über, sur la rue Fleury, à Montréal) :

Pour participer au concours, texte [Machin-truc] à [Tel numéro]...

J'ai froncé les sourcils. "Texte", à l'impératif? Ça viendrait du verbe... texter?

Mais que c'est laid.

La tribu Brins d'éternité

Je viens de terminer le dernier tome (enfin, c'est le dernier, à ce que je sache) de la saga Malaussène, de Daniel Pennac, Aux fruits de la passion.

Je sens que je vais m'ennuyer de cette famille un peu dingue, de cette tribu gravitant autour de Malaussène, anti-héro par excellence, de cette écriture limpide, noire, grinçante, juste.

J'ai aussi reçu le dernier Solaris, le #163. Dans l'éditorial, Joël Champetier annonce les résultats du prix Boréal 2007: "Quant au meilleur fanéditeur, ce fut Guillaume Voisine pour Brins d'éternité."

Ma première réaction: "Ah, joie, j'ai gagné, j'ai gagné !"

Mes deuxième et troisième réactions ont été quelque peu similaires, aussi.

Mais, entre deux pas de danse-de-la-victoire, j'ai réalisé, perplexe, qu'il n'était question que de moi. Bon, je suis flatté qu'on reconnaisse enfin mon génie à sa juste valeur, mais quand même: j'ai été aidé dans cette écrasante victoire. Une équipe m'a soutenu (et je l'ai soutenue à mon tour. La solidarité défie les lois de la physique).

À l'instar des Malaussènes, l'équipe de Brins d'éternité forme une tribu, les liens familiaux en moins (enfin, j'espère). C'est un peu comme être dans les scouts, mais en plus geek; on fait dans la SF, quand même.

Je me trouve donc dans une position quelque peu inconfortable: je reçois tous les honneurs pour un travail sur lequel quatre autres personnes ont travaillé d'arrache-pieds (avec un s, parce qu'il y en avait beaucoup, et quatre, c'est sans compter les illustrateurs/chroniqueurs/auteurs sans qui le fanzine ne pourrait même pas exister). Une chance que ce n'est pas vraiment de ma faute, sinon je me ferais lapider sur place.

Loin de moi l'idée de vouloir cracher sur la main qui nous nourrit (et encore moins de la mordre), mais voilà, je crois qu'il serait plus juste, c'est-à-dire à la fois plus précis et plus équitable, de dire "Guillaume Voisine et son équipe" ou "l'équipe de Guillaume Voisine". Oh, je sais, ce n'est qu'un détail, mais quand même: c'est le fait qu'il y ai une équipe derrière Brins d'éternité plutôt qu'un simple (et seul) fanéditeur qui a permis au fanzine de s'améliorer et de surpasser en qualité ce qu'il était du temps de Mathieu Fortin (ceci dit sans vouloir dénigrer le travail de ce dernier, qui était extraordinnaire, considérant les moyens qu'il avait).

Voilà, c'est dit, et ce sera probablement répété dans l'éditorial du #16, même si j'ai vaguement l'impression d'avoir l'air de chialer, alors qu'on vient de me (oups) de nous faire un cadeau.

Trop de poussière - Quand l'écriture passe avant l'écriture

Mauvais signe: ce Journal vient tout juste de revenir d'entre les morts et je m'en sers déjà pour procrastiner. Hum.

Parce que oui, j'ai d'autres choses à faire. Malheureusement. Notamment préparer le prochain Brins d'éternité. D'ailleurs, à ce propos, un fait d'apparence anodine ne cesse de me fasciner (j'accroche sur des trivialités, je le sais): la place importante que prend la lecture et l'écriture de courriels dans ma charge de travail pour le fanzine.

J'ai parfois l'impression qu'une part non négligeable du temps que j'accorde à ce projet va dans les communications, que ce soit pour accuser la réception des nouvelles qui nous sont soumises, pour donner mes commentaires sur les textes (acceptés ou refusés), pour répondre à des questions, pour coordonner le contenu des prochains numéros avec le reste de l'équipe...

Et je me demande, tout candidement: mais comment diable faisaient les éditeurs avant la popularisation de l'Internet? Quoi, il fallait téléphoner ou, pire, utiliser la poste? Diantre...

Je n'ose même pas imaginer ce que représentais le travail de mise en page sans ordinateur.

Enfin. Les courriels m'attendent. Ce n'est pas que c'est une tâche ingrate, c'est simplement que tandis que je compose ces messages (et, j'ignore pourquoi, ça me prend toujours une éternité), je n'écris pas mes critiques pour le #16, au grand désespoir de Geneviève F-G, la coordonatrice de la section articles - parce que oui, même si je suis maintenant Calife à la place du Calife dans la hiérarchie de l'Ordre Esotérique de Brins d'éternité, j'ai toujours des comptes à rendre, notamment à Carmélie Jacob, notre impitoyable correctrice (elle trouvera bien une ou deux fautes à corriger dans cette entrée, j'imagine) - et encore moins mes nouvelles, qui amassent la poussière dans une tablette virtuelle de mon ordinateur.

Grand ménage littéraire en vue, d'ailleurs. Et changement de méthode d'écriture, par le fait même: j'ai fais une sélection de mes projets qui me tiennent le plus à coeur (les grands gagnants: 5 nouvelles et un début de roman, rien que de la SF). Ainsi, au lieu de me concentrer sur un seul projet et de me forcer à y travailler chaque jour, je pourrai au moins avoir l'illusion d'un choix. Peut-être vais-je m'éparpiller et diluer mes efforts, mais eh, je ne perds pas grand chose à essayer.

5/22/2007

Archives de mes lectures - 2008

À la demande expresse de C. Majuscule, voici l'archive de mes lectures. Voir ici pour des discussions sur certains de ces titres.

De mes lectures les plus récentes aux plus anciennes...

Nocturne #8
La sirène rouge, de Maurice G. Dantec
Figures, lectures : Logiques de l'imaginaire, de Bertrand Gervais
Biscuit Chinois #7 : Colocataires
Le Bilboquet (octobre 2007)
Chronoreg, de Daniel Sernine
Solaris #166
Littérature et réalité, de Roland Barthes et autres
Biscuit Chinois #5 : Pilules
Simulacres et simulations, de Jean Baudrillard
La peste, d'Albert Camus
Le loup du sanatorium, de Mathieu Fortin
L'art du roman, de Milan Kundera
Histoire du mensonge, de Jacques Derrida
La légende de McNeil, de Jonathan Reynolds
La recherche #408